The Chronic

7. blessés

Point de vue Neven

Comment une fille aussi banale peut avoir un si grand pouvoir ? Je ne peux le comprendre.

Je fais partie de la plus grande famille et mon pouvoir est de rendre l'atmosphère chaude ou froide.

Je suis dans les couloirs de l'école en train de marcher, rempli de colère.

Céleste vient de me montrer l'un des plus grands pouvoirs des chroniqueurs. Elle a le pouvoir d'un divin primordial et ça me met d'une rage pas possible.

Qui pouvait-elle être ?

La grande glace posée sur le mur me fait face. Je me regarde, les yeux remplis de sang et cernés, ne sont plus bleus, mais marrons et étrangement, aucune chaleur ne m'entoure malgré la rage qui parcourt mon corps. Quelque chose m'a l'air étrange, mais je ne peux pas le décrire.

– Neven ? Nous devons aller au sport. Tu m'accompagnes ?

Je me retourne et Estelle me fait son faux sourire.

– Qu'est-ce que tu fais là, Estelle ?

Son visage se change.

– Premièrement, j'ai posé une question avant et secondement est-ce une façon de parler à sa fiancée ?

Je déteste cette fille de toute mon âme.

Pour que sa famille et la mienne restent en bon terme, je devrais épouser cette fille lors de nos 18 ans. Ce n'est pas le vœu de mon père, au contraire, il en est contre, mais celui de ma soi-disant mère.

– Jamais je me marierai avec toi et je ne te dois rien.

Après ces mots, je marche en sa direction pour la bousculer et partir, mais elle me rattrape le bras et me regarde avec ses yeux de flamme remplis de haine. Les nuances de rouge et d'orange dansent en harmonie dans ses iris. C'est elle la vraie Estelle.

– Quoique tu veuilles, on se mariera et je t'interdis d'essayer d'empêcher ça.

Elle change directement de visage. Ses yeux redeviennent bleus et son faux sourire, qui me donne la gerbe, réapparaît.

– Je t'aime Neven et jamais ça changera, dit-elle sarcastique. C'est bien ce que tu voulais, non ?

Je tire mon bras pour sortir de sa forte emprise et sans dire un mot je pars au base-ball.

☆★☆

– Pour entraînement, commençons par quelque chose de simple. Vous allez tirer avec la batte et faire un tour du terrain. Un de vous devra se mettre en lanceur...

Le coach nous indique toutes les choses à faire pour notre exercice.

Alors qu'un des gars part au milieu, le reste de l'équipe se met en file pour tirer.

J'ai la tête qui tourne.

– Salut, Neven, dit un de mes camarades, je sais qu'on se connaît depuis peu, mais on traîne souvent ensemble donc je me disais...

– Crache le morceau, je lance avec un ton volontairement agacé.

– Tu pourrais m'inviter à la fête des terminales.

Baptiste fait partie de ce genre de personne profiteur. Ils sont tous là à me lécher les bottes sachant mon influence. Ils se disent qu'il faut juste me sourire pour qu'ils aient ce qu'ils veulent. Et si je refuse, je passe pour quelqu'un de froid et égoïste. C'est ça mon monde. Bien sûr, je sais que je ne suis pas le seul à le subir. Mes frères, Simon et Estelle nous le vivons tous. Grâce, ou plutôt à cause de nos familles.