That Boy ¦ Hwang Hyunjin SKZ ¦

1

"Felix, je le jure devant Dieu. Tu n'as pas à pointer du doigt chaque gars qui passe dans les couloirs."

Je soupire d'exaspération alors que je marche à côté de mon meilleur ami, me dirigeant vers le prochain cours. C'est une habitude chez lui, faire de son mieux pour me faire dire quelque chose de positif sur au moins un garçon, pour que je leur donne une chance.

Le truc c'est que, je suis juste pas intéressée.

"Mais Chaelin," Forçat Felix en me faisant des yeux de chien battu.
"Les écolières ont besoin de chasser les garçons."

J'éclate de rire. "Alors tu me dis que je ne suis pas une écolière, moi, je suis une fille et je vais à l'école. Je pensais que c'était suffisant pour me qualifier d'écolière ? "Je vous présente Lee Felix, mon meilleur ami depuis aussi loin que mes souvenirs remontent. C'est le meilleur, laissez-moi vous dire pourquoi. Il est drôle, amical, loyal et fiable. Mais parfois, juste parfois, il ressemble à un père dramatique essayant de trouver un partenaire convenable pour sa fille bien-aimée.

"Oui mais-"

"Et si j'aime juste pas ce genre?" Je hausse les épaules et Félix s'étouffe presque avec sa salive à ma remarque, ses yeux s'écarquillent alors qu'il tousse plusieurs fois.

"Tu quoi?" siffle-t-il, le choc clairement écrit dans ses yeux bruns encore agrandis.
"Ouais, tu n'en as aucune idée," je continue avec une expression sérieuse, prolongeant la blague un peu plus longtemps. "Pour que tu sache tout, je pourrais même être asexué. Je ne me connais même pas".

Les taches de rousseur de Félix sont audacieuses contre sa peau désormais pâle. Toute la couleur est évacuée de son visage et je peux le voir penser, qu'est-ce que j'ai fais ?

Je suis très forte pour garder des visages impassibles. C'est difficile de dire quand je plaisante et quand je ne plaisante pas. Même Félix a ses difficultés avec ça et il me connaît depuis plus de dix ans maintenant.

"Je rigole Felix," une teinte rosé apparait sur ses joues. "Pour ça, je sais que je suis parfaitement hétéro".

"Ce n'est pas que ça me dérangerait si tu ne l'étais pas," marmonne mon ami, son regard baissé vers ses pieds avec un clair inconfort.

Je laisse échapper un rire essoufflé alors que nous entrions dans la salle de classe. Nous sommes les premiers à entrer et le professeur nous accueille avec un sourire alors que nous prenons place.

"Bonjour, Mme Choi," je salue notre professeur d'anglais. Les cours d'aujourd'hui se terminent par l'anglais, probablement ma pire matière de toutes. Cette langue a toujours été une lutte majeure pour moi et j'ai du mal à suivre la manière d'étude de cette matière.

Heureusement, il y a Felix, qui a vécu en Australie pendant un certain temps et qui parle couramment l'anglais, y compris son joli accent australien. Il m'aide beaucoup et c'est grâce à lui que mes notes sont moyennes au lieu de mauvaises.

Mme Choi empile soigneusement quelques documents sur son bureau, attendant que le reste des élèves entre dans la salle de classe. Bientôt, la salle est remplie de bavardages bruyants et alors que notre dernier camarade de classe était entré, notre professeur quitte la chaise et se tient devant le tableau, faisant ainsi taire la salle comme par magie.

"Bonjour la classe", nous salue-t-elle, les premières rides apparaissant alors qu'elle nous sourit. "J'ai une annonce pour vous tous."

Tous les étudiants retiennent collectivement leur souffle, attendant l'annonce de Mme Choi pleine d'anticipation. Il peut s'agir littéralement de tout, d'un test ou d'un devoir inattendu à une excursion passionnante là où l'école le souhaite.

Mme Choi attrape un document sur son bureau et le relit attentivement avant de faire le tour de la classe une fois.

"Un nouvel étudiant nous rejoindra à partir de demain », précise-t-elle. "Je ne connais pas les détails mais M. Jeon vous le dira demain pendant son cours."

Des chuchotements excités remplissent la salle de classe et je laisse échapper un soupir déçu. J'aurais préféré une belle excursion ou quelque chose comme ça. Je n'aime pas les nouveaux étudiants. Ils gâchent toujours les relations entre les classes et je déteste les changements.

"Arrête de bouder comme ça," carillonne Félix, souriant comme un fou alors qu'il remonte mes lunettes sur l'arête de mon nez. "Peut-être que c'est un garçon mignon et que tu rencontreras enfin ton partenaire parfait."

"Peut-être que c'est une jolie fille et que tu trouves enfin quelqu'un d'autre à déranger," je rétorque en m'esquivant, et mon ami fait semblant de faire la moue.

"Nous le saurons bien assez tôt," dis-je impassible en sortant mon manuel. "Mais attention, Félix. Même le plus beau garçon du monde ne me fera pas changer d'avis."

"Je n'en serais pas si sûr, Chae," sourit Félix. "Il doit y avoir un garçon quelque part auquel tu ne peux pas résister."

Je laissai juste échapper un soupir avant de concentrer mon attention sur Mme Choi, qui attend patiemment que la classe excitée se calme à nouveau.

"M. Jeon m'a gentiment demandé de vous le dire à l'avance", explique-t-elle avec un sourire alors que le bavardage a finalement pris fin. "Il a une forte aversion pour le chaos provoqué par une bande d'adolescents surpris."

Plusieurs étudiants rient un peu, sachant que cela compte pour eux. Notre classe est connue pour être extrêmement bruyante, probablement l'une des plus bruyantes de cette école. Félix et moi n'en faisons pas partie. Nous avons acquis la réputation d'être les seuls normaux parmi ce club d'ados bruyants.

Parfois, j'ai l'impression d'être de retour à l'école maternelle avec une bande de bambins pleurnichards. Mais ensuite, je me rappelle que le lycée n'est pas très différent de l'école maternelle, seulement que les tout-petits qui pleurnichent sont maintenant des adolescents qui pleurnichent.

" Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais commencer le cours maintenant" , dit Mme Choi un instant plus tard, en frappant dans ses mains à plusieurs reprises.

En une seule tentative, elle parvient à faire taire toute la classe. Cette femme d'âge moyen a un niveau de pouvoir sur cette classe pour laquelle d'autres enseignants mourraient.

Ensuite, notre professeur passe à l'anglais courant et c'est le moment où je quitte officiellement. J'appuie mon menton sur mes bras alors que je laisse échapper un petit soupir. J'écoute sans enthousiasme les paroles de Mme Choi, mais pour moi, cela ne veut rien dire. Cela n'a tout simplement aucun sens. Elle pouvait parler espagnol, chinois, allemand ou n'importe quoi d'autre et cela aurait eu autant de sens que... ça.

Alors je me permets de me défouler. Félix répétera tout plus tard d'une manière qui aurait plus de sens pour moi. Ecouter maintenant ne sert à rien.