Des vacances de Noël improvisées - En Pause -

Chapitre 5

16 décembre

— Je ne trouve pas mes chaussons, je hurle a l'intention de ma sœur dans le salon.

— Prends les miens dans ma chambre ? me propose-t-elle.

Je regarde une dernière fois sous mon lit et son armoire avant de sortir de ma chambre pour regarder dans le salon. Je fais la même chose que dans ma chambre, je regarde sous le canapé, les meubles alors que Maya me regarde un café dans les mains.

— On pourrait croire que tu es impatiente de partir, me dit-elle en me regardant me redresser.

— Pas vraiment, mais autant être bien avec des gros chaussons, je lui réponds en regardant le séjour. Bon, ils sont où ?

— Va prendre les miens.

— Les pieds de Sulli ? Non, merci, ils vont me prendre pour une folle.

— Les pieds de Simba pas Sulli.

— Non, merci, je répète en marchant vers la salle de bain.

— Je vois pourquoi tu ne pourrais pas les prendre ? m'interroge Maya en me suivant. Ils ont une gosse, elle adora, c'est sûr.

— Je ne veux pas être à la rue parce que je l'aurais traumatisé.

— Comment tu pourrais la traumatiser ?

Je pivote dans la direction de la sœur et lui lance un regard noir alors qu'elle s'appuie contre l'encadrement de la porte.

— D'après Mémé, elle a six ans, je commence.

— Sept, m'interrompt-elle.

— À cet âge, je crois que tu sais que ces personnages existent. Et je lui explique comment, que j'ai les pieds de ces personnes comme chaussons ?

— Tu cherches des excuses.

— Et toi tu veux que je t'étouffe avec les serviettes ?

Maya me considère puis part dans la cuisine. Je jette un coup d'œil dans le bac linge mais ne les trouve pas. J'abandonne finalement l'idée de les prendre en rajoute quelques paires de grosses chaussettes.

Je termine enfin de préparer mes affaires pour les prochains jours quand Maya reviens me voir de ma chambre.

— T'a tout ? Hormis tes chaussons.

— La ferme, je crache en fermant mon dressing avant de faire le tour de la pièce pour m'assurer que plus rien ne traîne.

— Je te dépose à la gare, me dit-elle.

— Tu veux vite te débarrasser de moi ? je lui demande en fronçant les sourcils.

— Bien sûr, j'ai une fête de prévue avec mes potes se soir et j'ai besoin que tu parte le plus vite possible pour aller faire les courses et tout organiser.

Je regarde ma sœur perplexe puis secoue la tête. J'attrape ma valise et mon sac puis la dépasse pour déposer mes bagages dans l'entrée.

— Je crois que j'ai tout, je dis alors que ma sœur me suit.

— Non, tu as oublié ça, dit-elle en ma tendant ma tablette. Tu pourrais en avoir besoin pour dessiner ou écrire.

Elle me tend ma tablette et attend que je la prenne. Je lève les yeux au ciel et le lui prend des mains pour la glisser dans mon sac. Quand je me redresse, je la vois me tendre aussi le chargeur avec un grand sourire.

— Ce serait dommage que tu commences à trouver de l'inspiration, mais que tu tombes en panne de batterie.

— Ho oui ça serai vraiment trop la loose.