Note de Tao : j'ai eu beau y réfléchir, je n'ai vu aucun moyen d'enlever les écrits d'Esteban de mon livre, sans risquer d'abîmer ce dernier. Je vais donc les y laisser en espérant que cela ne nuira pas à la cohérence d'ensemble... Mais bref : retournons au récit...Nos aventures sur ce continent prenaient une tournure dangereuse...
Terra Australis. Fin d'après midi.
La forme apparue sur la falaise laisse deviner une créature plus grande que ne l'était le serpent géant rencontré il y a bien longtemps, le long du fleuve amazone...
Tao, surpris, ne peut s'empêcher d'ouvrir grand la bouche. Pensant qu'il s'apprête à crier, ce qui dévoilerait à coup sûr leur position, le Fils du Soleil plaque sa main gauche sur la bouche de son ami, pour en étouffer le son. Pour sa part, Zia, s'est décalée et s'apprête à utiliser ses pouvoirs si besoin. Quant à Isabella, déterminée à protéger les trois amis, elle a déjà dégainé sa rapière. La bretteuse se place devant eux et se met en garde.
C'est alors que la créature à l'origine de leur inquiétude sort du défilé. Au grand soulagement des quatre compagnons, elle est de taille bien plus réduite que son ombre ne le laissait croire ! C'est en fait un animal de la taille d'un petit chien, avec là aussi quatre pattes, deux longues à l'avant et deux plus courtes à l'arrière... Son pelage est d'un noir soyeux et une bande blanche orne sa poitrine. Quant à sa tête, elle ressemble à celle qu'aurait une grosse souris, moustaches comprises. Cela lui donne un air sympathique et la bête semblant inoffensive, Esteban fait un pas, pour s'en approcher. D'un geste, Zia lui intime de cesser ce mouvement : ce marsupial a tout de même des griffes acérées, ainsi que quelques dents aiguisées qui dépassent de part et d'autre de sa mâchoire ! C'est manifestement un carnivore...
« Ouf ! Soupire Tao. C'est vraiment cet animal qui cause autant de soucis aux autochtones ? Il n'est pourtant pas si effrayant que cela, en fin de compte ! »
La confiance de l'Empereur de Mû se trouve cependant ébranlée l'instant d'après, quand la bête se penche sur ses pattes avant, regarde les amis d'un air menaçant et émet à nouveau son puissant cri perçant.
« Notre nouvelle connaissance n'a pas l'intention de se laisser faire ! soupire Laguerra. Tout comme moi, elle a un caractère bien trempé !
- Je ne veux pas faire de mal à cet animal ! dit le dernier des atlantes en dégainant à regret son poignard. Mais je ne vois pas comment faire autrement si nous voulons le ramener avec nous jusqu'aux villageois !
- Attends, Esteban, le retient Zia, je vais essayer de la calmer avec mes pouvoirs... »
L'inca ferme les yeux et matérialise dans son esprit la bestiole, puis se concentre pour établir une connexion avec celle-ci et y projette sa volonté.
Toutefois la bête grogne encore : elle résiste aux efforts de la muenne ! Pire : cela la fait même entrer en rage ! Ses cris stridents se font plus nombreux, et son regard devient comme complètement fou ! Elle s'apprête à bondir sur les amis !
« Reculez tous ! avertit l'inca. Cet animal a un caractère beaucoup trop affirmé. Je n'arrive pas à la rendre docile. Encore moins à la contrôler.
-Essayons la reconnaissance du ventre, suggère Isabella.»
Tout en surveillant la bête du coin de l'oeil, l'aventurière sort un sachet de son sac de voyage, en déballe un morceau de viande qu'elle lance doucement aux pieds de l'animal. Par instinct la créature recule rapidement, avant de revenir humer le parfum de la victuaille. Puis, sans attendre davantage, elle se jette dessus et commence à la dévorer à pleines dents, avec une voracité réellement impressionnante.
En peu de temps, il n'en reste plus rien ! Aucun déchet !
« Elle a tout englouti ! S'étonne le dernier des atlantes. Il m'aurait fallu plusieurs repas pour en venir à bout et elle a tout mangé en quelques instants ! »
La bretteuse recommence sa manœuvre avec un second morceau de viande, à nouveau aussitôt avalé. Ce n'est qu'à compter du troisième et après un temps d'attente que le marsupial commence à ressentir les effets de la digestion. Sa vigilance s'affaiblit et il devient plus docile. Zia tente alors à nouveau de s'introduire dans son esprit et, cette fois, y parvient. Le convainquant que les compagnons ne lui feront pas de mal, la muenne parvient à l'approcher et même le caresser. Avec d'infinies précautions, ses gants la protégeant des griffes, Isabella, soulève l'animal et le maintient dans ses bras, tel un bébé.
Ne sachant pas combien de temps cette accalmie durera, la troupe se hâte de retourner au campement pour y apporter son petit prisonnier.
Une fois arrivés, les Anangu se pressent vers eux, étonnés de leur succès. Kaapa se fraie un chemin parmi les siens et vient se placer devant la bretteuse, qui lui remet l'animal, Zia demandant toutefois à ce qu'aucun mal ne lui soit fait.
« Sois sans crainte, dit le sage tout en caressant doucement le marsupial qui, pour sa part, se met à bailler : nous connaissons Purinina depuis longtemps.
- C'est ainsi que vous le nommez ? » Demande Esteban.
Le sage acquiesce d'un hochement de tête, puis poursuit : « la quête que je vous ai confiée n'était qu'un simple test... Vous avez tenu parole et accompli ce que je vous avais demandé. Je dois avouer que j'en suis surpris. Je pensais que, dans le meilleur des cas, vous alliez juste partir et dans le pire, que vous alliez revenir avec des renforts... A vrai dire, certains des miens commençaient même à préparer leurs armes, au cas où vous auriez été hostiles. Je suis ravi de voir qu'il n'en est rien. Cette bête n'a jamais été une menace pour nous. Elle est habituée à notre présence et nous à la sienne... Je devais m'assurer que vous êtes des individus sérieux et qui tiennent parole...Peut-être même plus important que tout : vous avez pris soin de ne pas blesser cet animal, ce qui témoigne d'un grand respect pour la vie et la nature.»
Sur ces paroles Kaapa pose doucement le marsupial par terre et le relâche. La bête ne demande pas son reste et détale immédiatement, disparaissant rapidement au sein d'arbustes
« Je dois reconnaître que je me suis moi aussi trompée à votre sujet, concède Uta Uta. J'espère que vous me pardonnerez...
- Il n'y a aucun mal, acquiesce Tao en faisant une rapide révérence : votre méfiance envers les purs inconnus que nous étions à vos yeux n'était rien que de plus normale.
- Suivez moi, demande Kaapa en souriant aux compagnons, vous devez être affamés ou épuisés après votre traque. Les autres sont également curieux de faire votre connaissance, et vous avez mérité d'en savoir plus sur nos coutumes, ainsi que sur le Grand Uluru... »
Soulagée que cette seconde rencontre avec les autochtones se passe mieux que la précédente, la petite troupe s'engage à la suite du sage et pénètre dans le campement indigène. Là, elle s'assoit à même le sol autour d'un feu de camp et elle est vite rejointe par d'autres membres de la tribu, qui lui servent également un repas composé de savoureux morceaux de viande issus de la chasse du jour, accompagné de pêches rouges appelées des quandong. Les amis se préparent à faire bombance, jusqu'à ce qu'on leur présente de gros insectes et des racines ! Ils se regardent un instant, dubitatifs, mais, soucieux de ne pas vexer leurs hôtes, ils surpassent leur réticence et avalent ces plats surprenants, qui au final s'avèrent plutôt bons. Tandis qu'ils mangent, les habitants, très curieux, ne peuvent s'empêcher de les dévisager avant que Kaapa ne s'éclaircisse la gorge, à la fois pour rappeler aux siens que cela ne se fait pas et aussi pour reprendre la parole...
« Le Grand Uluru..., déclare-t il. Cette montagne que vous recherchez... C'est un monolithe et l'endroit le plus sacré de mon peuple et ce, depuis d'innombrables générations. Son accès et encore plus son inspection, sont formellement interdits. Même les nôtres ne s'y rendent que rarement, car ce lieu est empreint de forces spirituelles incommensurables, qui dépassent l'entendement !
- Qu'entendez-vous par là ? Demande Tao d'un ton empressé, trahissant sa curiosité coutumière.
- Eh bien, jeune homme, les récits de nos ancêtres, que nous nous transmettons oralement, nous ont rapporté qu'il y a très, très longtemps, à plusieurs reprises, des grands rayons de lumières colorées jaillirent des flancs de la montagne, parfois accompagnés d'un vacarme dépassant de loin celui des plus grands orages ! Un tumulte ressenti à des lieues à la ronde, faisant trembler les arbres et fuir toutes les bêtes ! Des légendes font, quant à elles, état d'individus mystérieux, vêtus de longues robes aux couleurs des arcs-en-ciel, qui se seraient extraits des contreforts avant d'y retourner plus tard chargés d'objets magiques... Bien d'autres phénomènes inexpliqués sont originaires de cet endroit, qui pour nous est, à n'en pas douter, un point d'importance, de manifestation du Temps du Rêve...
- De quoi ? demande Zia, interloquée.
- Du Temps du Rêve, intervient Uta Uta un petit sourire aux lèvres, la guerrière étant amusée par la méconnaissance de l'inca. C'est le moment où le monde a pris forme..L'origine de la vie. C'est à cette époque, que les Tjuritja, les ancêtres que nous vénérons, ont fondé notre société...Notre mode de vie...
- A vrai dire, reprend Kaapa d'un ton professoral, c'est plus qu'un « moment »... C'est plus compliqué que cela... Je ne sais pas si vous pourrez comprendre... ajoute-t-il en tournant la tête de gauche à droite...
- Comment cela ? Interroge Esteban.
- Je vais tâcher de ne pas être trop abstrait. Voyez vous, le Temps du Rêve n'est pas terminé. Il existe toujours... Ce n'est pas que le passé : pour nous, cet âge recouvre également le présent et le futur... Et ce n'est pas qu'un instant : c'est également un lieu...au sein duquel les trois temporalités se mêlent, représentant ce qui fût, ce qui est et ce qui sera, mais aussi ce qui aurait pu être... Et lorsque nos vies s'achèvent, selon nos coutumes, nous rejoignons nos ancêtres, dans ce grand « Tout », afin de participer avec eux à la consolidation du monde et guider nos descendants. »
Voyant l'air interdit des amis, visiblement perturbés par ses dires, l'ancien se lève se s'éloigne un instant, pour leur laisser le temps d'assimiler ces connaissances.
« Là, je suis perdu, se désole le fils du Soleil tournant la tête vers sa bien-aimée. Je ne comprends plus rien !
- Esteban, chuchote Zia. J'imagine que ces croyances sont issues d'un accès à un autre monde, dont les ancêtres des anangus auraient été témoins ...Sans doute pour le continent des muens. Rappelle toi comme tu étais surpris quand nous avons rencontré pour la première fois Rana'Ori et les naacals, tous bien vivants ! Toi et moi n'aurions jamais pensé qu'un autre univers coexistait avec le nôtre...
- Si, confie Tao, l'artefact que nous cherchons, le Façonneur, est bien caché au sein de cet « Uluru », comme je le suppose, son fonctionnement réclame de la puissance et il a pu provoquer les manifestations d'énergies, ces « forces spirituelles » que Kaapa a évoquées, ce bruit et ses vives lumières... Quant aux mystérieux individus mentionnés, leur description ressemble bien à celle des naacals.
- C'est donc bien aux pieds de cette montagne que nous devons nous rendre ! enchérit Isabella. Cela explique ce que le marin nous a révélé hier. D'après lui, Fernando lui avait assuré que sa montagne d'or serait « au bout du rêve ». Les écrits dont dispose mon père contiennent probablement la transcription de vieilles légendes en lien avec ce que nous venons d'entendre ? Ce « Temps du Rêve » ? »
Au bout d'un moment Kaapa revient, et les convives finissent leur repas.
«A voir vos airs décidés, reprend le sage, j'imagine que vous voulez malgré tout voir Uluru ?
- Oui, s'il vous plaît, implore le Fils du Soleil les mains jointes.
- Bien, soupire l'ancien. Puisque vous semblez être des personnes convenables... C'est à l'est-sud-est d'ici. A près de deux jours de marche. Le terrain est essentiellement plat, donc il est possible de s'y rendre facilement. A titre tout à fait exceptionnel, je veux bien vous autoriser à vous y rendre... Mais vous n'irez pas seuls : nous vous y accompagnerons. Vous ne pourrez pas dépasser l'entrée d'Uluru. Quand nous nous sommes rencontrés, vous avez indiqué y chercher un être malfaisant. Nos guerriers le feront... Si cet homme a foulé notre terre sacrée, nous l'en chasserons...
- Et s'il a profané l'endroit, promet Uta Uta d'un air menaçant, il en assumera les conséquences... Notre chaman pointera le Kurdaitcha sur lui !
- Le Kurdaitcha ? demande Tao. Qu'est-ce donc ?
- C'est un bâton magique en os, répond la guerrière... Toute personne pointée par cette relique voit les mauvais esprits et la mort s'abattre sur elle...
- Un os magique mortel ? répète l'Empeur de Mû, très sceptique.
- Ça...me paraît tout à fait légitime », acquiesce rapidement Isabella pour faire diversion, que l'aborigène ne remarque pas l'incrédulité un brin narquoise du jeune homme. Bien que non superstitieuse, la bretteuse s'inquiète pour son père : la menace de la sanction paraît assez claire pour être prise au sérieux...
Soucieuse de dissiper la soudaine tension venant de s'installer, Zia s'enquiert auprès de Kaapa des traditions des siens. Son stratagème, doublé d'une vraie curiosité pour le sujet, fonctionne, car le vieil homme qui voit pourtant clair dans le jeu de la muenne, s'y prête de bonne grâce...
Très vite, l'atmosphère se détend et les invités ne voient plus le temps passer, plongés qu'ils sont dans les récits de leur hôte, captivés par ce peuple, son respect de la terre et sa mythologie. Certaines histoires semblent dater de milliers d'années... La nuit est désormais complète et de nombreuses étoiles scintillent dans le ciel. Stupéfait, Tao apprend ainsi des indigènes différentes lois et présages concernant la chasse ou la cueillette, en fonction de la position des astres dans le ciel.
Enfin, les aventuriers assistent à plusieurs chants et danses, des représentations musicales enjouées exercées avec des instruments bizarres, en forme de flûtes tordues, ainsi qu'à des mimes témoignant, s'il en était besoin, de la grande camaraderie régnant entre les membres de la tribu...
Au moment d'aller se coucher, les invités se rendent dans un abri mis à leur disposition et s'y installent confortablement
Alors que Tao, Zia et Isabella s'assoient, Esteban, lui, reste debout. Gêné, hésitant, il fait les cent pas... Ayant déjà deviné ce qui le taraude, l'ancienne espionne l'encourage d'un signe de tête à prendre la parole. L'atlante croise le regard de l'aventurière, fait la moue un instant, soupire, puis s'exécute :
«Zia, Tao, les interpelle-t-il. Cela ne me plaît pas d'agir ainsi, mais je crois que nous allons devoir fausser compagnie à nos hôtes...
- Pourquoi cela ? demande l'inca.
- S'ils nous accompagnent jusqu'à Uluru, nous ne pourrons pas agir librement. En outre, ils risquent d'être en danger : le Docteur est prêt à tout pour arriver à ses fins et je suis sûr qu'il n'hésitera pas à les agresser ou pire à les tuer, si besoin.
- En effet, confirme la bretteuse. Et de manière simplement pragmatique, nous ferions aussi le voyage bien plus rapidement en condor qu'en marchant.
- Tu as raison, approuve Tao : chaque jour peut compter.
- Les Anangu, ajoute Zia pensive : ils n'ont sans doute jamais eu affaire à des espagnols armés de pistolets ou de mousquets. Malgré leurs compétences martiales, ils pourraient être massacrés. Cela ne doit pas arriver : personne ne doit souffrir à cause de nous ou de la folie du Docteur ! C'est d'accord. C'est pour le mieux, se console-t-elle. En ce cas, attendons que tout le monde se soit assoupi, puis rejoignons le condor.»
C'est ainsi qu'après un petit moment, Tao sort le premier la tête de l'habitation. L'homme regarde à droite et à gauche puis, après avoir vérifié que personne ne surveille l'endroit, en sort, et se met à marcher à pas feutrés en direction de l'extérieur du camp, suivi de ses compagnons. Le ciel étoilé leur donne une bonne visibilité, aussi leur crainte de trébucher sur quelque chose et d'ameuter les aborigènes disparaît vite. Ils prennent toutefois mille précautions pour ne pas être découverts et avancent ainsi jusqu'à ce qu'ils entendent des voix s'approchant. Les amis se figent, ne sachant que faire. Pichu s'apprête à faire diversion en babillant, mais Tao lui saisit le bec, doucement mais fermement, pour l'en dissuader et lui intime le silence. Utilisant son pouvoir, Zia déplace des bûches du feu de camp situé non loin. Le vacillement de luminosité ainsi que la perturbation du crépitement des flammes attirent les quelques natifs qui s'éloignent, laissant le champ libre aux fugitifs...
Après une courte marche, ces derniers regagnent l'oiseau d'or et s'y installent. Le condor ne pouvant voler de nuit, ils se relaient donc pour dormir tout en veillant à tour de rôle que personne ne l'approche. Puis, dès les premières lueurs de l'aube, le volatile se charge d'énergie et ils décollent, s'élançant vers l'est-sud-est.
Terra Australis. Fin de matinée.
Tous ont bien dormi, cependant le dernier des atlantes est encore rongé par la culpabilité d'avoir fait faux bond aux Anangu et son pilotage, sans conviction, s'en ressent. Isabella comprend ce qui le tourmente, pose une main sur son épaule et par quelques mots tente d'apaiser l'esprit de l'aventurier.
« Être adulte, dit-elle, c'est savoir faire des choix parfois difficiles... Les enjeux sont grands, Esteban... Tu as pris la bonne décision.» Ces paroles aident le Fils du Soleil, qui sourit à son amie, mais elles ne lui donnent pas bonne conscience pour autant. L'atlante parvient toutefois à se reconcentrer sur ses manoeuvres et bientôt, grâce aux indications de Kaapa. Ils parviennent à destination.
Le monolithe, l'Uluru, apparaît devant eux, majestueux. C'est un formidable roc rougeâtre, complètement isolé de tout sur des lieues à la ronde. Chaque passage d'un nuage ou d'un autre fait chatoyer les couleurs de la montagne. Voyant ce spectacle, tous, dans l'habitacle du condor, n'ont aucun mal à croire qu'un paysage pareil ait donné lieu à tant de croyances et de légendes...
Le Fils du Soleil pose délicatement leur appareil sur le sol, en prenant soin de ne pas écraser les très nombreuses fleurs le parsemant.
Les compagnons descendent de l'engin et entreprennent de marcher vers leur destination quand, soudain, un énorme bruit retentit. Un tintamarre aux accents métalliques, en provenance de la montagne sacrée et qui monte encore progressivement en puissance...
« Il l'a fait ! S'inquiète Tao. Il l'a fait ! Le Docteur a réussi à activer le Façonneur ! »
Fin du chapitre
Le Docteur va-t-il réussir ses sombres projets ? Va-t-il mettre l'univers en danger ?
Vous le saurez en lisant le prochain chapitre des Chroniques de l'Ordre du Condor !
Documentaire
« Ayers Rock » est l'autre nom d' « Uluru », un grand monolithe de grès trônant au cœur de l'Australie dont il est, depuis relativement récemment, l'un des principaux endroits touristiques. Haut de près de trois cents cinquante mètres, il n'a été exploré par les européens qu'en 1873. Les points d'eau qui l'entourent en ont fait un lieu de vie pour la faune locale, mais il est aussi parsemé de grottes, dont les parois, couvertes de peintures rupestres des aborigènes ont achevé d'en faire un lieu de légende...Le Scoop de Pichu
« Quel est ce drôle d'animal ? Demande Pichu en volant au dessus du marsupial.
- C'est un diable de Tasmanie », répond la voix off.« Il n'a pas l'air diabolique... s'interroge le cacatoès.
- Ce sont les premiers européens arrivés en Australie qui l'ont nommé ainsi, terrorisés qu'ils étaient par son cri à glacer les sangs. Depuis, le diable de Tasmanie a presque disparu de ce pays et ne vit plus que dans le sud. Les australiens le surnomment affectueusement « Tassie ». Mais fais attention, Pichu, à ce qu'il ne t'attrape pas : cet animal dévore absolument tout de ses proies. Tout, y compris les os !
- Euh, je vais un peu m'éloigner ! Je crois que j'ai quelque chose à faire... Babille le volatile.
- C'est plus prudent... »
Au revoir, a bientôt !
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Les Chroniques de l'Ordre du Condor (fanfiction Mystérieuses Cités d'Or)
FanfictionIl s'agit d'une suite à ma première fanfiction, "La Huitième Cité". La lecture de celle-ci, déjà disponible sur Wattpad, est donc recommandée (pour une meilleure compréhension). Esteban, Zia et Tao ont rejoint Rana'Ori et les siens... Mais leurs av...