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Il m'a soulevé en passant un bras sous mes cuisses et le second derrière mon dos.
Il n'a pas pris la peine de me retirer mon gilet ou encore mes chaussures.
Sûrement parce que là n'est pas le plus important.
Il s'est précipité dans un coin du salon et m'a couché en position latérale de sécurité.
Keohn - Même si t'arrives encore à marcher faut pas que je te brusque trop. J'aurais dû te mettre dans cette position depuis le départ excuse-moi. Montre moi où est-ce que t'as mal pour que je puisse voir ce que je peux faire pour toi.
J'ai laissé mes larmes se mélanger à mon sang, et je lui ai désigné mon bras puis mon ventre en de gestes brefs.
Alors il s'est permis de remonter mon vêtement ainsi que sa manche pour visualiser mes blessures.
Je ne sais pas si mes larmes brouillent beaucoup trop ma vision pour me laisser voir quoi que ce soit,
mais il est resté indifférent à la vue de ces blessures dégoulinantes de sang.
Il les a détaillées chacune à tour de rôle sans même laisser paraître quoi que ce soit.
Il est resté impassible, en fait. Il n'affichait ni dégoût ni même étonnement, et encore moins de stupeur.
Il s'est redressé à l'aide de ses mains, puis il a déposé le regard en ma direction.
Keohn - Je vais chercher de quoi te soigner.
Je me suis contentée d'acquiescer silencieusement,
mais je ne suis pas certaine qu'il y ait prêté attention.
J'ai entendu ses pas s'éloigner et mon cœur s'alourdir en même temps.
Je ne sais pas si je peux me redresser, si je dois rester allongée et continuer de jouer la comédie.
Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer.
Je sais seulement qu'il n'a pas duré dans la salle de bain.
Ses pas se font entendre, et je peux apercevoir sa silhouette s'avancer vers mon corps.
