I needed you - Tome 1

Chapitre 3 : Lâche-moi, Ace !

- Tu es sûr que l'on ne devrait pas porter l'uniforme ?

Depuis que l'on est parti ce matin, Ash n'arrête pas de paniquer. Si ce n'est pas la tenue que l'on porte, ce sont ses cheveux, plutôt lisse ou bouclé ? Maquillage ? Chaussure ? Même sur son petit déjeuner. Je ne l'ai jamais vu aussi stressé. Je l'attends devant la voiture. Oui, on devrait porter l'uniforme de ce lycée de merde. Mais, on ne va pas le faire. On porte la veste déjà, c'est déjà ça. Avec le blazer noir aux écussons de l'école, je porte un jean clair et un t-shirt blanc. Ash, elle porte un pantalon noir et un t-shirt noir, total look black. Ma meilleure amie descend de la voiture en faisant une moue triste. J'éclate de rire et la tire vers moi pour passer mon bras sous elle. Direction notre premier cours. Sans surprise, on attire tous les regards. Ash se crispe quand on arrive devant notre premier cours. Normalement, on a pratiquement tous les mêmes cours, sauf en ce qui concerne certaines de nos options.

- Je ne laisserai jamais rien t'arriver, Ash, lui chuchotais-je, en m'asseyant sur la chaise à côté d'elle

- Je n'en doute pas, dit-elle en me souriant

On en a longuement parlé de notre stratégie, hier soir. Nous sommes des étrangères dans cette ville. Ace me l'a très bien fait comprendre. Il m'a fait aussi réaliser que si je veux des réponses à mes questions et enclencher ma vengeance, j'ai besoin de devenir la personne à craindre. Si, on me craint encore plus que ceux qui ont fait du mal à Liam, alors, je pourrais les détruire. À ce moment-là, quand j'aurai toutes les informations que je veux, j'appellerai mon père et il s'occupera du reste. La matinée se passe sans trop d'accro. Bien entendu, certains professeurs ont fait quelques remarques sur nos tenues. Je déteste être hautaine, manquer de respect ou faire sentir à la personne en face de moi qu'elle n'a pas le statut nécessaire pour me parler. Mais, aujourd'hui, c'est nécessaire. Je fais tout ça pour Liam. Ash a voulu que l'on évite la cafétéria ce midi. On a donc mangé dehors. "Évitons les embrouilles pour l'instant". Se faire toutes petites.

- Ça va ? Me demande ma meilleure amie dans les vestiaires

Nous avons sport cet après-midi. Un cours en commun avec d'autres classes. À New-York, nous n'avions pas de cours de sport. Nous n'avions pas d'extérieur, ni même de terrain de football. Liam adorait le football. Est-ce qu'il faisait partie de l'équipe du lycée ? Ça me bouffe de l'intérieur de ne pas avoir accès à toutes ses réponses. Ash me regarde dans sa petite tenue de sport. Un legging noir avec un débardeur, il est hors de question pour elle qu'elle porte la tenue officielle de l'école. À savoir, un t-shirt noir et un short très, très court. J'adore quand elle se rebelle. Elle pense que parce que ses parents non pas les mêmes moyens que les autres, sa voix n'est pas aussi impactante. Quand on est arrivé au lycée, elle s'était fait emmerder par des dernières années. Ses filles pensaient qu'elle était une boursière. Une honte, d'après elle. Ce jour-là, Ash avait été parfaite. Elle en avait giflé une et avait arraché la moitié des cheveux de l'autre. Pour la troisième, je m'en étais occupé. Ses filles pensaient qu'elle pouvait la faire virer de l'école, ce n'était qu'une simple boursière. Comment une simple boursière pouvait-elle s'attaquer à des enfants de la haute société. Quand elles et leurs parents ont vu débarquer mon père dans le bureau de la directrice, tout le monde a vite perdu son sourire. Elles ont été expulsées deux semaines. L'effet Alistair Montgomery. C'est peut-être mon père, mais il assure autant mes arrières que ceux d'Ash.

- Pourquoi tu as ton sourire de sadique ? Me demande-t-elle quand on sort des vestiaires

- Je repensais à, comment tu avais giflé cette fille au lycée, j'étais tellement fière de toi !

- Fière que j'utilise le statut de ton père ? J'étais super mal à l'aise. 

Je m'apprête à lui répondre quand je rencontre les yeux de mon frère Dean. Il se trouve beaucoup plus loin sur le terrain. Il s'entraine avec les garçons. Il baisse la tête comme s'il ne m'avait pas vu.