Un bouquet d'épines

III

⚠TW : Viol, Inceste ⚠  

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Une douleur aiguë me transperce le ventre. Je mets ma main dessus et y observe un pansement. Je suis dans un lit moelleux, dans un t-shirt et un short qui ne sont pas à moi. Nate est sur un fauteuil au fond de la chambre, assoupi. Je me redresse et m'assois au bord du lit. Je me lève et me dirige vers la porte, je sens une main saisir délicatement mon poignet. C'est Nate.

- Olga, tu m'as désobéi.

- Ouais, pour te prévenir qu'il allait te tirer dessus ! dis-moi merci c'est sûrement grâce à moi que t'es encore en vie grand malade !!

- Regarde toi Olga, vois dans quel état tu es. Tu ne penses pas que ton joli corps porte assez de cicatrices pour rajouter celle d'une balle ?

- Comment tu... C'est toi qui m'as changée ?!

- Non, c'est Martha. Je t'ai juste fait ton pansement.

Je suis secouée, en faisant mon pansement, Nate a vu mes cicatrices... qu'est ce qu'il doit penser maintenant...

Je baisse la tête, honteuse. Il a peut-être raison... La main de Nate vient doucement saisir mon menton pour relever ma tête. Il plonge ses yeux gris dans les miens.

- Ecoute Bella, quand tu seras prête, que tu en auras envie, tu pourras m'expliquer chacune de tes cicatrices, qui les a faites, quand, pourquoi. En attendant, je te fais la promesse que plus jamais personne ne posera ses mains sales sur toi sans ton accord, et surtout, que plus jamais tu ne te prendras une balle, à cause de moi. D'accord ?

- Nate... Tu ne pourras pas toujours être là pour me protéger, et puis tu sais, je suis une grande fille, je peux me débrouiller toute seule...

- Ma douce, ce qui s'est passé hier, et tes cicatrices me prouvent le contraire. Tu donnes l'effet d'être une femme forte et indépendante mais en réalité Olga, tu es une femme blessée, apeurée, brisée, et je te donne ma parole qu'avec moi tu ne crains rien, et que jamais tu n'auras à t'inquiéter de moi. Je me suis fait comprendre ?

- Oui, Monsieur Nate Davis.

- J'aime quand tu m'appelles Monsieur

Le rire de Nate remplit la pièce, j'ai réellement l'impression qu'il est sincère et qu'avec lui je ne crains plus rien... Seulement, je ne peux pas me permettre de boire ses paroles à nouveau, qui me dit qu'il est réellement sincère ? Et s'il ne l'est pas Dieu sait dans quel état je vais me retrouver à la fin de cette histoire.

L'odeur des steaks cuisant sur la poêle chaude emplit rapidement la cuisine. Je suis en train de cuisiner des steaks et des pâtes, plat classique, mais je n'ai pas envie d'innover, j'ai trop mal au ventre pour ça... Je suis prise dans ma cuisine, quand je sens deux bras entourer ma taille. Je sursaute et me retourne vers Nate, évidemment...

- Nate, s'il te plaît, arrête d'arriver derrière moi sans prévenir, j'ai peur...

- Je sais mon ange, mais tu n'as pas besoin d'avoir peur de moi. Tu sais ce que je t'ai dit, jamais je ne te ferai de mal.

Je souris, et le laisse m'étreindre pendant que je continue à cuisiner. La chaleur de son corps et son parfum me réconfortent et me permettent d'oublier, le temps d'un instant, tous mes démons qui surgissent de plus en plus fort depuis quelques jours...

- Va te reposer Bella, je m'occupe de ça, je t'appelle quand c'est prêt.

Je ne lui réponds pas et vais dans le salon. Ce dernier est immense, le sol est en bois blanc, deux des quatre murs sont noirs, et les deux autres sont gris anthracite. Les murs sont décorés de cadres photos en or, de bibliothèques, une immense cheminée victorienne trône au milieu de la pièce. Je parcours les cadres photos, et en prend un dans la main, c'est une photo d'un homme d'une trentaine d'années, enlaçant tendrement une femme sublime dans ses bras. Elle a la peau basanée ,un léger ventre arrondi sûrement par un petit bébé à l'intérieur, les cheveux bouclés et noirs, les yeux gris ciel de pluie, comme ceux de Nate. J'en déduis que c'est sa mère. L'homme, quant à lui, a déjà les cheveux poivre et sel, les yeux marrons et la peau très pâle. Sûrement son père. Je repose la photo et me dirige vers les bibliothèques, saisissant un livre au hasard. La couverture est marron, les coins sont abîmés et la tranche du livre est cassée. "Entretenir, monter, et charger un Makarov PM". Je repose le livre et sort mon téléphone pour chercher ce qu'est un Makarov, et je découvre bien vite que c'est une arme de base utilisée par les soviétiques. Je ne relève pas plus que ça l'information et vais m'asseoir dans le canapé, et j'allume la télé, c'est une chaîne du genre M6 qui passe un reportage sur un pédophile et tueur d'enfants, de petites filles. Je me plonge dans l'épisode déjà bien entamé, quand Nate arrive au salon avec deux assiettes. Il m'en tend une ainsi que des couverts, que je saisis et me replonge presque immédiatement dans mon reportage. Je commence à manger, et le tatoué fait de même. Au bout d'un moment, il tourne la tête vers moi.