That Boy ¦ Hwang Hyunjin SKZ ¦

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« Chaelin, ça va ? » Félix m'interroge dès que je m'assois sur le siège à côté de lui.

Je suis restée dans la cour vide jusqu'au début du cours suivant, qui était en anglais. Ce n'était pas assez pour effacer mon dû, mais c'était assez pour que Félix s'inquiète. Ça a dû être bizarre pour lui de me voir agir comme ça aussi. Pratiquement tout le monde me lance des regards étranges. L'histoire a probablement traversé toute l'école assez rapidement. Lee Chaelin, la cinglée qui déteste les garçons, s'est fâchée contre un garçon. Bonne nouvelle, placez-la dans le journal de l'école.

"Je vais bien" je mens avec un sourire ironique.

J'ignore délibérément le garçon assis en face de moi et il n'essaie pas non plus de me parler, presque comme un accord tacite. Ça fait mal, mais je suppose que c'est pour le mieux. Je pensais déjà qu'il ne serait pas facile d'éviter Hyunjin, mais saisir sa main le tout premier jour de mon plan m'a également pris par surprise. Quand est-ce que tout est devenu incontrôlable ?

Félix n'a pas l'air convaincu, mais il laisse tomber pour l'instant et je suis contente qu'il le fasse.

Je sors les affaires dont j'ai besoin pour le cours d'anglais et j'attends patiemment l'arrivée de Mme Choi. Je suis nerveuse, j'ai presque peur que Hyunjin se retourne et recommence à me parler. Je suis sûr que je n'en peux plus. Je suis contente que l'école soit finie tôt aujourd'hui, c'est notre dernier cours ce qui signifie que je n'ai pas à faire face au garçon plus longtemps.

"Hello class" Mme Choi nous salue en anglais alors qu'elle entre précipitamment dans la salle de classe et dépose ses affaires sur le bureau. "Mes excuses pour être en retard, préparez vos manuels."

Un bruissement remplit la classe car tous ceux qui ne l'ont pas fait prennent déjà leur manuel et l'ouvrent à la bonne page. Juste comme ça, notre professeur commence à griffonner sur le tableau noir devant la classe. J'essaie de me concentrer sur ce qu'elle dit, mais d'une manière ou d'une autre, les mots ne restent pas assez longtemps pour que je puisse comprendre. Il y a une chose qui me revient constamment à l'esprit, effaçant tout le reste.

La chaleur de sa main.

Je jure que je peux presque en sentir les restes entre mes doigts. Comment il m'a serré si légèrement quand j'étais furieuse de cette étrange colère. Comme il avait l'air si perdu quand j'ai posé ma main. Je serre les dents de frustration totale alors que mon esprit menace de retomber dans le chaos.

"Relax Chaelin" murmure Félix au bout d'un moment, en posant doucement sa main sur mon épaule. Ses yeux bruns trouvent les miens, l'inquiétude toujours présente en eux.

Peu importe à quel point je veux me détendre, je ne peux tout simplement pas. Je me crispe de plus en plus à chaque minute qui passe. J'apprécie vraiment la chaleur de la main de Félix sur mon épaule et je prends une profonde inspiration pour me calmer un peu, essayant pour lui, même si je sais que c'est sans espoir. Et Félix le sait aussi.


Le temps passe douloureusement lentement et c'est une torture pour ma patience. J'ai l'impression d'être sur le point de basculer, mes yeux passant de l'horloge au mur à Mme Choi devant la salle de classe. Je suis une bombe à retardement, fixée au moment où ce cours est terminé. Les secondes ressemblent à des minutes et minutes ressemblent à des heures alors que la lecture de notre professeur se poursuit encore et encore et je n'ai toujours aucune idée de ce dont elle parle. De temps en temps, mes yeux se posaient sur le garçon devant nous, dont le dos nous faisait face. Il ne regarde jamais par-dessus son épaule et je lui en suis reconnaissante.

Et puis, après ce qui m'a semblé être une éternité, la cloche de l'école sonne. Sans perdre une seconde, je saute de mon siège et fourre le tout dans mon cartable en un clin d'œil. J'ai tout prévu. Je me précipitais hors de la salle de classe sans me retourner, puis courais vers la maison et m'enfermais dans ma chambre.Je suis déjà à mi-chemin dans le couloir quand Félix m'appelle. Je fais l'erreur la plus stupide de tous les temps et je m'arrête net. Je me retourne et mon regard croise celui de Hyunjin. Et le temps se fige pour la deuxième fois aujourd'hui.

Le garçon cligne des yeux plusieurs fois et il est clairement nerveux alors qu'il s'approche de moi avec Félix à ses côtés. Je vois le doute, la réticence dans ses mouvements. Je devrais faire demi-tour et partir tout de suite. Mais mes pieds stupides sont cloués au sol. Les étudiants passent, cognant parfois leur épaule contre la mienne alors que je regarde devant moi, regardant Hyunjin se rapprocher de plus en plus.

Cours Chaelin. Cours.

Mais je ne peux pas.

"Hey" commence Hyunjin, passant lentement ses mains dans ses cheveux. Félix se tient derrière lui, l'air presque effrayé. Sa main s'attarde en l'air comme s'il empêchait réellement son ami de s'approcher de moi.

Comme je ne réponds pas, le silence devient gênant et nous restons là. Je le regarde avec des yeux plissés, il refuse de me regarder du tout. Felix tire légèrement sur le bras de Hyunjin, l'air paniqué en ce moment. Mais Hyunjin lève son bras et finit par me regarder.

"Nous allons à la salle d'arcade" explique-t-il, inclinant légèrement la tête sur le côté. « Veux-tu venir avec nous cette fois ?"

Le sourire qu'il m'envoie me tue.

Et son sourire stupide et les mots qu'il a prononcés suffisent à faire réapparaître le chaos dans mon esprit. Les étudiants qui passent deviennent flous et tout ce qui existe en ce moment, c'est Hyunjin, moi et la colère montante qui vient de sortir de nulle part. Mon cœur bat, augmentant dangereusement sa vitesse au fur et à mesure que je lui prends du temps. Cela devrait s'arrêter.

"Non" je réponds en serrant les dents. Mon propre ton m'effraie, mais je sens lentement le contrôle s'éloigner de plus en plus. Félix se mord la lèvre inférieure, regardant ailleurs comme s'il n'en pouvait plus. Le regret que je craignais tant emplit les yeux de Hyunjin. Tout va encore mal. ça devrait s'arrêter.

"Laisse-moi tranquille, Hwang" je murmure, vaincue.

Ses yeux bruns s'attristent, ses épaules tombent dans la même défaite. « Si c'est ce que tu veux » répond-il doucement, sa voix rauque.

Nous nous regardons dans les yeux un moment de trop avant que je détourne mon regard et que je me retourne agressivement. Je me maudis mentalement en m'éloignant. Je suis aveuglée, aveuglée par des émotions dont je ne connais même pas les noms. Tout devient une simple brume alors que je fuis dans les couloirs. Les élèves me regardent bizarrement et je me rends compte que les larmes coulent librement depuis que j'ai laissé Hyunjin derrière moi.


J'attrape brutalement ma veste dans le casier et me précipite hors du bâtiment de l'école, sans même prendre la peine d'attraper mes autres affaires et les livres dont je pourrais avoir besoin pour les devoirs. Dès que j'ai passé la porte principale de l'école, j'ai commencé à courir. Je suis une lâche.

La colère s'apaise rapidement et est remplacée par une tristesse vide.

C'est pourquoi tout le monde te déteste. Les mots de cette fille pendant le déjeuner me traversent l'esprit et peu importe combien j'essaie de les combattre, je ne peux pas. Parce que je sais à quel point ils sont vrais.

La porte d'entrée n'est pas verrouillée et ma mère est introuvable. Probablement quelque part, se saouler comme d'habitude. ça m'est égal. Mon rythme chute à un point tel que je traîne des pieds, chaque pas devenant de plus en plus lourd jusqu'à ce que j'atteigne le bord de mon lit. Je m'effondre sur le matelas moelleux, mais pas avant d'avoir attrapé un certain objet sur la commode.

L'écharpe de Hyunjin.

Je l'étreins étroitement alors que je me recroqueville en une petite boule de tristesse alors que je me met sous les couvertures. Ça sent même Hyunjin. Mais qu'est-ce que cela signifie maintenant? J'ai tout gâché avec ce tempérament stupide. J'ai laissé tout reprendre le dessus sur moi à nouveau.

Je suis un désastre vivant et je me déteste.

Je ne suis rien de mieux que mon père.