Chapitre 31

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POV de Pete :

5 mois s'étaient écoulés depuis que Vegas m'avait dégagé de chez lui, et depuis, je n'avais plus eu aucune nouvelle de sa part.

Et c'était tant mieux,  je ne pouvais pas continuer de souffrir pour un homme qui n'en avait rien à faire de moi et qui avait utilisé ma souffrance pour me dégager de sa vie.

Je n'avais pas revu une seule fois Vegas, et ce, même à l'université, j'avais fini par apprendre que son père l'avait retiré de l'école et le faisait travailler dans son entreprise. 

Je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi il avait pris la peine d'être aussi attentionné avec moi juste pour me mettre dans son lit.. 

J'avais essayé de me persuader de tout et de n'importe quoi, de lui trouver des excuses même, et puis la réalité m'est revenu en pleine face : Comme il l'avait dit, et depuis le début, je n'avais rien été de plus que son animal de compagnie. Pas étonnant qu'il se soit débarrassé de moi dès le moment où il en a eu marre.

Ces 5 derniers mois avaient été plus éprouvant et douloureux émotionnellement que je ne l'aurai voulu : Chaque nuits, je me réveillais en plein milieu de la nuit, des sueurs froides parcourant mon corps et chacune des paroles que Vegas m'avait sorti ce jour- là me revenaient en tête, m'empêchant de me rendormir, hantant mes rêves.

Ma frustration, ma tristesse et ma haine étaient à leur paroxysme parce que malgré tous les efforts que j'essayai de faire pour l'oublier, pour continuer d'avancer, je n'y parvenais pas.

J'en étais tout bonnement incapable.

J'avais essayé de le haïr et même si mon cerveau me faisait croire que c'était le cas, mon cœur ne pouvait pas se résoudre à le détester complètement.

Mais ça n'avait plus aucune importance à présent, je faisais de mon mieux pour essayer de l'oublier et dégager une bonne fois pour toute Vegas de mon esprit. Et je m'en voulais de continuer de penser à lui, de me languir de ses caresses, de sa présence..

De lui..

Absolument rien ne pouvait décrire le chagrin que je ressentais depuis que j'étais parti de chez lui. Dire que ça m'avait anéanti était un euphémisme : Et dire que la voix avec laquelle il s'était adressé à moi ce jour- là venait de la même personne qui m'avait fait croire qu'elle tenait à moi.

Il était le seul à avoir vu qui j'étais réellement, le seul à qui j'avais décidé de me donner entièrement et en un simple claquement de doigts, il avait décidé qu'il en avait marre de moi, il avait anéanti la confiance que j'avais pris du temps à lui accorder pleinement.  

J'étais putain de lamentable d'avoir voulu retourner le voir, d'avoir voulu l'avoir près de moi à nouveau..

Ce que je ressentais était inexplicable, indescriptible, à tel point que ça me donnait envie de me déchirer la peau..

Le fait est que j'aurai dû me douter que quelque chose comme ça arriverait à un moment ou à un autre, j'aurais dû m'éloigner de lui dès l'instant ou il m'avait redonné un semblant de liberté, dès que mes sentiments pour lui avaient commencé à devenir plus fort..

J'étais amoureux de Vegas pour la personne qu'il était, pas juste parce que je le considérais comme une simple marionnette sur laquelle je pouvais projeter mes sentiments.. Et savoir que ce n'était pas le cas de son côté, me bouffait de l'intérieur..

Deux semaines environ après être retourné chez ma grand-mère, je décidai de prendre un petit studio. Ma grand-mère avait été plus que réticente à cette idée, mais je ne voulais pas lui montrer que j'avais le cœur brisé et puis, ce n'était pas parce que l'homme dont j'étais toujours éperdument amoureux, même après toutes les atrocités qu'il m'avait sortit, m'avait repoussé comme un moins que rien, avait brisé ma confiance et ce, de la pire des manières qu'il soit, que je n'étais pas fou de joie pour ma grand- mère et son compagnon.

Wicked Games  - VegasPete 18+Où les histoires vivent. Découvrez maintenant