4.Le début d'une aventure

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Le bureau du directeur est gigantesque tout comme le château dans lequel il est. Mais sa décoration est en opposition de toutes ses autres salles. Les meubles sont tous en bois vernis. Derrière la grande table, un grand vitrail décrivant un coucher de soleil. Sur le côté un miniescalier mène à une petite bibliothèque.

Installe-toi sur l'une des chaises, m'invite-t-il.

La table et la grande chaise du bureau sont très imposantes, les petites chaises paraissent minuscules à côté. Je m'assieds sur l'une d'elles. La matière est douce, comme du velours. L'environnement est agréable et posé.

Votre bureau est magnifique ! Dis-je en regardant la bibliothèque, avez-vous lu tous ces livres ?

Bien sûr que non. Il doit y en n'avoir une centaine, j'ai beaucoup trop de travail pour lire, mais mon père, lui, les a sûrement tous lus.

J'observe avec intention les vieux livres en parfait état posés sur l'étagère. Ça me fascine. Les histoires sont pour moi une bulle avec laquelle personne peut entrer. Un monde avec lequel il n'y a que moi et les personnages d'une œuvre.

Céleste, sais-tu pourquoi je voulais te voir ? Demande le directeur en s'asseyant sur sa chaise.

Pour me dire que vous avez fait une erreur et que je dois rentrer vite chez moi.

Non, tu es bien à ta place ici.

Mais je n'ai aucun pouvoir, ni de don et puis cette histoire de gène magique me terrifie.

Je comprends et c'est ça mon devoir. Je dois te faire découvrir la partie qui se cache en toi. Tous les élèves de cette école ont ce gène, comme tu dis, et il a besoin d'être exploité en sécurité pour que chacun de vous sachiez d'où vous venez.

Je sais d'où je viens. De New York.

Du côté de ta mère, oui. Mais ton père ? Ne veux-tu pas mieux le connaître à travers ceci.

Mon père ?

Vous le connaissiez, mon père ?

Il baisse la tête et me répondit :

Ton père était un vieil ami.

Je ne connais rien de mon père, ni son visage, ni son nom et toute la famille qu'il l'entourait. Ma mère m'avait dit qu'à la seconde où il avait appris ma future existence il m'avait aimée. Et quand monsieur Schuyler approuve sa relation avec lui, j'eus tellement de questions à poser.

Comment s'appelait-il ? Comment il était physiquement ? Et sa personnalité ?

Il fait une mine triste.

Céleste, je te prie de m'excuser, mais je ne peux pas répondre à toutes tes questions.

Pourquoi ? En répondant à mes questions, j'en serai plus sur mon père et je pourrai repartir à New York, là où est ma place. Je ne crois même pas à la magie, mais je respecte totalement vos croyances, je finis mon discours en murmurant, bien qu'elles soient étranges.

Il me regarde, dans ses yeux une réflexion profonde.

Ok, avant ça, laisse-moi te convaincre que la magie existe et que tu es à ta place ici.

Il lève son doigt et fait comme s'il cherchait quelque chose dans le vide. Au départ, je pensais surtout qu'il était fou, mais soudainement, il claque des doigts et un livre apparaît sur le bureau. J'ai un mouvement de recule. Je n'ai aucune explication.

The ChronicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant