Chapitre 8

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   Je jette un énième coup d'œil à la liste des scènes de l'histoire de Gabriel avant de continuer les croquis. Je ne sais pas combien de temps, je reste concentré sur ma tablette, les jambes replier sous un plaide près de la cheminé en attendant que Gabriel redescende.

   —  Un verre de vin ? me demande Gabriel en me faisant sursauter.

   Je me retourne et le vois debout derrière moi, deux verres à pied dans une main et une bouteille encore fermé dans l'autre avec un grand sourire sur le visage.

   —  Je veux bien oui, je lui réponds en lui rendant son sourire.

   Il hoche la tête et pendant qu'il fait le tour du canapé pour s'installer, j'enregistre mon travail et pose ma tablette sur la table basse.

   —  Tu dessinais quoi ? m'interroge Gabriel en ouvrant la bouteille. Sauf si tu veux, tu n'es pas obligé, s'empresse-t-il d'ajouter.

   —  Non, ça va, je le rassure en souriant. En fait depuis toujours.

   Je me penche en avant pour approcher les verres de Gabriel pour qu'il verse le vin.

   —  Ton histoire m'a inspiré, je poursuis. Je peux la dessiner ?

   —  Oui, bien sûr, dit-il en me donnant mon verre plein.

   Je le prends en lui souriant et m'installe dans le fond du canapé en replaçant le plaide sur mes jambes avant de prendre une gorgée.

   —  Tu as froid ? inquiète-t-il soudains en se levant.

   —  Non, non ne t'inquiète pas, dis-je, mais il remet déjà une autre bûche dans la cheminée.

   Il se retourne, me regarde quelques secondes et reprend sa place sur le canapé. Je fais tourner le vin dans mon verre en le regardant former en tourbillons.

   —  Je voulais te remercier de m'héberger le temps que cette tempête se calme, je dis soudain en relevant la tête et en reprenant une gorgée.

   —  Ce n'est rien, répond Gabriel.

   —  Ça reste gentil quand même, tu aurais pu décider de rester seul avec Iris jusqu'au retour de ses pères.

   Gabriel hoche la tête lentement le regarde dans les flammes de la cheminé.

   —  Pour être honnête avec toi, Iris aurait été prête à venir te chercher à la gare pour que tu passes les vacances avec elle, plaisante Gabriel. Elle est très têtue.

   —  Elle tient ça de sa mère biologique ?

   —  Je ne sais pas, m'avoue-t-il tristement.

   —  Mince, je suis désolé, je m'excuse en buvant mon vin.

   —  Tu ne pouvais pas savoir.

   Je tourne la tête pour regarder, par la fenêtre pour regarder les flocons s'accrocher au verre. Le silence est occupé par les crépitements du bois qui flambe dans la cheminée, avant que Gabriel ne reprenne la parole.

   —  Elle est morte à la naissance d'Iris. Elle devait la garder, mais son corps était trop épuisé après qu'Iris soit venue au monde. Raph et Max on craquer sur Iris dès la première fois qu'ils l'ont vue.

   —  Qui ne craque pas en la voyant ? je demande en souriant.

   —  La première fois que je l'ai rencontré, elle n'a pas lâché ma main, plaisante-t-il en me regardant. Elle avait agrippé mon petit doigt dans sa toute petite main, je ne pouvais pas lui reprendre, poursuit-il en joignant le geste à la parole.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 15, 2022 ⏰

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Des vacances de Noël improvisées - En Pause -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant