Chapitre 3

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    Je ne suis point sorti de ma chambre depuis ce jour, une semaine que je ne peux plus manger, dormir, rire, sourire. Je reste là à pleurer sur mon sort, et encore même larmoie je ne peux plus être, j'ai vidé mes yeux de toute substance sans remords ni regrets, je ne veux plus que ces images me fassent pleurer, je ne veux plus les voir ni elles ni les personnes qui sont dessus. Ils sont bien venus toquer à ma porte plus d'une fois mais jamais je ne leur ai répondu, jamais ils n'ont entendu le son de ma voix ni même vu ne serait-ce qu'un de mes doigts. Et malgré tout je les aime, nous avons grandis ensemble, nous avons fait des plaisanteries à chaque adulte de cette demeure, nous avons imaginer notre avenir pendant des jours et des jours, passer nos nuits à se raconter des histoires, aux dîners et soupers nous partagions notre nourriture. Tous ces moments ne sont désormais que perdus dans mon esprit remplis de haine envers eux et leur amour, ces enfants innocents et inconscients du futur se retrouvent perdus dans un nuage noir sans fin.

Et quand je pensais avoir assez pleurer de mon malheur voila que les larmes reviennent pour la énième fois. Je les hais pourtant ! Pourquoi m'inflige-t-on une telle souffrance ? Je ne veux que m'éloigner de tout, d'eux, du château du village, de la ville, du pays. Ils m'ont mentis, trahis et je devrais les pardonner ?! On m'a toujours appris que l'amour est entre une femme et un homme, seulement, Inertia et Mendacium sont deux hommes, comment est-ce possible ? Je savais l'amour capable de choses étranges mais là ce n'est plus de l'étrange mais du domaine du surréalisme. Non ?

Peut-être s'aiment-ils sincèrement ? Quand j'y repense, Mendacium avait l'air sincère quand son regard criait je t'aime a Inertia. Non ! Non, Alis ! N'ai pas d'empathie, tu en as toujours eu pour eux, tu les as aidés, soutenus, conseiller et que t'ont-ils donnés en échange ? Du mensonge, des sentiments faux, tout comme les espoirs d'un avenir avec eux, je ne peux leur pardonner. J'aime Inertia de tout mon cœur malgré celui-ci en pièce, j'adore Mendacium malgré qui m'ai pris celui que je pensais être l'amour de ma vie. Je ne peux arrêter de les aimer en vers et contre tout, je ne peux pourtant pas ressentir de l'affection pour eux, ils m'ont trahi, blessé, mentis, détruite, je ne suis que de l'écume a cause d'eux. Je ne veux plus les voir, plus les entendre, je veux qu'ils disparaissent, qu'ils n'aient jamais exister !

« - Alis, ma belle je t'ai apporté à manger. »

- Amare ?

- C'est moi, n'ai pas peur. Je lui ouvris la porte

- Amare ! je la pris dans mes bras

- Doucement j'ai ton repas. Elle rit de bon cœur. Je suis revenu hier et on me dit que la grande et forte Alis n'est pas sortis de ses appartements depuis une semaine. Que se passe-t-il ? »

J'hésita puis lui raconta toute l'histoire, Amare est une servante du château, elle aussi est née ici mais quand elle sut porter un plateau, tenir un balai ou encore éplucher les pommes de terre, elle fut servante a part entière et n'avais donc pas la possibilité de s'amuser comme les garçons et moi le fessaient. Puis quand j'ai eu l'âge de choisir mes domestiques je voulus quelqu'un de mon âge, et c'est alors que Amare est entrer dans ma vie, elle et moi discussions de temps en temps quand elle me changeait ou quand elle nettoyait ma chambre ou simplement quand j'avais envie de parler de sujets féminins. Amare et moi nous sommes donc devenues amie avec le temps, mais il y a un an son père est tombé malade alors elle m'a demandé de l'aide pour qu'elle puisse retourner auprès de lui, je l'ai aidé pour sûr et le maître des lieux là donc laissée partir grâce a mon intervention. Malheureusement un mois plus tard son père succomba à sa maladie, laissant seule Amare, elle resta donc plus longtemps dans sa maison pour faire son deuil, et aujourd'hui au moment où j'ai le plus besoins d'elle. Elle est revenue.



Merci d'avoir lu rendez-vous au prochain chapitre.

AlisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant