Un parfum familier

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• Flashback •

J'ouvre les yeux. Je suis assise sur une chaise en plastique dans une chambre d'hôpital. Je tourne la tête vers la personne allongée dans le lit près de moi. Une jeune adolescente rousse. Max. Je sursaute si vite que je manque de tomber à la renverse. Je me retiens juste a temps, et heureusement, je n'ai pas réveillé Maxine.

Des fleurs de différente couleurs sont posées sur la table de nuit près d'elle. Elles sentent si bon. Elles sentent le parfum que Maxine porte tout les jours quand elle sort de son bungalow.

Je souris voyant que Maxine bouge un peu. Mais je ne reste pas plus longtemps. Je sors de sa chambre et me dirige vers mon bungalow.

Pourquoi j'étais assise dans l'infirmerie, au chevet de cette fille que je connais à peine ?

Je me remet de mes émotions, et décide de me concentrer sur ma colocataire qui parait angoissée.

T/p :
Tout va bien, Judith ?

Judith :
Mouais... ça va.

T/p :
Qu'est-ce qui te tracasse ?

Judith :
Rien seulement que je me fais du soucis pour la rousse qui s'est pris un vélo de plein fouet tout à l'heure...

T/p :
Tu parles de Maxine ?

Judith :
Comment tu connais son nom ? Elle ne l'a donné à personne et elle ne parle a personne non plus.

T/p :
Elle me l'a dit la dernière fois, mentis-je.

Judith :
Tu ne lui as jamais parlé t/p.

T/p :
Alors j'ai du l'entendre quelque part...

C'est vrai ça... comment je connais son prénom ? Si Judith dit vrai et que je n'ai jamais parlé à cette rousse, comment ce fait-il que je me suis retrouvé dans sa chambre à l'infirmerie ? Encore un mystère...

Quelques heures plus tard, je me balade dans le camp avec Judith. Elle a l'air mois perturbée que tout a l'heure, mais elle est tout de même encore tendue.

T/p :
Dis moi ce qui ne va pas, s'il te plait. Je n'aime pas te voir comme ça.

Judith :
Tout va bien, je t'assure !

T/p :
Si tu le dis...

Nous finissons le chemin dans un silence absolu. Personne n'ose le briser et entamer la discussion. Puis je sors mon téléphone :

17 juillet 2020, 19h28

Nous arrivons enfin au réfectoire pour manger avec les autres. Après avoir dîné, je me rend à mon bungalow pour être un peu au calme. Malheureusement, je n'ai même pas le temps de m'allonger sur mon lit que quelqu'un toque à la porte.

Certainement Judith qui a oublié ses clefs...

J'ouvre la porte d'entrée et sursaute en découvrant de qu'il s'agit. Maxine.

T/p :
Maxine ?

Max :
Appelle-moi Max, s'il te plaît t/p.

T/p :
Comment tu connais mon prénom ?

Max :
Je pourrais te poser la même question.

Je la laisse entrer et elle s'assoit sur le canapé. Je m'assois à côté d'elle et on reste un long moment à rester silencieuses. Ses cheveux, malgré le bungalow plutôt sombre, scintillent comme une boule à facettes. Ses yeux sont d'un bleus époustouflant.

T/p :
Je croyais que tu étais à l'infirmerie ?

Max :
Je voulais faire un tour dans le camp.

T/p :
Donc tu t'es échapper.

Max :
Oui.

T/p :
Pour venir me voir.

Max :
Oui.

T/p :
Tu sais dire autre chose que "oui" ?

Max :
Oui.

Voyant qu'elle commençait à me taper sur les nerfs, elle s'empressa d'ajouter :

Max :
Je plaisante ! Détends toi, je ne suis pas venu pour te tuer.

T/p :
Oui, je sais.

Max :
Tu es aussi stressé comme si tu parlais à un meurtrier ou à un psychopathe mangeur d'hommes !

T/p :
Non pas du tout.

Max :
Bon, je pense que je vais te laisser. On parlera une prochaine fois. En plus je crois que ta colocataire va arriver d'une minute à l'autre.

Elle se lève et se dirige vers la porte. Elle l'ouvre et disparaît dans l'obscurité de l'extérieur.

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Écris le samedi 24 décembre 2022
Publié le 24 samedi décembre 2022

SUMMERTIME ☆ Max MayfieldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant