"Oui bien sûr Nathalie, je te l'envoie dès que possible. Oui, ne t'en fais pas. Mmh, oui aucun problème. d'accord pas de soucis, merci, à bientôt Nathalie."
Je repose le téléphone sur son socle et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille. 11h22. Cette journée est définitivement épuisante. Je me lève de ma chaise de bureau, et avance en direction de la porte de ce dernier. Je pose ma main sur la poignée, et ouvre la porte. Je me dirige rapidement vers l'ascenseur, et en entrant dedans, la vue est sublime : ses parois sont en verre, je suis au dernier étage de l'immeuble le plus haut de la ville, j'ai donc une vue sublime sur tout Paris. L'ascenseur arrive au rez-de chausser après quelques minutes, et je marche rapidement jusqu'à la cafétéria. Le bruit de mes talons résonne dans le grand couloir vide, la plupart des employés en entendant ces bruits savent que c'est moi, en même temps, je suis l'une des seules femmes du bâtiment, et surtout, l'une des seules femmes à porter des talons hauts. Cela me rend plutôt reconnaissable et, j'avoue, j'ai tendance à adorer cela. Je prends simplement un sandwich au thon et aux crudités et vais dehors, le soleil brille sur Paris, il faut en profiter. Je m'assois sur un banc dans la grande cour du bâtiment et déguste mon sandwich, même s'il est peu goûteux. Après avoir fini, je sort de la poche de ma veste un paquet de cigarette, des Marlboro directement importées d'Allemagne, et sort une cigarette du paquet. Je la porte à ma bouche et l'allume, une fumée bleutée s'échappant de ma bouche maquillée en rouge. Je soupire, la nicotine venant apaiser les tensions accumulées au cours de cette matinée compliquée. J'ai encore une interview cet après-midi, cette journée va définitivement être longue...
On toque à ma porte, un homme d'une trentaine d'années entre. Il est bien habillé, un costard rouge, une chemise blanche ornée d'une chaîne dorée autour de son cou. Ses cheveux sont châtains, et ses yeux sont d'un bleu perçant, ça en serait presque perturbant. Je lui fais signe de prendre place sur la chaise face à moi, ce qu'il fait. Il sort un petit calepin et un crayon gris, marqué Onyrim, le nom de mon entreprise.
" - Madame Collins, je suis enchanté de faire votre connaissance.
- Moi de même, Monsieur...?
- Louis, Louis Beaumont. "
Je lui adresse un sourire, et il commence à tourner les pages de son calepin, cherchant ses questions.
- Alors, Madame Collins, les questions les plus posées par le grand public sont: quel âge avez-vous ? Comment en êtes-vous arrivée à un point aussi haut de l'influence?
- Pour vous répondre, Monsieur Beaumont, j'ai 23 ans. Je suis née le 25 mars 1999. Et, j'en suis arrivée à ce point tout simplement grâce au travail. Pas le mien, évidemment, celui de mon père. Quand il est décédé il y a 4 ans, j'ai hérité de son entreprise, Onyrim.
- Et comment arrivez-vous à gérer votre vie professionnelle, et votre vie de jeune femme ?
- Eh bien... C'est une question assez épineuse, honnêtement, je me préoccupe beaucoup plus d'Onyrim et de la vie de l'entreprise, plutôt que de ma vie personnelle.
- Et, question tout-à-fait personnelle, peut-être ne voudrez vous pas y répondre, mais les gens se questionnent : êtes vous célibataire ?
Je lâche un petit rire qui se veut nerveux avant de répondre.
- Mhh... Écoutez Monsieur Beaumont, j'étais fiancée jusqu'à il y a encore quelques mois, mais ça s'est mal passé, ce n'était pas un homme digne de moi, disons.
Je prends un ton terriblement arrogant pour répondre à cette question, mieux vaut que les gens me pensent mauvaise, plutôt qu'ils sachent à quel point cette relation m'a détruite. Monsieur Beaumont esquisse un sourire en coin.
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Un bouquet d'épines
RomanceOlga Collins est une jeune femme forte, indépendante, et influente. Elle possède la plus grande entreprise du pays, installée dans la tour la plus haute, la plus belle et la plus étincelante de Paris. Olga est le genre de femme qui a tout pour réuss...