Chapitre 8

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Coucou ! Voici le dernier chapitre de cette hisoitre. Pas de panique, il y aura un Epilogue pour conclure le tout :D Enjoooy !

 Après que le docker a apporté leurs affaires et de quoi dîner, Miriam referme la cabine à clef et le silence revient dans la pièce. Amina déballe les victuailles et distribue de la nourriture aux enfants pendant que sa moitié s'occupe de son bébé.

La première nuit est difficile. Les enfants dorment tous les deux dans la couche du cuisinier, Amina et Miriam se sont improvisé un matelas à même le sol, la petite dernière dort entre elles.

Les enfants s'endorment rapidement, mais ce n'est pas le cas des deux jeunes femmes qui n'arrivent pas à trouver le sommeil. Vers trois heures, Miriam interpelle sa compagne en chuchotant.

— Je m'en veux de t'avoir traînée dans cette situation, Amina.

— Tu sais, si on va par là, c'est moi qui t'aie mise dans cette situation au départ. C'est moi qui t'aie fait du charme et qui aie insisté en plus.

— Mais ça, je ne regrette pas.

—Tu regrettes notre fuite ?

— Peut-être que je regrette la façon dont ça s'est déroulé, mais cela n'aurait pas pu se passer autrement.

— Alors ne t'en veux pas. Nous n'avons pas eu le choix. C'était soit rester ici et ne plus nous voir, soit partir. De toute façon, ça aurait fini par arriver.

— J'ai peur de mettre les enfants en danger.

— Ça ira, on va tout faire pour les protéger. Au contraire, c'est une chance de les avoir avec nous, ils nous apporteront l'attention et la protection nécessaire. Leur vie sera meilleure en Europe.

La petite endormie entre elles gazouille et gigote dans son sommeil, interrompant leur conversation, mais elle ne se réveille pas. Amina la regarde, attendrie, et caresse doucement son body, comme pour l'apaiser. Miriam est totalement bouleversée par la scène et quelques larmes lui montent aux yeux. En tombant dans son regard, son amante s'en rend compte et lui caresse lentement la joue, avant de se pencher sur elle pour l'embrasser.

— Tout ira bien, je te le promets.

Elles finissent par s'endormir, épuisées.

La semaine enfermée dans la cabine est longue et très vite insupportable pour les enfants. Amina et Miriam font du mieux qu'elles peuvent pour les occuper, mais ils tentent souvent de s'échapper lorsque le docker leur apporte à manger le soir. La porte qui s'ouvre une unique fois à ce moment de la journée leur amène un air frais libérateur. Trois jours avant le départ, il leur annonce que les billets ont été achetés et qu'il n'y aura aucun problème pour la traversée. Elles s'accrochent à l'idée de cette libération prochaine pour supporter les trois derniers jours. Tout le monde dans la petite cabine rêve de sentir le vent fouetter leur visage.

— Je n'en peux plus ! s'exclama Miriam en chuchotant ce soir-là.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— On sort ! répond-elle en se levant.

— Mais tu es folle ! Qu'est-ce que tu fais ! Rallonge-toi ! Miriam !

C'est déjà trop tard, elle a tourné la clef dans la serrure.

— Viens avec moi, Amina.

Voulant la retenir, elle est forcée de se lever à son tour. Près de la porte, Miriam lui attrape le bras et l'entraîne dehors. Elle referme la porte à clef derrière elle.

— Tu es cinglée !!

— Ça ne craint rien. Les enfants dorment. On n'a jamais entendu aucun bruit la nuit. Tu n'as pas envie d'explorer un peu le bateau ?

The Next World UnseenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant