Be mine

L'amour rend con

22h12 le 1 octobre 19XX :

Depuis la mission repérage ayant aboutit à un baiser volé, le groupe de STARS n'avait jamais revu leur numéro 1. Carlos craignait qu'il ne se soit fait tuer par des infectés, théorie lourdement réfutée par sa sœur. Non impossible que son frère ait disparu si simplement. C'était tout bonnement inconcevable même pour Jill. Morte d'inquiétude, elle s'imaginait surtout un infecté bien plus puissant qu'un simple zombie. Sans doute du même gabarit que Némésis. Cependant même ainsi, la mort était exclue. Le grand Redfield ne disparaîtrait jamais de la sorte.

Léon quant à lui, espérait le revoir au plus vite afin de s'excuser de son comportement excessif. Depuis leur séparation, sa réflexion sur le sujet avait évoluée. Premièrement en colère en passant par l'angoisse, il c'était apaisé sur le sujet après une intense discussion en compagnie de Claire. Sans entré dans les détails, elle lui exposa le plus simplement possible le déroulé d'un sentiment amoureux.

Léon n'avait pas eu la chance de connaître cet extase, trop blessé, exposé à la violence, impossible pour l'ex Rookie de distinguer ce sentiment naturel de celui bestial d'un prédateur sans cœur.

Il se rongeait les sangs, la culpabilité et l'angoisse se mélangeaient dans sa tête, le forçant à imaginer les pires scénarios. Et s'il était vraiment tombé sur une créature bien plus puissante que les autres. Il l'avait laissé tombé ! Lui qui avait tout fait pour lui remonter le moral. Chaque jours il remontait à la surface, espérant le trouver au détour d'une ruelle, son éternel sourire charmeur au coin des lèvres. L'espoir de sentir sa main dans son dos pour le rassurer de sa présence. En le narguant avec sa phrase favorite « Un Redfield est éternel ».

Oui, un Redfield ne peu pas disparaitre ainsi. Il se devait de continuer à lui faire confiance, à croire en ses capacités de survies. Au fond de lui Léon était persuadé que sa disparition n'était pas anodine. Que Chris l'avait lui-même provoquée.

Retour au 29 septembre :

Les structures d'Umbrella semblaient sortir du même moule. Hyper sécurisées, décorées dans les tons blancs afin de prouver au monde leur pureté, à la pointe de la technologie. C'est d'ailleurs ce dernier point qui poussait Wesker à continuer sa collaboration. En tant que scientifique Albert, bien qu'il déteste que l'ont se serve de ce prénom, jouissait de fonds infinis et d'une équipe de chercheurs hors paire.

Assis confortablement sur sa chaise de bureau de cuir blanchi, il scrutait du haut de sa tour les environs de la ville. Une baie vitrée au dernier étage de ce bâtiment composé de 47 étages, lui permettait de se sentir au dessus de tout être vivant.

Wesker avait tout ce dont il pouvait rêver, un travail passionnant, la puissance, le pouvoir. Pourtant son esprit n'était pas tourné vers sa prochaine recherche mais bien dirigé vers son jeune premier qu'il avait retrouvé de manière totalement imprévu. Oui il était au courant que les STARS seraient potentiellement présent sur le site de recherche, il c'était même entouré de sa meilleure division afin de leur faire face mais, se trouver nez à nez avec Léon ? Ce n'était pas prévu.

Il glissa lentement ses doigts sur ses lèvres en repensant à son protégé. Il se remémorait avec envie ces dernières années de plaisir avec lui. Son regard furieux, sa tête haute alors qu'il l'avilissait chaque jours. Jamais le blond ne c'était plaint à quiconque, cette force qui le qualifiait si bien, il avait tout fait pour la briser en vain. C'est ce qui l'obsédait le plus, Wesker le désirait de tout son être. Il ne souhaitait qu'une chose, le voir franchir la porte de son bureau arme en main.

L'ex STAR n'était pas dupe, il était conscient que Léon n'avait rien oublié de ces années de calvaires, des souvenirs sordides alimentant sa vengeance. Jamais il n'était parvenu à tordre cette fierté qui le sciait si bien. Pourtant, lors de leurs retrouvailles, il avait senti une faiblesse qu'il ne lui connaissait pas.