Chapitre vingt-deux

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  Lorsqu'Aysha entra dans la taverne, elle repéra rapidement Abelforth qui semblait surpris de la voir. Ce dernier s'approcha d'elle, venant tout juste de terminer d'essuyer un miroir, et il s'étonna :

  — Il est tard. Je suis sur le point de fermer et je n'ai plus de clients.

  — Je voulais juste vous parler. Albus m'a envoyée vers vous pour que je comprenne ce qu'il fabrique.

Abelforth haussa les sourcils avant de reculer d'un pas et d'inviter d'un geste de la main Aysha à s'asseoir.

  — Tu veux quelque chose à boire ou à manger ?

  — Non, ça ira. Merci.

  Abelforth s'assit donc en face d'elle et un silence étrange s'installa.

  — Je peux savoir au moins de quoi tu parles ? demanda alors le barman.

  Aysha sourit, amusée de le voir aussi impatient, ce qui le poussa à ronchonner :

  — Ne te moque pas, jeune fille.

  — Je ne suis plus une jeune fille, répliqua l'Occlumens avec un immense sourire.

  — Tu seras toujours une jeune fille pour moi, Aysha. En terme de génération, je dois être vieux pour toi.

  — Oh oui.

  Abelforth leva les yeux au ciel, tout de même amusé.

  — Je me souviens que les autres élèves s'exaspéraient de ne pas pouvoir vous tirer un sourire à l'époque et que moi, il me suffisait de venir vous dire bonjour.

  — Oui, parce que toi, tu es toi, s'amusa le sorcier. Ton sourire est contagieux, bien qu'il soit rare.

  Aysha lui asséna un léger coup de pied ce qui fit rire Abelforth.

  — Bon, alors, qu'est-ce qui t'amène ?

  — Votre frère, répondit simplement l'Occlumens.

  — Oui, ça, je sais. Je n'ai pas demander qui. Je te demande quoi.

  Aysha lui adressa un sourire moqueur avant de se décider à répondre :

  — Il m'a juste dit de vous parler pour comprendre pourquoi ils s'acharnaient à essayer de sauver Croyance. Je n'en sais pas plus.

  À l'évocation de Croyance, la sorcière avait bien vu que quelque chose avait changé dans le regard du barman. Et elle ne manqua pas de le faire remarquer :

  — Alors, en effet, il y a bien un truc.

  — Peut-être bien.

  Voyant qu'elle n'allait rien obtenir de plus, elle ouvrit la bouche pour reprendre, mais le sorcier la devança :

  — Vous partez bientôt pour l'élection, alors ?

  — Oui. Le plus vite possible pour ne pas arriver trop tard.

  — J'aimerais beaucoup vous accompagner.

  — Ce n'est pas vraiment moi qui peux le décider, navrée. J'aurais beaucoup aimé vous trouver à nos côtés.

  — Je passerai voir Albus dans ce cas.

  Aysha sourit.

  — Je t'ai déjà parlé de mon fils, non ?

  La jeune femme parut surprise par la question de l'homme et elle se contenta d'hocher la tête.

  — Bien.

[PREMIER JET] Les Animaux Fantastiques - Tome 2 : Les Liens du SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant