4 | ronin (p.2)

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À l'écoute de ces simples paroles, il retire sa capuche et je vois enfin son visage. Il est essoufflé, désespéré, au bord des larmes.

- Livi...

Je souris, laissant les larmes couler sur mes joues et se mélanger avec la pluie.

- Salut.

Il ne lui faut deux pas pour s'approcher et me prendre dans ses bras. Je le serre contre moi tout en fermant les yeux. Je le sentais trembler, et hoqueter de douleur.

- Livius... Livius...

- Je suis là, Clint. Je suis là.

Je caresse en silence son dos et observe le ciel gris et la pluie s'abattre sur nous. Nous sommes seuls dans cette avenue, aucun autre bruit ne pouvait interrompre notre retrouvaille.

Je ne sais toujours pas pourquoi Clint a choisi d'être ainsi mais je veux avant tout le rassurer.

Nous nous séparons et je lui laisse le temps de sécher ses larmes et de se calmer. Après cela, je lui propose de manger un peu.

- Et si on allait se poser dans un resto ?

- Ce serait plus safe chez moi.

- T'as un chez-toi à Tokyo ?

- Oui, répond-t-il.

- Où c'est ?

- Laisse-moi t'y conduire, alors.

Je regarde autour de moi.

- Mais comment on va y aller ?

Il me prend par la taille et je le regarde, surprise.

- En mode ninja.

Je lui souris puis on s'échappa de l'avenue.

<Appartement>

Nous arrivons devant l'appart de Clint sans problème et ce dernier me pose à terre.

Après m'avoir fait rentrer, je retire mes chaussures, les posais à côté de celles de Clint puis retire mon manteau.

-Je vais me changer. Fais comme chez toi.

-Merci.

Je me dirige dans le salon et m'assois sur le canapé. En observant la déco, je trouve que c'est très beau, pour un appart à petit prix, et pour une seule personne.

J'entends ensuite des pas et je me retourne. Clint revenait de sa chambre, en tee-shirt et une serviette sur ses épaules.

-Tiens, pour toi, dit-il en me tendant une de ses serviettes.

Je lui prends la serviette.

-Merci, Clint.

-T'inquiète.

J'adresse un sourire à Clint qui me le renvoya. Il va ensuite dans sa cuisine et mit en route la machine à café.

Je prends mon téléphone, et réponds aux messages de mon père. Je lui avais dit que j'allais rendre visite aux autres et il ne m'a pas barré la route, ce qui m'a rassurée un peu.

Ce n'est pas parce qu'on a perdu une guerre qu'on se sépare pour toujours. Je voulais tout de même garder contact avec eux.

Ils étaient ma famille après tout.

5 minutes plus tard, Clint revient avec deux mugs chauds.

-Omae no. (Pour toi.)

-Arigato, dis-je en souriant. (Merci.)

Livius, tome 5 : La dernière chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant