Mon paysage intérieur

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Je suis dans un désert de neige, une vaste étendue blanche sans rien autour. Un vent frais balaie la neige produisant un léger son ambiant. Le soleil est partiellement caché par des nuages gris, on ne peut apercevoir qu'une faible lueur jaune derrière cet amas gris. Tout est calme vide, seul le son du vent se  fait entendre, mais ce n'est pas un endroit paisible. Il y a un petit  quelque chose d'oppressant, peut  le fait qu'il n'y ai aucun être vivant à proximité, que la nature semble figée. Comme si j'étais seule au monde, piégée, dans une boule à neige que personne n'aurait touché depuis des années, rangée au fond d'un placard. Un espace de doute et de crainte, avec aucune chose de rassurante, si ce n'est le soleil. Lorsqu'il irradiera de sa lumière ce désert, peut-être la neige fondra et la vie reprendra. Mais pour cela il faut seulement attendre. Peut-être que je pourrais marcher ? Essayer de sortir de ce désert ? Peut-être y a-t il quelque chose d'autre, de vivant au-delà ? Peut-être bien, si c'est le cas, il faut que je me mette en route. Deux chemins s'offrent à moi : attendre que le soleil éclaire mon désert ou partir moi-même à la recherche d'un nouveau paysage.

Petit texte après un cours d'HLP sur le paysage intérieur (paysage reflétant nos sentiments, émotions)

Édit: au bout d'un an j'ai refais le point. Je crois.

Au final j'ai attendu. Le Soleil a percé les épais nuages gris, les a fait s'évaporer petit à petit, avec le temps. La neige à fondue, mais pas totalement, il en restait toujours un peu, la vie a repris. Et puis, les nuages qui n'étaient, eux non plus, jamais vraiment partis, ont grossis et il s'est remis à neiger. Le Soleil a commencé à descendre derrière les montagnes, lentement, Il s'est couché, à totalement disparu, me laissant dans le noir, seule. Enfin pas totalement dans les noir, Il m'avait donné une petit bougie avant de disparaître. J'essaie de protéger cette bougie dans cette nuit qui commence à se faire de plus en plus froide. Je lutte pour ne pas qu'elle s'éteigne, j'aimerai la transformer en un feu de camp qui brûlerait la neige et ces sales nuages pour toujours.
J'aurais peut être dû partir finalement. Ou me débarrasser de la neige une bonne fois pour toute lorsqu'il faisait un peu plus chaud.
Mais certains jours je m'imagine en plein journée au milieu de la verdure, au soleil et je ne sais pas si j'hallucine ou si j'y suis réellement. J'aimerai qu'il devienne mon paysage pour de bon.

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant