That Boy ¦ Hwang Hyunjin SKZ ¦

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« Chaelin ! Chaelin, t'es là ?"

Une voix profonde hurle dans les couloirs, me faisant rumer et lever lentement la tête. Ça faisait mal, mes genoux me piquaient comme un fou et puis je me souviens de ce qui s'est passé. Comment je suis tombée par terre après avoir vu le désordre que ma mère avait fait, comment les éclats des bouteilles de bière ont pénétré ma peau et comment je m'en fichais. D'une manière ou d'une autre, j'ai dû m'endormir sur le sol froid de la cuisine, mon dos maintenant endolori appuyé contre le poste de porte.

Des pas se rapprochent et j'entends à nouveau mon nom. La voix profonde appartient indubitablement à Félix et l'idée de la présence de mon meilleur ami me fait bientôt pleurer à nouveau. J'ai besoin de lui.

"Je suis là" je croasse, ma voix rauque et à peine un murmure. Mais cela a été entendu. Les pas s'accélèrent et bientôt Félix apparaît, ses cheveux ébouriffés en désordre. Ses yeux s'écarquillent alors qu'il trouve le désordre dans la cuisine, puis ses yeux descendent pour trouver les miens et s'écarquillent encore plus.

"Chaelin" Félix dit, tombant instantanément à genoux et enroulant ses bras autour de moi. Son geste est suffisant pour me faire pleurer à nouveau et j'enfouis mon visage dans le creux de son cou, inhalant son odeur familière. Le garçon caresse doucement mon dos d'une manière apaisante.

Mais il n'est pas seul.

Après Felix, Hyunjin apparait, c'est yeux marrons regarde avec choc. Non, c'est pas du choc. Il parait terrifier par le désordre dans la cuisine. Il dit quelque chose dans sa barbe avant de baisser son regarde, sur Felix et moi.

Félix me lâche lentement et il remarque immédiatement mes genoux blessés. Ses épaules s'affaissent alors qu'il tend la main pour inspecter les petites blessures. Quelques traînées de sang ont coulé le long de ma jambe, tachant mes bas blancs d'uniforme.

"Hyung" crie-t-il, se remettant lentement sur ses pieds. « Peux-tu enlever les éclats de ses genoux ? Je vais chercher des pansements."

Le garçon hoche la tête avant de s'accroupir devant moi. Félix se précipite hors de la cuisine, se dirige vers la salle de bain où la trousse de premiers soins est censée se trouver. Hyunjin et moi nous regardons paresseusement dans les yeux pendant un moment pendant que je fais de mon mieux pour retenir mes larmes.

« Que s'est-il passé, Chaelin ? demande prudemment Hyunjin en tendant la main pour retirer l'un des éclats de mon genou, un plus gros et facile à enlever. Je sursaute lorsqu'il décolle le premier morceau, en utilisant ses doigts.

« Ma mère est devenue folle. » Je suis impassible, sifflant alors qu'il sort un autre éclat. "Elle a essentiellement ruiné la cuisine dans une rage ivre et a disparu." Je laissai échapper un autre rire sans humour tandis que les larmes menaçaient à nouveau de quitter mes yeux.

Hyunjin reste silencieux, ne sachant évidemment pas quoi faire ou dire. Il évite mes yeux et se concentre sur le retrait de l'éclat de verre de mes genoux tout en me faisant le moins mal possible. Mais peu importe à quel point il est prudent, je sens qu'à chaque fois qu'il enlève un éclat, ça pique comme un fou.

"Je suis désolé" marmonne le garçon après un moment. "C'est terrible, je ne savais pas que tu étais dans une telle situation." Un autre éclat rejoint les autres au sol et il tamponne doucement mon genou avec un mouchoir.

"Je ne suis jamais entrée dans les détails" je soupire. "C'est ce que mon père a fait à ma mère, je ne veux pas faire confiance à un garçon car j'ai aussi peur de finir comme ça." Je fais un geste vers le désordre dans la cuisine et Hyunjin hoche la tête en signe de compréhension.

Puis Félix entre à nouveau dans la cuisine, la trousse de secours et trois paires de chaussures dans les bras. Il laisse tomber les chaussures au sol et place doucement le kit à côté de nous sur le sol avant de l'ouvrir.

« Y a-t-il des pincettes là-dedans ? demande Hyunjin en se penchant en avant pour rechercher le contenu du kit. "Il y a des éclats trop petits pour être enlevés avec mes doigts."

"Il devrait y en avoir", répondis-je, et Hyunjin tend la main pour fouiller dans les bandages, les ciseaux et les bandages avec des gazes stériles. Puis il sort la pince à épiler et je me prépare pour la suite.

C'est la partie la plus douloureuse. Tous les éclats restants ne sont que de petits éclats difficiles à enlever. Hyunjin fixe intensément mes genoux, sa langue entre ses lèvres alors qu'il se concentre sur l'élimination des derniers éclats sans faire plus de mal. Je siffle de douleur, mes dents se serrent et mes yeux se ferment.

Et puis finalement, Hyunjin se penche en arrière avec un soupir, posant la pince à épiler à côté de lui.

"C'est fait" déclare-t-il, admiratif de son travail.

"Merci" je murmure, recevant un sourire du garçon en face de moi.

Félix met la main à l'intérieur de l'infirmerie et en sort un paquet de pansements et une bouteille d'iode pour nettoyer les petites coupures. Je sais que ça va piquer, mais en comparant à ce que j'ai déjà vécu quand Hyunjin a retiré les éclats, je suis sûr que je peux gérer ça.

Et en effet, la douleur est supportable lorsque Félix tamponne délicatement les coupures avec un chiffon imbibé du liquide désinfectant. Mais néanmoins, je suis heureuse quand il a fini et place soigneusement des bandages sur les plus grosses coupures.

"Tout est fait" déclare Félix en m'aidant à me relever.

Puis il me tend ma paire de baskets avant d'enfiler la sienne. Hyunjin suit notre exemple et je comprends pourquoi. Il n'est pas sûr de marcher ici pieds nus ou avec seulement des chaussettes couvrant vos pieds avec tout le verre brisé partout.
"Allons nettoyer ce bordel" suggère Félix, regardant autour de la cuisine avec un froncement de sourcils.

Hyunjin et moi acquiesçons tous les deux de la tête, mais une bouffée de tristesse m'envahit alors que je jetais à nouveau un coup d'œil autour de la cuisine. La personne qui devrait s'occuper de moi l'a fait. L'endroit qui devrait être ma maison sûre ressemble à ça plus d'une fois à cause d'elle. Tout quelque chose comme ça arrive, une autre partie de moi se brise. Et je n'ai aucune idée du temps qu'il faut avant que je ne puisse plus le supporter.

Ensuite, les garçons quittent tous les deux la cuisine pour rassembler des produits de nettoyage et je marche lentement vers le réfrigérateur pour l'organiser à nouveau, mes genoux toujours faibles et douloureux. Je ne sais pas combien de temps la porte est déjà ouverte, mais à l'intérieur du réfrigérateur, il ne fait plus aussi froid qu'il devrait l'être. Je décide quand même de tout remettre en place, si je ne trouve rien qui ne soit renversé, déchiré ou fracassé contre le mur.

Peu après leur départ, les garçons reviennent avec des seaux d'eau, des éponges, un balai et quelques sacs poubelles. Ils regardent tous les deux autour du bordel une fois de plus, déglutissant en réalisant ce qui les attend.

Cela va demander beaucoup de travail.

Merci, maman.