Chapitre 2 : Good to see you Monaco

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What ? Alors là je ne peux pas m'empêcher d'exploser de rire vu le comique de la situation.

« Moi ? Dans les stands Red Bull ? Mais qu'est ce que tu veux que j'y fasse papa ? »
« J'en sais rien moi un pot au feu ? Un brushing ? Du babysitting ?»
Super drôle papa, super drôle.
« Bon bah alors je viens pas si tu le prends comme ça, addio papà »

Mon père avait soufflé, il détestait tout ce qui se rapprochait de l'Italie, et la langue en faisait partie.

« Bon écoute chérie je viens de licencier le stratégiste de Max pour INCOMPÉTENCE CERTAINE, et je veux que tu le remplaces »

Mon père avait hurlé ces deux mots, donc j'en conclue que le jeune stratège était à côté de mon père, qui lui n'avait pas fini de lui expliquer à quel point il était incompétent, quoi qu'il ait fait.

« Strategiste ? Papa je travaille dans une banque j'te rappelle »

« Oui et tu es ma fille qui mettait des branlés à Verstappen sur un kart à 10 ans, et était capable de m'expliquer à 11 ans pourquoi telle écurie avait complètement loupée sa stratégie pendant un Grand Prix, donc encore une fois ce n'est pas une question tu te ramènes à Monaco. Et oui je t'ai déjà tout envoyé sur ta boîte mail : adresse, ticket d'entrée, hôtel et j'en passe tu regarderas »

« Bah oui bien sûr tiens, enfin t'es drôle mais mon taf aussi ? »

« Ah oui j'ai déjà appelé ton patron aussi, très sympa mais un peu prétentieux au passage. »

« Ah.... Ouais mais ... »

« Bon je dois y aller à demain chérie, oh et surtout bon anniversaire aussi d'ailleurs ! »

J'eu à peine de le temps de répondre un merci que mon père avait déjà raccroché.

Pitié, dites moi que je rêve ? C'est une caméra cachée, je vais me réveiller, mon père va me dire que je ne suis bonne qu'à lire des chiffres et non me faire des compliments sur mes capacités en stratégie ?

Après 30 min à rester sur mon canapé à réfléchir au meilleur moyen de me défiler, je me repris à penser à une de mes discutions avec Anthoine. On était en terrasse entrain de boire un café et il s'énervait à moitié en m'expliquant à quel point je pourrais me faire une place dans le monde de la F1, que c'était mon monde et qu'importe à tel point l'abruti de Max ait pu me blesser (c'était ses mots !). En gros, selon lui, je devais y retourner car j'avais ça dans le sang.

Je mettais contenter de rigoler, ça me faisait plaisir qu'il me dise ça mais je préférai l'aider dans ses courses à titre d'amie que tout autre chose, et au fond il le savait.

Je sais que si il était là il me dirait d'arrêter de faire l'imbécilité, prendre cette putain de voiture pour Monaco et prouver à tout le monde que j'étais faite pour ça.

Je le revoie encore me dire en souriant : « Lili, je te connais depuis moins d'un an et pourtant ton entêtement aura ma peau. Tu m'étonnes que Max était ton meilleur ami ! »

En souriant à cette pensée, je pris ma valise, mis de quoi passer 3 jours, et claqua la porte de mon appartement : j'ai un Grand Prix à rejoindre les gars.

Je montais dans ma voiture, un SUV bleu nuit de chez Honda bien entendu, car bien que mon père ait des envies de me déshériter : jamais sa progéniture ne roulera pour la concurrence, donc il m'avait offerte cette voiture, dont j'étais absolument FAN.

Il était déjà 20h et j'avais 3h30 de route pour rejoindre Monaco. Et qui veut dire trajet : veut dire musique à fond. Ouais même seule je chante à me péter les cordes vocales, qui peut me juger ?

Now and for the rest of eternity ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant