Chapitre 5.

24 3 21
                                    

Ses bras étaient posés de part et d'autres de mon visage, et son regard noir était plongé dans le mien. Je pouvais sentir son souffle chaud s'abattre sur mon nez et mes lèvres. Son visage était de marbre et était marqué d'un air glacial. Et malgré le fait que je ne lui ai toujours pas répondu, il patientait sans s'en agacer.

Je dois avouer qu'à cet instant je ne savais pas ce qu'il allait se passer pour moi, mais une chose est sur, je me sentais tout de même plus en sécurité qu'avec ces deux types, qui s'en était pris à moi plus tôt dans la journée.

J'étais la face à lui, la tête baissée, il m'impressionnait tellement, et malgré le fait que je connaissais la réponse que je souhaitais lui dire. Je n'y parvenais pas, aucuns mots ne voulaient sortir de ma bouche. J'étais comme paralysé, mais pas effrayé. Après un long moment à attendre ma réponse qui ne venait pas, il prit le bas de mon visage dans sa main droite afin de relever ma tête, mes yeux étaient de nouveaux encrés dans les siens. Cette fois ci, son regard s'était apaisé.

-Comptes-tu répondre à ma question ? me fit il d'une voix calme.

Je pris un élan de courage et osais enfin lui répondre après un long soupir remplit d'incertitude.

-Je... je voulais te remercier pour tout à l'heure.

Fébrilement ma réponse se fit entendre par le noiraud qui esquissa un léger sourire quelques secondes. Il se redressa, me libérant de l'emprise de ses bras. Il me jeta un dernier coup d'œil, avant de se retourner et de s'engouffrer dans la pénombres des couloirs.

-Attends ! m'écriais-je

Du peu de visibilité que j'avais, je constatais que le noiraud s'était stoppé dans sa marche, sans se retourner. Comme s'il attendait que je parle. Après quelques secondes d'hésitation, je m'approchais de lui, tout en gardant une distance de sécurité.

-Je voulais savoir, es tu un ami de Jimin ou du moins l'as tu été ? murmurais-je timidement.

Il détourna son visage d'un quart, me laissant voir les trais de ce dernier d'une moitié. Et de ce que je pouvais voir, son visage c'était assombri à l'entente de ma question.

De nouveau il retourna son visage, de sorte à ce que je ne le vois plus. Puis, il recommença à marcher dans la même direction qu'il avait commencé à emprunter.

Je ne sais même pas pourquoi j'avais fait ça, mais pris d'un élan de courage, je couru dans sa direction afin de le rattraper. Et pour le stopper, je l'attrapa par le bras. Il s'arrêta d'un coup et balança son bras d'un geste brusque vers l'arrière, afin de me faire lâcher prise. Mais étant donné la force qu'il venait d'employer, je chuta fortement au sol. Il se retourna vers moi et me lança un regard qui voulait à moitié dire qu'il s'excusait, et de l'autre moitié, qui voulait dire qu'il était incommodé par ma question.

J'avais donc ma réponse, sans même qu'il ne me l'ai lui même donné. Ils se connaissaient. Mais maintenant que j'avais cette réponse, d'autres questions me venaient à l'esprit.

-Alors tu fais parti de ceux qui l'on abandonné ? Ne sais tu pas combien il est en souffrance ? Ne sais tu pas qu'il va mal ? Je ne connais pas la globalité de vôtre histoire, mais une chose est sur, il m'en a assez dit pour que je comprenne beaucoup de chose.

A l'entente de mes mots, que j'avais bien sur dit dans un unique élan de courage. Le noiraud se retourna et vint s'accroupir prêt de moi, me surplombant. Je le regardais, son regard était noir et éteint. J'avais l'impression que s'il pouvait me faire disparaitre, il le ferait.

-Vas-y raconte moi ce que tu sais ? DIS MOI! hurla t il.

Mais ce dernier ne me laissa même pas le temps de répondre, qu'il me releva. En un quart de seconde je me retrouvais debout, face à lui. Son visage collé au mien.

Violet (taekook) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant