9-1-1 - Je te retrouverai toujours

Ellie

Hello à tous.

Aujourd'hui est un jour spécial pour moi et je voulais le fêter en publiant le début de cette nouvelle mini-fic Buddie, que j'essaierai de publier régulièrement. 

Il y aura aussi quelques OS de publiés dans la journée. Je sais je vous gâte trop 😋

Je vous souhaite à tous une agréable journée 😘

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Eleanor s'était installée contre le torse de son petit-ami.

Elle profitait de ces derniers instants de calme avec lui. Elle n'arrivait pas à croire qu'il allait partir. Elle savait qu'il faisait ça pour elle, pour leur famille mais elle ne voulait pas le quitter. Il allait terriblement lui manquer.

Elle n'avait que dix-sept ans, presque dix-huit, et elle était désespérément amoureuse de lui. Il avait changé toute sa vie. Elle n'avait pas toujours été aussi heureuse.

Oh, elle avait eu une enfance merveilleuse.

Sa mère était morte en la mettant au monde mais son père avait comblé le manque en la couvrant d'amour paternel. Eleanor lui avait pourtant fait de belles frayeurs. Elle n'avait peur de rien et se mettait toujours dans des situations plus ou moins dangereuses.

Elle s'était cassé les bras et les jambes un nombre incalculable de fois.

Puis, était venu l'âge compliqué de l'adolescence où elle avait rejeté son corps. Eleanor ne s'acceptait pas. Son père, cet homme merveilleux, avait fait son possible mais Eleanor manquait clairement de présence féminine. Elle avait vu un psy ce qui avait aidé, un peu, mais ce qui avait vraiment fait changer son regard sur elle-même, c'était celui que son petit-ami lui portait.

Il la regardait avec cet amour dans les yeux, toute cette dévotion, comme si elle était la personne la plus importante sur cette planète.

Elle l'aimait tellement.

Il avait déposé ses mains sur son ventre qu'il caressait avec tendresse alors qu'elle reposait entre ses jambes. Elle tourna la tête pour enfouir son nez dans son cou, et inspirer son odeur.

Ça allait terriblement lui manquer.

Elle le sentit déposer un baiser à la naissance de ses cheveux. Elle savait que pour lui aussi c'était difficile. Il avait pris cette décision, la mort dans l'âme mais il voulait subvenir à leurs besoins, sans demander le support financier à ses parents.

– Je vais revenir Ellie, lui assura-t-il. Je reviendrai toujours pour toi, pour vous.

Il caressa de nouveau son ventre qui abritait leur petit garçon.

Eleanor ne l'avait même pas dit à son père. Elle avait tellement peur de le décevoir mais Eddie avait dit qu'ils iraient ensemble lui présenter son petit-fils, qu'il tenait à aller lui demander lui-même la permission de l'épouser.

Elle n'aurait jamais le courage de le faire toute seule.

– Tu me promets ? s'enquit-elle en levant les yeux vers lui.

– Je te promets tout ce que tu veux, Ellie. Tu mérites le monde et si tu me le demandes, je le mettrai à tes pieds.

– Reviens juste vivant, c'est tout ce que je veux.

– Je vais revenir, promit-il en déposant un baiser sur ses lèvres.

Leur fils choisit ce moment pour lui donner un coup de pied, juste sous la paume de son père qui se mit à rire de bonheur. Eleanor regarda sa pomme d'Adam tressauter avec fascination.

Eddie était parfait dans sa perfection.

– Mon futur petit boxeur, s'amusa-t-il. Il est si fort déjà. J'ai tellement hâte de le voir. Mon instructeur a dit que je serai là à temps pour la naissance.

– Tu as intérêt. Je ne veux pas vivre ça toute seule.

– Tu ne seras pas seule, lui rappela-t-il. Mes parents ont promis qu'ils s'occuperaient bien de toi.

Eleanor serra les dents.

Elle n'aimait pas les parents d'Eddie. Ils lui lançaient toujours des regards de travers dès qu'Eddie ne regardait pas. Ce qui rendait leurs sourires hypocrites encore plus difficiles à supporter. Elle avait peur que le départ d'Eddie rende les choses compliquées entre eux.

– Peut-être que je devrais rentrer chez mon père, passer le reste de ma grossesse avec lui.

– Je croyais qu'on devait lui annoncer ensemble ? s'étonna-t-il.

– Je ne veux pas déranger tes parents.

– Tu ne les déranges pas, Ellie. Mes parents t'adorent et ils ont tellement hâte de voir naitre leur premier petit-fils. Moi aussi, j'ai hâte. Je vais être père Ellie, toi et moi on va avoir un bébé.

– Je crois que je m'en suis rendu compte, se moqua-t-elle tendrement.

– Cinq semaines, souffla-t-il. Dans cinq semaines, je serai de retour pour la venue au monde de notre petit ange. Ensuite, nous irons voir ton père ensemble et nous lui présenterons notre petite merveille.

– Mon père va te détester, admit-elle. Mais quand il comprendra à quel point tu m'aimes, il te fera une place de choix dans notre famille.

– Ton père va m'adorer, lui assura-t-il tendrement. Nous avons tous les deux à cœur de te rendre heureuse et ce point commun sera difficile à ignorer.

– Je t'aime Eddie.

– Je t'aime Ellie.

Il se pencha sur elle et l'embrassa tendrement.

Il se dégagea et posa sa tête sur la sienne en la serrant contre lui. Il ne leur restait plus beaucoup de temps avant qu'il ne doive rejoindre sa base. Eddie s'était engagé dans l'armée pour subvenir à leurs besoins. Eleanor allait être occupée avec leur fils pendant un moment avant de pouvoir travailler et l'armée payait bien.

Eddie avait une première mission de cinq semaines. Puis, il reviendrait pour quelques semaines avant de repartir pour une année entière et Eleanor en avait des crampes d'estomac.

– J'ai appelé mon abuela, lâcha-t-il soudain. Elle a hâte de faire ta connaissance et celle de son bisnieto.

– J'ai hâte de la connaitre aussi, lui sourit-elle. Tu m'as tellement parlé d'elle.

– Elle m'a fait parvenir ceci, annonça-t-il en sortant une pochette de sa poche. Je sais qu'on avait dit qu'on attendait la naissance de notre fils mais je veux que tu saches à quel point je tiens à toi.

– Je le sais déjà, lui sourit-elle vaillamment.

Eddie ouvrit la pochette de velours vert et fit tomber son contenu dans la paume de sa main. C'était une bague en argent, surmonté d'un magnifique saphir.

– C'est sa bague de fiançailles. J'aimerais que tu la portes.

– Oh Eddie, c'est...

– S'il te plait, plaida-t-il.

Eleanor acquiesça et le laissa glisser la bague à son doigt. Elle regarda le saphir briller quelques secondes.

– Il est parfait, souffla-t-il. On dirait qu'il a été fait pour toi et il s'accorde magnifiquement avec tes yeux.

– Eddie, souffla-t-elle les larmes aux yeux.

– Cinq semaines Ellie, lui promit-il en passant son pouce sur son visage. Cinq semaines et nous serons parents, je vous emmènerai tous les deux voir ton père et je t'épouserai. Ce ne sont que cinq petites semaines.

Eleanor acquiesça.

Eddie avait raison, ce n'étaient que cinq semaines. Qu'est-ce qui pourrait bien arriver en cinq semaines ?