Note de Zia
Tao m'a proposé d'écrire la fin de ce récit. C'est avec plaisir que j'ai accepté. L'initiation à l'écriture reçue lors de ma période de servitude en tant que dame de compagnie auprès de la reine d'Espagne n'aura finalement pas été inutile...Terra Australis. Au pied du Grand Uluru. Début d'après midi.
Le vacarme couvre en grande partie la voix de Tao, mais son inquiétude se lit sur son visage. Suivi de Pichu, puis de ses amis, l'Empereur de Mu se met à courir en direction du Grand Uluru. Dans son empressement, il manque à plusieurs reprises de trébucher sur le sol irrégulier, qui arbore ici ou là des petites buttes de terre traîtresses recouvertes d'herbes...
Bientôt, la troupe arrive au pied du majestueux monolithe et au bout de quelques instants à en examiner fébrilement la paroi de part et d'autre, localise une anfractuosité suffisamment large pour s'y engouffrer un à la fois. Isabella insiste pour passer la première, ce qui ne plaît pas au Fils du Soleil. Comprenant toutefois l'impatience de la bretteuse à retrouver son père, l'atlante se soumet à sa décision. C'est à la suite de l'aventurière qu'il s'engage, suivi de Zia, Tao et Pichu, tous à la queue leu leu.
Dans le défilé, l'air est frais, ce qui fait trembloter les aventuriers. Cependant, il n'y fait pas noir car une vive lumière dorée provient de l'autre extrémité. Les compagnons progressent ainsi sur une cinquantaine de mètres, avant que le passage ne se rétrécisse et qu'ils doivent se faufiler pour continuer d'avancer.
« Comment Fernando, avec son fauteuil roulant, a-t-il bien pu passer par ici ? s'étonne Esteban. J'ai déjà du mal à croire que la grosse brute qui l'accompagne ait pu le faire, avec son gabarit...
- Je ne sais pas, répond Tao en haussant les épaules... Il est vrai que c'est curieux : ils ont probablement emprunté un autre chemin. Peut-être aurions nous du faire le tour d'Uluru pour trouver un accès plus facile ?
- Chuuut ! » souffle Isabella, ce qui fige les deux hommes. « Taisez-vous, tous les deux : je crois que nous approchons... »
En effet, l'issue du tunnel s'élargit et au prix de dernières contorsions, les amis débouchent un à un dans une vaste caverne, au cœur même du monolithe. La cavité s'étend sur plus d'une centaine de mètres de longueur et plusieurs dizaines de hauteur et l'endroit est baigné d'une vive lumière jaune, émise par un immense pilier cylindrique situé en son centre. Le chatoiement qui en émane est toutefois si intense qu'il est impossible de distinguer l'autre moitié de la colonne, même en plissant les yeux. Le pied de l'appareil, quant à lui, est en orichalque le plus pur et abrite plusieurs panneaux de commande, agrémentés de boutons dont certains rectangulaires, ou carrés ou encore circulaires. Ces boutons s'allument ou s'éteignent en alternance.
A gauche de ces claviers se trouve un escalier comportant quelques marches et similaire à celui du portail des anciens qui mena jadis les amis à Chambord.
Son palier donne sur une grande plateforme, de plus de dix mètres de rayon, au dessus de laquelle s'étend le fameux halo lumineux, qui va jusqu'à frapper le plafond de la caverne... Mais quelque chose ne va pas et Tao le remarque immédiatement : l'aura n'est pas répartie de manière homogène et semble palpiter de manière irrégulière. En outre, sa couleur varie, passant du blanc le plus pur au jaune, voire même au vert clair. De petits éclairs sont également parfois projetés de part et d'autre de la structure, frappant occasionnellement les parois.
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Les Chroniques de l'Ordre du Condor (fanfiction Mystérieuses Cités d'Or)
FanficIl s'agit d'une suite à ma première fanfiction, "La Huitième Cité". La lecture de celle-ci, déjà disponible sur Wattpad, est donc recommandée (pour une meilleure compréhension). Esteban, Zia et Tao ont rejoint Rana'Ori et les siens... Mais leurs av...