Les dieux de l'Olympe T3 - Pandora

Chapitre 4 - NAISSANCE (Partie 1)

Arès

J'observe Pandora se diriger tranquillement vers la voix d'Hestia, ses longs cheveux miel se balançant dans son dos au rythme de ses pas. Une drôle de sensation traverse mon corps, et je suis incapable de mettre un nom dessus. Alors, je me retourne et attrape mon glaive, avant de frapper le mannequin de toute mes forces, tentant d'effacer de ma mémoire les souvenirs de son corps dans les termes.

Je ne m'arrête pas de frapper jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Alors, à bout de force je m'effondre contre les jambes en bronze du pantin qui veut bien s'entraîner avec moi. La conversation que j'ai eu avec Pandora me revient en mémoire et je ne comprends toujours pas comment j'en suis arrivé à lui dire oui pour l'entraîner. Peut-être est-ce une faiblesse de ma part sur le moment présent ou alors l'ombre de sa voix dans les termes quand elle a compris qu'elle sera mariée de force.

Immédiatement, mon corps boue de rage à ce rappel et, ayant un regain de force, je me relève et assène une droite au mannequin.

Ce plan est stupide et ne fonctionnera pas.

Pandora est censée réunifier les dieux et les hommes d'après Zeus. Pourtant, ils ont osé nous duper et nous voler. Nous aurions dû nous battre et nous venger en retour. Au lieu de quoi, mon stupide paternel a cru bon de leur offrir une femme ravissante. Je ne comprends toujours pas les motivations derrière tout ça, mais une chose est sûre, cette femme se retrouve marionnette de son propre destin.

Comme toi, me souffle ma conscience. Après tout, n'a-t-il pas eu Athéna afin de palier à ton manque d'intelligence pour le combat ? Rit-elle.

De rage, je frappe à nouveau mon poing contre le bronze, jusqu'à ce que l'or ruisselle entre mes phalanges. J'essuie mon sang sur le tissu de mon pagne avant de commencer à ranger mon matériel.

Soudain, je sens une présence dans mon dos et ne tarde pas à découvrir à qui elle appartient. L'aura douce et chaude qui en émane ne peut appartenir qu'à une seule déesse.

– Que me vaut cette honneur Hestia ?

Elle me contourne et se met à ma hauteur, un sourire aux lèvres.

– Ton talent pour repérer les personnes qui arrivent dans ton dos m'émerveillera toujours autant.

Je réponds par un sourire, mal à l'aise, et passe une main sur mon crâne. De tous, seule Hestia me témoigne un semblant de sympathie. Elle est Aphrodite qui m'ouvre son lit de temps en temps, afin d'avoir le peu de réconfort que son mari, Héphaïstos, ne lui accorde pas.

– Que viens-tu faire dans un endroit aussi éloigné Hestia ? Je demande à nouveau.

– Tout à l'heure, Pandora s'est enfuie et je l'ai retrouvée aux alentours de ton terrain d'entraînement.

– Ah bon ?

Je lève un sourcil, afin de parfaire la surprise sur mon visage, alors que je sais très bien où était la jeune femme à ce moment-là.

– Arès. Tu m'as sentie arrivée, c'est impossible que tu ne l'aies pas sentie elle aussi.

– Hestia, je t'assure qu'elle n'a pas été assez près de moi pour que je sente quoi que ce soit.

– Tu mens très mal, dieu. Quoi que tu lui ai dit, je tiens à te remercier. Grâce à toi, elle est devenue beaucoup plus assidue lors de ses préceptes. Elle a si vite progresser en une après-midi que nous pourrons bientôt la présenter au mortel.

Un pointe de douleur traverse ma poitrine à la mention de cette information, mais elle disparaît bien assez vite. Tellement vite que je n'ai pas le temps de m'interroger sur sa signification.