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━━━ regulus est assis, seul dans le noir, lorsqu'il souhaite ardemment ne pas être ce petit garçon. il ne veut plus être lui, cette chose sensible est fragile qui cède à des plaisirs coupables.

il voudrait disparaître. mais la magie ne fonctionne pas ainsi. et il est toujours très seul dans sa chambre froide.

c'est l'été, et la nuit. un moment que regulus apprécie car personne ne le dérange.

il est seul avec ses pensées et son journal, au milieu du manoir des black où la vie semble figée.

c'est là que regulus comprend qu'il ne doit jamais souhaiter quelque chose trop fort.

cela commence à cause de james.

têtu qu'il est, il a réussi à entrer dans le jardin de la propriété. regulus est lui-même surpris qu'il ne se soit pas fait attraper et tué sur le champ.

il entend un murmure à la fenêtre, discret mais fort.
regulus ôte le drap de ses jambes pour se lever, effrayé.

- reggie ! hé ! reggie ! chuchote la voix.

il ouvre et une silouhette se pousse rapidement à l'intérieur, s'écrasant contre le sol dans un bruit sourd.

- merde, james ! tu fais quoi ici !? siffle regulus, inquiet de le voir dans un endroit aussi dangereux.

- venu rendre visite à mon tendre reggie ! glousse discrètement le brun, les cheveux broussailleux.

il se lève avant de l'embrasser chastement. il est doux malgré l'odeur nette de gazon taillé qui s'émane de ses cheveux.

- godric, tu es encore plus beau que la dernière fois, susurre james de sa voix.

regulus hausse un sourcil, un rictus lui échappant.

- tu vas me faire tuer james. putain, reprend finalement le jeune black, se souvenant douloureusement de la dangerosité de sa famille.

- je sais. on part, annonce brusquement james.

- pardon ? s'étouffe regulus, confus.

- je t'emmène pour la nuit, déclare james avec fierté avant d'attraper fermement la main de regulus.

les deux se sont rapidement rapprochés à la fin de l'année, à la plus grande surprise de regulus, qui malgré la douleur d'être un amour secret dans la vie de james, s'est vu revivre en passant du temps avec lui.

il a apprécié son sourire éblouissant, son rire, son énergie. c'est son opposé.
il est si lumineux et heureux que regulus se demande parfois s'il n'est pas le fruit de son imagination.

mais non, il sent bien la main de james serrée la sienne. il est bien là, en chair et en os, dans sa chambre aux couleurs fades.

regulus meurt d'envie de crier, de gémir, de le supplier de l'emmener loin d'ici sans jamais le ramener.
mais il ne le fait pas, et le suit à travers le jardin, laissant la fenêtre ouverte au passage.

il est inquiet, ravalant la boule d'angoisse qui grandir dans sa gorge.
mais il ne veut pas regretter.
regulus ne veut pas regretter.
il fait des choix vite et précipitamment, comme si réfléchir était une option.

mais pour james, tout est un détail futil. il ne pense qu'à aimer, offrir et vivre.
comme si la vie n'était qu'on beau chemin de gravier au soleil.

regulus voudrait lui hurler que ça ne fonctionne pas comme ça et qu'en revenant il va se faire battre jusqu'à ne plus pouvoir respirer, s'évanouissant de douleur.
mais il se tait, profitant du peu de bonheur et de joie qu'on lui offre en cette nuit vide et remplie à la fois.

𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐈𝐆 𝐓𝐑𝐀𝐆𝐄𝐃𝐘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant