La tubéreuse

Chapitre 8

Chapitre 8 : Adrian a encore raison, j'ai des idées de merde.

Cette après-midi était incroyable, je me suis super bien amusé pendant cet escape game, je pense que je devrais en faire plus souvent. J'ai dû reporter mon travail au lundi mais qu'est-ce qu'on s'en fiche, j'ai passé quatre heures à être payer pour jouer avec mes potes !

Pour une fois, même Alexis n'était pas si détestable et j'ai adoré me moquer de son côté faible ! La voir perdre le contrôle est hilarant, elle qui pense toujours tout maitriser. J'étais clairement le meilleur, aucun doute là-dessus. Je suis certain qu'elle est partie plus tôt avec Irwin à cause de ça. J'ai réussi l'exploit de l'énerver et voir sa petite mine circonspecte et toute rouge est la plus belle vision du monde.

« Merci de m'avoir raccompagnée » dit une voix douce.

J'avais oublié que Cassy était à mes côtés, dans la voiture. Pourtant, ma main était sur sa cuisse.

Je sortais avec elle depuis quelques mois maintenant et j'appréciais sa présence. Elle avait quelque chose en plus, toujours ce sourire et des idées plein la tête.

« Tu veux entrer ? » demanda-t-elle.

J'avoue que l'idée me tente, vu son décolleté... Mais je ne peux pas abandonner Adrian encore une fois.

« Je vois mon pote ce soir. Mais on se voit demain, diner chez mes parents, tu te souviens ? »

Un sourire angélique, cependant déçu, se dessina sur son si joli visage.

« D'accord, à demain lapinou. »

Elle m'embrassa tendrement avant de sortir de la voiture. Je restais quelques instants à regarder la manière dont son jeans moule son corps avant de repartir.

J'avais déjà annulé plusieurs de nos soirées avec Adrian juste pour profiter de la belle blonde mais je ne pouvais pas lui faire ça ce soir, surtout que je n'avais plus de quoi fumer.

Je n'aimais pas beaucoup rouler dans les rues de East Herlem, je craignais toujours qu'un connard vienne casser ma vitre et me voler des affaires. J'ai bien pensé à prendre une de mes voitures les plus banales et pas trop cher, pour éviter d'attirer ces vaux rien.

J'avoue être un collectionneur, j'aime les belles choses.

Mon ami m'accueilli les bras ouverts, un joint à la bouche. Je connaissais Adrian depuis la primaire, nous étions inséparables quand on était gamins. Toujours à faire les quatre-cents coups. C'était avec lui que j'ai fait la plupart de mes conneries, la plupart de mes expériences. Il était toujours partant et j'adore son côté aventureux et je-m'en-foutiste.

« Ça va vieux ça fait un bail que je t'ai plus vu ! » s'exclama-t-il.

J'entrais chez lui et me mis directement à l'aise sur son canapé miteux.

« Le travail, tu sais bien. »

« Ah ouais, le taff je vois, je vois. Ça doit être tellement dur de se taper la secrétaire, c'est clair. »

Il me passa son joint, et je pris une première taffe. J'appréciais sentir mes poumons bruler sous la chaleur et les premières sensations monter dans mon esprit, me détendant déjà un peu.

Je savais qu'il n'était pas sérieux. Il m'avait vu au plus bas et savait que ma détermination était sans failles.

« Ouais. »

Il s'assit près de moi et plaça une main sur mon épaule.

« Vas-y beau gosse, dis-moi tout. Qu'est-ce qu'elle a Cassidy ? Pourquoi tu sors avec elle ? » Mes yeux rencontrèrent le plafond. « Quand je l'ai vue, elle avait pas du tout l'air de ton style, tu vois. »