11 : Pas encore...

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Pdv (T/P)

Je fus réveillée par la sonnerie de mon téléphone, que j'avais oublié de couper. Je me levais et attrapai mon tél. Qui était le/la malade qui m'avais réveillé à cinq heures du mat ?

Gaku :

J'te quitte

J't'ai jamais aimé

T'es qu'une marionnette

T'es vraiment conne pour y avoir cru

Je devais être fatiguée et mal lire. Oui, ça devait être ça. Pourtant, les minutes passaient et je dus voir la réalité en face : j'avais été manipulée.

Mais y'avait quelque chose de bizarre. De vraiment bizarre. Il avait essayé de...enfin, de mourir parce que je l'évitais...Et là il me quittait ?

C'était vraiment trop bizarre. Je m'habillai en vitesse et sortis de chez moi en courant, avec l'idée d'aller voir Gaku.

Il faisait si noir que je n'y voyais rien. J'allumai mon téléphone pour y voir quelque chose, tout en continuant de courir. Je passai devant le pont, donc je n'étais plus qu'à quelques mètres de la maison du roux.

Pourtant, je me stoppai. Au début, je crus que j'avais mal vu. Mais non. Il y'avait bien une silhouette assise de la barrière de sécurité. Je ne savais pas qui c'était, mais j'm'en foutais. J'allai pas faire comme si j'avais rien vu.

Je me dirigeai vers le pont. Quand je passai la lumière de mon téléphone sur la silhouette, je fus convaincu de deux choses : d'un, c'était la pire journée de ma vie, de deux, j'avais besoin de passer chez l'ophtalmo.

-Gaku..., marmonnai-je. Non...

Les larmes brouillaient ma vue. Pas encore...Je passai mes bras autour de sa taille pour l'empêcher de sauter.

-Ne saute pas..., le suppliai-je en tremblant.

Je savais que je n'arriverai pas à l'en empêcher. S'il le voulait, il pourrait me repousser avec le petit doigt tellement j'étais forte.

-(T/P)..., murmura-t-il.

Je n'avais jamais eut aussi froid de ma vie. J'enfouis ma tête dans son dos en continuant de pleurer.

-Pleure pas...

-Tu veux que je rigole ? sanglotai-je.

Je ne servais à rien, pas vrai ? Ça faisait si mal de voir la réalité en face. Si j'avais été une autre personne, pourrais-je l'empêcher de sauter ? Si j'étais Karma, Rio ou Nagisa ? Si j'étais Kayano ? Okuda ? Ren ?

Il me poussa doucement en arrière, mais je m'écrasai quand même par terre. C'était fini. Il allait sauter.

Je sentis une main passer derrière ma tête. Il n'avait pas sauté. Il me porta comme une princesse. Je me débattais comme je pouvais.

-Lâche-moi ! criai-je d'une voix trop aigue.

J'étais surprise par ma propre voix. Je pouvais parler comme ça moi ? Gaku semblait aussi surpris que moi. On finit par reprendre nos esprits.

-TU M'AVAIS PROMIS ! hurlai-je en lui frappant le torse, ce qui ne devait pas lui faire mal avec ma force égale à zéro. TU M'AVAIS PROMIS DE PAS RECOMMENCER !

Vus ça tête, je pensais qu'il aurait préféré que je le poignarde. Finalement, il a décidé de m'ignorer.

-J'TE PARLE !

Il continua de m'ignorer en me ramenant chez moi. Je finis par arrêter d'hurler puisque ça servait à rien.

-Je te déteste, affirmai-je.

-Moi aussi je t'aime.

-C'est pas c'que tu m'as dit par message, chuchotai-je.

Le roux grimaça. Il semblait vraiment triste, ce qui m'a fait regretter de lui avoir dit ça. J'étais une personne horrible...

-C'est le proviseur qui m'a forcé à t'envoyer ça, juste avant qu'il parte au collège, expliqua-t-il. Et il a pris mon téléphone. Au fait, on est arrivé.

Il me lâcha et je me saurais éclater la tête par terre s'il n'avait pas passé sa main derrière ma tête.

-T'es malade, grognai-je.

-Tu veux que je laisse ta tête s'éclater contre le sol ? me demanda-t-il.

-Pff..., soupirai-je.

Je me relevai. Je fixai mon...petit-ami ?, mi terrifiée par ce qu'il avait voulu refaire, mi exaspéré par son attitude de gamin. Je finis par me détourner et ouvrir la porte de chez moi.

-La prochaine fois...que tu veux faire ça...dit-moi adieu avant...

Je rentrai et claquai la porte derrière moi, sans attendre de réponse de la part de garçon aux yeux violets.

Environ deux heures plus tard, j'étais arrivée devant le bâtiment de la 3-E. Oui, en avance d'une heure. J'entrai dans la classe en espérant qu'il n'y ait personne.

-Salut (T/S) ! s'écria Karma. Ça va ?

Je lui assurai que oui sans le regarder. Je ne savais pas cacher mes traces de larmes et je ne voulais pas qu'il sache que j'avais pleuré.

Je m'affalai sur mon bureau en me retenant d'éclater en sanglots. Je sortis mon téléphone pour envoyer un message à Gaku avant de me souvenir qu'il n'avait pas le sien.

-T'es sûre ? insista mon ami. Tu sais, tu peux tout me dire...

Je décidai de lui dire. Ma voix tremblait et je parlais si bas qu'il dut se pencher pour m'entendre.

-Il veut partir...et je pourrais pas l'en empêcher...Il va partir...

Le garçon aux cheveux rouges me prit dans ses bras. J'essuyai une larme qui venait de couler.

-Je suis nulle..., continuai-je. Pourquoi j'arrive pas à le faire sourire ? J'ai pas arrêter d'le penser mais...si j'étais quelqu'un d'autre...il aurait pas voulu...

-Arrête de dire n'importe quoi ! me coupa-t-il. Il est en vie, et c'est grâce à toi !

En voyant ma tête, il abandonna. J'étais désespérée. Je m'en voulais. Je me sentais si inutile...

-Salut Karma, salut (T/S) !

Rio nous regarda, surprise, avant de croiser les bras, attendant une explication. Le sadique me lâcha.

-Quoi ? dit-il.

-Non, rien.

La blonde s'assit à sa place en nous ignorant. Le fan de piment semblait ne jamais avoir été aussi surpris de toute sa vie, ce qui me fit légèrement ricaner.

-C'est trop compliqué les filles..., marmonna-t-il.

-Mouais, acquiesçai-je.

-Vous savez pas ne pas être compliqué ? me demanda-t-il.

-C'est dans notre ADN.

Mon ami éclata de rire et alla s'assoir à sa place. Les élèves arrivèrent et le cours commença.

Pourquoi je tiens autant à elle ? (Asano x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant