3. De drôles de rencontres

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Chers nouveaux élèves, Bienvenue dans notre école, The Chronic School.

Je suis dans une grande salle de réception. Tout brille et sent le propre. De l'or orne l'ensemble des portes et fenêtres. Monsieur Thurstan m'a indiquée l'entrée avant de répartir de son côté avec mes valises et mon téléphone. Je me retrouve ici avec une centaine d'autres adolescents de mon âge. Ils sont totalement silencieux et attentifs. Je me sens complètement perdue. Je regarde de gauche à droite, cherchant une issue. Je sais, pourtant, que jamais je n'oserai partir et être le centre de l'attention.

Un grand homme noir et chauve parle d'une voix claire et sévère. Il est entouré de plusieurs autres adultes, sûrement, professeurs.

Assise tout au fond, et pas prête à écouter les paroles de ce monsieur vivant dans un château de la plus grande histoire fantastique, je mets ma tête en arrière. Une énorme peinture est affichée au plafond. Un vieil homme peu vêtu est représenté. Il a une barbe blanche et tient un éclair, à l'arrière-plan un ciel éclairé par un grand soleil. Je ne peux pas définir qui est ce personnage.

Je suis le directeur Schuyler, se présente-t-il.

À ce nom, je le regarde plus précisément.

C'est lui le frère de Regard de glace ?

Ils sont différents. C'est donc lui qui m'a amenée dans cet Enfer ?

Nous allons vous dicter le règlement, continue-t-il.

Une femme s'avance et commence à lire un énorme ouvrage. Totalement désintéressée, je relève la tête. J'analyse la peinture et me redemande si la solution n'était pas de fuir quoiqu'il soit maintenant trop tard.

Un garçon venu de nulle part s'assit à côté de moi. Il est grand et a l'air un peu plus vieux. Ses cheveux noir vif volent sans vent. Sa peau est si pâle qu'elle pourrait être limite transparente. Il paraît un peu musclé et sa mâchoire est marquée.

Salut, lui dis-je doucement comme si quelqu'un allait m'en vouloir si je ne le faisais pas.

Il tourne sa tête vers moi. Ce que je vois me fait manquer une respiration : ses yeux sont violets, pas seulement des nuances, mais complètement.

Sans dire un mot, il se recentre sur le devant de la salle. Je lui fais un signe pour qui daigne me répondre un mot, mais rien.

Tu t'appelles comment ? Retenté-je.

Cette fois, il sortit un son, mais qui n'est pas une parole prononcée. Son souffle matérialise les vents, même les ouragans qu'il me fait.

Je finis par abandonner de l'aborder.

Il est formellement interdit d'utiliser son don sur un autre élève ou un objet hors des cours.

Quel don ?

Je me recentre sur la réception et regarde la femme mûre qui vient de parler. Différente de la précédente.

Je lui donne 50 ans, mais en excellente forme. Elle porte une longue robe émeraude dessinant son corps fin. Son cou est décoré de bijoux aux joyaux bleus. Son teint bronzé s'accorde avec son rouge à lèvres mâte.

Elle finit son récit et laisse le directeur reprendre la parole :

Après toutes ses règles prononcées, j'espère qu'elles sont rentrées dans vos esprits.

Je n'ai presque rien écouté.

Dès maintenant, nous allons vous désigner vos chambres respectives, continue-t-il. Après avoir entendu votre nom, venez devant moi et vos doyennes vous y emmènera. Vous trouverez vos uniformes et vos affaires de cours sur vos lits.

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