Faux-semblant

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Le monde marchait-il à l'envers ? Y avait-il une caméra cachée dans le coin ? Car Léon aurait pu tout concevoir sauf cette réalité. Chris venait littéralement de lui balancer son pire ennemi à ses pieds. Sincèrement il avait du mal à comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête du brun. Celui-ci embraya rapidement sur une explication de la situation, sans doute dans l'optique de désamorcer un quiproquo à venir.

Au moins ce n'était pas comme dans un film. Les fameux scénarios d'horreur où personne n'explique rien, parlent en énigme alors qu'une créature sanguinaire arpente les forêts alentour. Une simple explication aurait pu sauver des vies . Oui mais c'est plus amusant de garder le secret et la seule fille blonde à la fin en vie. En l'occurrence, Léon se comparait-il à la jolie blonde survivante ?

-Je sais tu ne comprends pas mais laisse-moi t'expliquer

-Ouai explique lui Redfield

-pour la dernière fois ferme-la-toi ! Après ce que j'ai vu... après ce qui s'est passé au fast food... je n'ai pas cessé de me dire que tu devais prendre ta vengeance... je voulais le buter mais c'est toi qui voulais le faire alors je te l'ai amené pour lui faire payer ses actes ignobles !

-vous avez fait quoi dans ce fast food ?

Léon prit quelques secondes afin d'analyser la situation, voir le visage de Wesker l'insupportait mais d'un autre côté, il sentait Chris sincère. Il pensait bien faire, lui aussi était impacté par cette sombre histoire.

-je vois...

-répondez moi ! s'impatiente Wesker en se passant la main dans les cheveux, il était tout décoiffé à force d'être trimballé ainsi.

-rhaaa mais ferme là ! Léon il est temps de tuer ton passé et d'aller de l'avant ! Et pour ça il te faut éliminer l'origine de ton mal !

-je t'avais dis que je voulais de la laque Redfield mais non ! On avait pas le temps de s'arrêter ! Monsieur avait un timing à respecter ! Regarde comme je suis décoiffé devant mon cher Kennedy ! Continu de pester Wesker en se relevant le plus naturellement du monde.

Chris, le visage déconfit ne comprenait pas comment le blond parvenait à se redresser, tout était régénéré alors qu'il s'était occupé de le blesser quelques heures auparavant. Un frisson le parcouru lorsque l'homme aux yeux carmins lui fit lentement face, il glisse ses doigts dans la poche avant du STARS afin de récupérer ses lunettes de soleil qu'il avait confisqué.

Wesker se renfrogna, les verres étaient fêlés. Il l'attrapa à la gorge et le souleva avec une facilité déroutante.

-je t'avais sommé de t'arrêter chez cet opticien abandonné histoire que je m'en prenne une nouvelle paire ! Mais rien à faire tu ne m'écoute jamais ! Rhaaa je ne ressemble plus à rien pauvre idiot !

Il le projeta plus loin, avant de faire volte-face vers son but ultime. Leon S. Kennedy, il n'avait pas bonne mine, ne sentait pas la rose, arborait une barbe naissante sur sa peau de velours. Rien à voir avec l'homme tiré à quatre épingles de l'époque et pourtant, Dieu qui le trouvait encore plus sublime ainsi.

-ma petite Salope ! Tu m'as manqué !

D'un geste vif, il vint effleurer sa joue du bout de ses doigts. Un flux électrique lui parcourait la peau, son cœur s'accélérait rien qu'à l'idée de le ramener avec lui.

-ne me touche pas pauvre malade ! Crache Léon en écartant brusquement cette main câline.

Voilà le Léon qu'il aimait, un chat sauvage qui montrait les crocs face à son maître. Il sentait son bas-ventre bouillonner d'excitation. Mais son chauffeur lui ne semblait pas lâcher l'affaire et revint à la charge en lui tirant dessus. Balles évitées aisément, qui vinrent se loger tout près de la joue du second STARS.

Be mine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant