Chapitre III : Retrouvailles !

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Note de Tao : le voyage jusqu'aux Moluques s'avéra plus mouvementé qu'escompté. S'il fut aisé d'atteindre la côte sud-est de l'Inde puis de survoler le pays du nom de Malacca, la traversée de la mer jusqu'à l'archipel qui était notre destination, ne fût pas une promenade de santé. En effet, le temps devint capricieux et bien qu'il n'y eut pas de tempête à proprement parler, de nombreux nuages se mirent à obscurcir durablement le ciel. Le Grand Condor perdit rapidement de l'énergie et donc de l'altitude ! Il se mit à tanguer et plusieurs fois, réalisa même des piqués, qui manquèrent de peu de nous faire percuter l'océan. Nous ne dûmes notre salut qu'au talent d'Esteban combiné à l'aide de Zia et de ses pouvoirs... Nous n'eûmes donc pas vraiment le loisir d'apprécier le paysage... En outre, certaines des îles de l'archipel n'étaient pas plus grandes qu'une maison et il aurait été risqué d'y poser le condor, au cas où la marée, en montant, aurait submergé l'endroit. Heureusement, alors que notre situation commençait à être désespérée, Isabella aperçut à l'horizon un lieu où atterrir. Après ces émotions, nous nous reposâmes jusqu'au lendemain, avant de poursuivre notre vol. Le temps fut cette fois plus clément.

Pendant plusieurs heures, nous explorâmes les environs, survolant de très nombreux îlots. La plupart d'entre eux étaient couverts de palmiers. Vu leur nombre, notre quête du Docteur nous parut un instant insurmontable : fouiller tous ces endroits un par un paraissait impossible. Il y en avait tant ! De-ci, de-là, nous posions pieds sur un atoll et allions nous renseigner auprès de natifs, essentiellement des pécheurs ou des cueilleurs, mais aucun d'eux n'avait aperçu quelqu'un ressemblant à Fernando. Continuant malgré tout nos investigations durant quelques jours, nous vîmes enfin une grande et large bande de terre abritant plusieurs hameaux et villes... L'une d'entre elles était nettement plus étendue et peuplée que les autres. Nous décidâmes de nous poser aux alentours, de cacher le condor, puis d'y mener notre enquête...Hors de l'habitacle de l'oiseau doré, il faisait doux et un petit vent bien agréable soufflait.

A nos grands étonnement et soulagement, notre entrée dans la ville passa inaperçue aux yeux des autochtones : en effet, nous étions loin d'y être les seuls « étrangers ». De nombreux portugais, qu'il s'agisse de marchands, soldats ou simples quidams, arpentaient les rues le plus naturellement du monde... Nous y vîmes aussi de nombreux musulmans. Il n'y avait pas de tension particulière. Les natifs de cette île devaient être issus de nombreux métissages, ou en tous cas être d'ethnies différentes : certains d'entre eux avaient le visage peint de motifs hétéroclites, sans doute en signe d'appartenance à des tribus, tandis que d'autres arboraient des masques de terre cuite...

Satisfaits que tout se passe bien, nous avons poussé notre exploration et déambulé quelques temps dans les rues de cette bourgade, afin de mieux appréhender ce nouvel environnement... Jauger l'endroit... Les maisons présentaient différents styles d'architecture : une partie d'entre elles étaient constituées de briques et arboraient des toits de tuiles, tandis que d'autres paraissaient plus traditionnelles, car elles étaient en bambous ou bois sculpté, reposaient sur de gros piliers et comprenaient des toits dont la forme évoquait celle d'un volcan...

Après avoir pris nos repères, nous avons réfléchi à la stratégie à adopter pour retrouver Fernando. Malheureusement, nos options étaient limitées et chercher une aiguille dans une botte de foin aurait été plus simple. Il fallait bien toutefois commencer quelque part. N'ayant pas de meilleure solution, nous nous mîmes à interroger des résidents... Cela nous prît un temps considérable et là aussi nous fûmes proches de renoncer, mais la chance nous sourit à nouveau.

 Cela nous prît un temps considérable et là aussi nous fûmes proches de renoncer, mais la chance nous sourit à nouveau

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Les Chroniques de l'Ordre du Condor (fanfiction Mystérieuses Cités d'Or)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant