Note de Tao : les faits que je consigne ici concernent le procès d'Ambrosius et se sont déroulés au printemps de l'an 1540, soit environ trois ans et trois mois après que nous ayons détruit la huitième cité d'or et presque trois ans après les naissances de Tyrias et Soledad et le mariage d'Esteban et Zia.
Un lieu hors du temps et de l'espace, où les lumino-projections des Sept Cités d'Or resplendissent en permanence...
A l'intérieur d'un bâtiment de forme cubique, entièrement constitué d'orichalque, deux hommes discutent, séparés par une grille des plus solides... Ambrosius est l'un de ces individus... Assis, ou plutôt avachi, sur une chaise, jambes tendues, la main droite calée derrière la tête, il n'est qu'à un pas de la porte de sa cellule et il fait basculer de temps à autre son fauteuil rudimentaire d'avant en arrière... Parfois, aussi, il jongle de sa main gauche avec un citron, s'amusant alors à lancer le fruit dans les airs, puis à observer ses rotations avant de le rattraper avec une dextérité surprenante... De l'autre côté de sa geôle se trouve un naacal, qui lui fait face. Vêtu d'une robe et d'un couvre chef bleus, typiques des sages, le muen regarde le manège de l'alchimiste, avec une curiosité à peine dissimulée... Cela fait longtemps que les deux hommes ont pris l'habitude de se parler, Ambrosius souhaitant tuer ainsi le temps, ou plutôt l'absence de temps... Quant au conseiller, il est fasciné par le personnage qu'incarne le français et il a pris l'habitude de lui tenir compagnie par moments... Le muen est, à cet instant, toujours perplexe : « comment, se demande-t-il sans arrêt, un tel individu a-t-il pu décoder nos écrits ? Percer une si grande partie de nos mystères ? Découvrir autant de nos Cités d'Or ? Cet homme est un génie, pour les siens et pour son époque...»
Le naacal n'a pas le temps de chercher plus avant les réponses à ses questions qu'Ambrosius cesse soudainement ses jongleries, se redresse et fait pivoter sa chaise vers lui.
« Sachez, dit Ambrosius avec un large sourire, que j'apprécie vos visites et nos discussions, Tal'Salik. Vraiment ! La présence d'un être aussi cultivé que vous est agréable et ce n'est pas mon sinistre geôlier, Byzas, qui aurait l'amabilité ou la compassion de converser avec moi... Cet individu est l'archétype même de la droiture, avec tout ce qu'elle a d'ennuyeux ! Je vous remercie donc d'autant plus d'être ici que je me doute que Rana'Ori ne doit pas voir d'un bon oeil votre présence à mes côtés et qu'elle vous a probablement déjà fait des remontrances ou demandé de ne pas me confier d'informations, de connaissances, cruciales... »
Le naacal, concentré sur les dires de son interlocuteur et toujours silencieux, hoche la tête d'approbation à ces propos.
« Mais, poursuit l'alchimiste, sans votre présence régulière à mes côtés, mes journées seraient réellement interminables ! Et cela, dit-il en s'énervant, au sens propre vu qu'ici, le temps ne s'écoule pas ! Je ne sais pas "quand" nous sommes, en quelle année... Il ne fait jamais nuit, on ne se fatigue pas, et de ce fait, on ne ressent même pas le besoin de dormir, de boire ou de manger ! Vous m'avez bien apporté quelques livres dont le contenu est fascinant et je suis bien, je le concède, un rat de bibliothèque... Mais je suis humain : j'apprécie aussi la bonne compagnie... En fait, je pourrais même être heureux ici, si je n'étais pas si contraint dans mes mouvements... Mais, je vous en supplie mon ami, pouvez-vous, s'il vous plaît, faire part de ma requête à votre souveraine ? Je vous en serai infiniment reconnaissant !
- Je vais la lui porter, Messire Ambrosius, acquiesce alors le sage d'une voix posée. Je peux vous promettre cela. Je ne peux toutefois pas vous assurer qu'elle y répondra favorablement : vous connaissez sa méfiance à votre égard ! En tous cas, comme je vous l'ai déjà indiqué, Rana'Ori n'est plus ma souveraine... Rappelez-vous : elle a abdiqué...
- Oui, je sais, Tal'Salik. Pardonnez-moi, je vous prie. J'ai toujours du mal à croire que ce soit Tao, désormais, le Prince de cet empire. J'ai toujours été convaincu que ce garçon accomplirait de grandes choses, mais cela, je ne m'y attendais pas ! C'est toujours aussi incroyable ! Je vous remercie en tous cas à nouveau pour votre assistance... »
Sur ce, le naacal se lève, quittant ainsi sa chaise, puis il salue le français d'une brève inclinaison avant de se retourner et de s'en aller... Byzas, le fabuleux guerrier à l'armure d'or et de jade, voyant le conseiller s'éloigner, se rapproche à nouveau de la geôle du français, dont il s'était absenté le temps de l'entretien...
« Je ne sais pas de quoi vous discutez avec le naacal, Ambrosius, dit le combattant muen en regardant l'alchimiste d'un air soupçonneux et en posant machinalement la main sur la hache qui pend à sa ceinture, et je ne sais pas ce que vous mijotez... Car il est certain que vous tramez quelque chose... Mais je vous garantis que, quoi que ce soit, tant que je serai là, cela échouera et vous resterez en cellule !
- Allons ! Allons, cher ami ! se plaint exagérément l'interpellé. Nous ne faisions que deviser. Rien de plus... Soyez rassuré : votre naacal ne porte que l'humble requête d'un simple prisonnier...
- Vous ne m'abusez pas un instant, lui répond le soldat en fronçant les sourcils. Sachez-le ! »
Ambrosius quitte alors sa chaise et s'avance pour saisir les barreaux de sa cellule. Regardant le guerrier, droit dans les yeux, il lui sourit un instant, avant de s'en détourner et rejoindre le fond de sa geôle. S'allongeant sur une paillasse posée à même le sol, le savant se met à bailler ostensiblement avant de feindre de se reposer...
Byzas soupire, sachant pertinemment que nul n'a besoin de repos en ces lieux. Lassé de ce jeu, le muen hausse les épaules, puis il tourne les talons et regagne son poste de garde...
Au bout d'un moment, une étrange compagnie s'approche de la prison, composée de Rana'Ori, de son lion, de quelques naacals, dont Tal'Salik, ainsi que de trois jeunes adultes.. Le moins que l'on puisse dire est que l'équipée n'est pas réjouie de venir ici : elle traîne les pieds, avançant lentement le long du chemin et ce malgré la splendide vue qui s'offre à elle, celle des lumino-projections des Cités d'Or qui illuminent l'horizon. Le plus grand individu du trio porte une chasuble couleur or et à l'encolure ocre. Un cacatoès, à moitié assoupi, est également posé sur son épaule droite. La femme qui marche à ses côtés a, quant à elle, revêtu une splendide robe vert olive et une superbe bague d'orichalque orne son annulaire droit. Le troisième est un homme, qui arbore un bijou similaire. Contrairement aux autres membres du groupe il marche d'un pas déterminé, une cape vert foncé ondulant gracieusement à chacun de ses mouvements. Il est également bien armé : si un poignard est attaché au côté droit de sa ceinture, la poignée d'une rapière dépasse d'un fourreau qui bat son autre flanc à mesure qu'il avance...
Lorsque la troupe entre dans le bâtiment, Byzas s'écarte pour la laisser passer. Tous voient alors l'alchimiste qui, les reconnaissant, se lève rapidement.
« Tao ! Zia ! Esteban ! Les enfants ! s'exclame Ambrosius les bras levés au ciel et l'air joyeux. Vous avez bien grandi ! Vous avez bien changé ! Si vous saviez comme je suis heureux de vous revoir !»
- Ah, oui ? Vraiment, Ambrosius ? rétorque immédiatement le Fils du Soleil en croisant les bras et prenant un air méfiant. Je ne sais pas pourquoi, mais bizarrement, j'ai du mal à te croire...
- Pourtant, les enfants, c'est la pure vérité... Bien sûr, je préférerai être libre et c'est à cause de vous si je suis enfermé ici, mais ce monde dans lequel vous m'avez expédié est fabuleux ! Par contre, je dois avouer avoir perdu tous mes repères car rien ici, ne m'est familier ! Rien, sauf vous trois... Vous, vous l'êtes ! Si vous saviez ce que je m'ennuie ici, se plaint-il soudain, prenant un air triste. Je peux comprendre la méfiance de tous ici présents, mais ma cellule est tout de même fort exigüe...Si seulement je pouvais au moins avoir une plus grande pièce, un établi et quelques outils, je pourrai au moins créer ou me divertir. Je suis un savant. J'ai besoin d'exercer mon intellect... Là, indépendamment de cela, je n'ai même plus le plaisir simple d'une bonne nuit de sommeil ou d'un bon déjeuner...
- Ambrosius, réplique Zia sur un ton sec, c'est ce qui arrive quand on se conduit comme tu l'as fait par le passé.. Quand on fait de très vilaines choses... des crimes... Il y a des conséquences...»
Au souvenir des méfaits de l'alchimiste, une colère s'empare de la jeune femme, qu'elle arrive cependant à contenir.
« Ambrosius, questionne alors Tao, curieux, pourquoi as-tu demandé à nous voir, nous trois ainsi que Rana'Ori ? J'imagine que ce n'est pas uniquement pour te plaindre du confort de ta cellule ?
- Bonjour Tao, répond l'érudit avant de se reprendre en voyant l'air mauvais de Byzas. Pardon : Prince Tao.... Je vois que tu es toujours aussi perspicace. Eh bien, oui, si j'ai sollicité cette entrevue, c'est pour vous faire part d'une simple demande ... En rapport avec ces « choses » ... Ces quelques « fautes », que j'aurai soi-disant commises...
- « Soi-disant» ? « Quelques » ? s'emporte Esteban... La liste est longue ! Tu t'es joué de nous et de nos amis, tu nous as manipulés ! De simples « fautes », dis-tu ? Tu as emprisonné mon père... Tenté de nous assassiner, ainsi que Mendoza et Isabella et j'en passe... Tu nous as avoué toi-même avoir, entre autres méfaits, tué Mayucca ! Tu t'en vantais même, à Pattala ! Et je doute que c'était là ton premier crime !
- Pardon, Esteban, intervient Rana'Ori d'une voix douce : essaie, s'il te plaît, de garder ton calme...La colère n'est pas bonne maîtresse... Entendons ce qu'il a d'autre à nous dire...Puis nous partirons et il retournera à son sort...
- Merci, approuve le français avant d'hésiter : Rana'Ori...Princesse...Pardonnez-moi, mais je ne sais pas comment je dois vous appeler, ni si vous avez encore un titre...
- Rana'Ori suffira, alchimiste, dit la majestueuse muenne, sa voix commençant à trahir une lassitude. J'ai abdiqué en faveur de Tao... Mais je perds patience...Viens-en au fait. Que veux-tu ?
- Eh bien, dit Ambrosius après avoir un peu toussé pour s'éclaircir la voix, j'estime avoir droit à un jugement...Qu'au moins ma sentence, s'il doit y en avoir une, soit justifiée et clairement établie. Là, je suis emprisonné arbitrairement et je ne sais déjà plus depuis quand ! Je ne sais pas à quoi m'attendre, ni si je ne vais pas passer l'éternité ici ! »
Oubliant ce qu'elle venait de conseiller au Fils du Soleil il y a à peine quelques instants de cela, Rana'Ori se raidit et son doux visage se crispe, trahissant un profond courroux.
« Pardonne-moi ? dit-elle sur un ton dur et inhabituel de sa part. J'ai du mal entendre... Tu estimes avoir des droits ? Que tu es ici arbitrairement ? Injustement ? Sans raison ? Mais tu as tué, vieil homme ! Tu as commis des sacrilèges, violé mon tombeau ! Tu as aussi voulu t'approprier les secrets des miens pour tes seuls intérêts... Tes actes auraient pu provoquer la destruction de ton monde...
- Mais mon monde est toujours là, non ? Enfin, je crois... Quant au reste de ce que vous énoncez, il ne s'agit que de racontars... Ce que vous ont rapporté ces trois enfants avec leurs mots et leurs interprétations ou imprécisions... Je les aime bien, Rana'Ori... Tous les trois... Mais, même s'ils ont bien grandi, ils sont encore jeunes... Leurs imaginations sont fertiles ! Vous savez, à leurs âges, on s'enflamme pour un rien, et parfois les propos dépassent les pensées... Avez-vous la moindre preuve tangible de ce que j'aurai fait, selon eux ? Ou vous basez-vous sur leurs seules paroles ? Avez-vous d'autres témoins ? Non. Et quand bien même tout ce qu'ils vous ont rapporté serait vrai, ce qui n'est pas le cas, vous vous apprêtez à me faire passer l'éternité enfermé, sans m'avoir même jugé, ni m'avoir offert l'opportunité de m'expliquer ou de me défendre...
- Si tu crois, reprend Rana'Ori, cachant tant bien que mal sa fureur, que passer l'éternité ici est ce qui pourrait t'arriver de pire, tu te trompes lourdement, alchimiste ! »
La muenne, bien que d'ordinaire d'un tempérament conciliant, commence machinalement à caresser le doux pelage doré de son lion qui, ressentant la colère de sa maîtresse, regarde le français et se met à rugir...
Nullement décontenancé car il se doute bien que le lion ne le mangera pas, en tous cas pas tant que les élus et leur ancien naacal sont là, Ambrosius marque une pause. Il porte un instant son attention sur Esteban, Zia et Tao et soutient leurs regards. Puis, il toise à nouveau l'ancienne souveraine et reprend : « je m'attendais à mieux de votre part, Rana'Ori, je dois le confesser... Je croyais qu'un peuple aussi avancé que le vôtre, que le Grand Peuple de Mû, auteur de tant de merveilles incroyables à faire pâlir d'envie les plus grands esprits de mon époque, aurait également disposé d'une justice au moins aussi avancée que ses inventions et qu'il accorderait à ses captifs de justes procès... Un droit de défense ! Je ne m'attendais pas à ce que votre justice soit aussi piteuse que celle des minables souverains européens que j'ai eu le déplaisir de côtoyer... »
- Sache que les insultes, voilées ou non, ne te mèneront nulle part, Ambrosius ! déclare Rana'Ori. Tu resteras ici... Maintenant, si c'est tout ce que tu avais à formuler, sache que d'autres affaires réclament notre attention... »
La muenne vient à peine de se retourner et faire quelques pas que Zia s'éclaircit la gorge et reprend la parole...
« Rana'Ori, déclare-t-elle. A bien y réfléchir, il y a de la raison dans ce qu'Ambrosius demande...
- Que dis-tu, Zia ? lui demande, surprise, l'ancienne souveraine, d'une voix radoucie.
- Quand les miens ont été agressés, tués, par Pizarro et ses conquistadors, explique-t-elle... Quand j'ai été enlevée à mon père... J'étais très jeune et apeurée... Par la suite, quand j'ai pu revenir dans mon pays et que je me suis rendue au chevet de mon père, j'étais aussi très triste, désespérée. Outre ma détresse, une part de moi brûlait ! Elle réclamait vengeance ! J'aurai voulu que les conquistadors soient punis ! Et durement ! Mes amis m'ont aidée, poursuit-elle en posant une main sur l'épaule d'Esteban et l'autre sur celle de Tao. Grâce à eux, j'ai pris du recul. Et à y réfléchir, j'aurai aimé que mes agresseurs soient jugés...Que leurs méfaits soient portés au vu et au su de tous ! Pour que, plus jamais de telles exactions ne puissent se reproduire... J'y ai souvent réfléchi et peut-être que certains de ces conquistadors n'étaient pas des hommes mauvais et ne faisaient qu'obéir aux ordres de leurs supérieurs ? Et puis, Esteban, Tao, ajoute-t-elle en se tournant vers eux, rappelez-vous : il n'y a pas si longtemps, Gaspard était notre ennemi...Il est maintenant l'un de nos meilleurs amis ! La rédemption est possible...Peut-être même pour lui, finit-elle en désignant Ambrosius.
- Zia a raison, Altesse, enchérit Esteban en prenant doucement la main de son épouse. La religion que le Père Rodriguez m'a enseignée prône qu'il est possible à tout individu de s'amender de ses crimes...Quels qu'ils soient. Que la rédemption doit être tentée... Je ne sais pas si Ambrosius est capable de remords et à dire vrai j'en doute beaucoup... Mais il me paraît juste qu'il ait l'opportunité de s'expliquer et de rendre compte de ses méfaits... Qu'en penses-tu, Tao ? »
L'interpellé sursaute : jusqu'ici il écoutait attentivement les échanges des intervenants... Il les regarde tour à tour, et ses yeux se portent alors sur Ambrosius, non sans une certaine tristesse, avant de revenir vers Rana'Ori.
« Je me souviens du grand savant qu'il est...Malgré tout ce qu'il a fait, on ne peut lui ôter cela... Il pourrait réellement faire évoluer le monde dans le bon sens. Si seulement il n'était pas si malfaisant ! Qu'il se souciait de quelqu'un d'autre que lui ! S'il n'était pas si avide de pouvoir... Mais Esteban et Zia ont raison : il mérite d'être jugé, Rana'Ori. S'il pouvait réellement s'amender, ce serait formidable... Mais, même s'il ne le fait pas, il aura eu au moins une deuxième chance...
- Zia, Esteban, Tao, reprend l'ancienne Princesse. Vous semblez plus sages, plus compréhensifs que moi... Vous connaissez aussi bien mieux cet homme...Si vous estimez que cela est judicieux, nous organiserons un procès...
- Magnifique ! S'exclame l'alchimiste. Merci Rana'Ori, Esteban, Zia. Merci à toi aussi, Prince Tao, ajoute le savant avec un grand sourire et en s'inclinant.
- N'en rajoute pas, Ambrosius, ajoute Tao. Je t'en veux toujours, moi aussi...
- C'est donc décidé ! conclut la muenne. Un procès se tiendra sous peu...
- Ah, mais, pardon ! intervient Ambrosius. Je ne veux pas tout de même pas d'un simulacre de justice ! Je veux un vrai procès ! De vraies audiences, menées objectivement et qui me permettent réellement de me défendre...Si c'est pour avoir droit à un réquisitoire vite expédié, bâclé, entièrement à charge et à un jugement dont l'issue est décidée d'avance, mieux vaut que vous assumiez de me garder indéfiniment ici, arbitrairement ! Pour un vrai procès, j'aurai besoin d'un avocat...Quelqu'un de fiable, qui pourra m'assister et défendre mes intérêts...
- Ah ! Ah ! Ah ! s'esclaffe Esteban avant de se reprendre et croiser les bras à nouveau. Et qui donc, reprend-il avec un air de défi, serait assez fou pour plaider ta cause ?
- Oui, qui donc ? renchérissent Zia et Tao, curieux.
- Eh bien, chers enfants, minaude Ambrosius, il n'y a qu'une seule personne au monde, que dis-je dans tout l'univers, qui puisse remplir ce rôle...Quelqu'un qui me comprenne ainsi que mes motivations... Un alchimiste !
- Nostradamus ? » s'étonne Tao.
Mais Ambrosius fait non de la tête.
« Qui alors ? demande Zia. Hippolyte ? Hortense ? Synésius ? Ou encore ton ancien disciple : Helvétius ?»
Là aussi, le savant répond par la négative.
« Pas Athanaos ! clame Esteban. Pas mon père quand même ! Tu n'es pas assez fou ou culotté pour croire qu'il voudrait te défendre ! Après tout ce que tu lui as fait !
- Non, Esteban. Pas lui, en effet... Oh, non... Il serait capable d'aggraver les choses... Non, je pense plutôt au seul individu capable d'assurer ma défense, d'être mon avocat. Il s'agit du dernier grand alchimiste de l'Ordre du Sablier... Le Docteur Fernando Laguerra ! »Fin du chapitre.
Quels sont les secrets de l'alchimiste ? Le Docteur est-il toujours vivant ? Vous le saurez en lisant le prochain chapitre des Chroniques de l'Ordre du Condor !
Au revoir, a bientôt !
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Les Chroniques de l'Ordre du Condor (fanfiction Mystérieuses Cités d'Or)
FanficIl s'agit d'une suite à ma première fanfiction, "La Huitième Cité". La lecture de celle-ci, déjà disponible sur Wattpad, est donc recommandée (pour une meilleure compréhension). Esteban, Zia et Tao ont rejoint Rana'Ori et les siens... Mais leurs av...