Du miel au piment

Chapitre 11 : - FIN (1ERE PARTIE)

« Le repentir fait la moitié du chemin et la prière fait le reste » ; Talmud.

Après avoir dégusté leurs nems, le couple se mit au lit. Jant repensa aux remarques faites par son mari et se rendit compte qu'il avait raison. Elle avait laissé l'histoire de Madeleine, prendre une trop grande place dans sa vie personnelle or elle ne le méritait pas. Elle avait déjà foutu sa vie en l'air et il était hors de question, qu'elle en fasse de même pour la sienne.

Le lendemain, le couple prit le petit déjeuner ensemble avant qu'Abdou ne dépose sa femme au travail. Jant fit un débrief à son boss avant de partir pour le centre pénitencier. Elle redoutait énormément la rencontre d'aujourd'hui. Mado était là et l'attendait, elle s'était pouponnée, pour je ne sais quelle occasion :

-Je suis très contente de vous revoir Jant.

-Ce n'était pas trop dur à l'isolement j'espère ?

-Si, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi, une de fois plus.

Elle lui tend une lettre :

-Qu'est-ce que c'est ?

-Lisez-là !

Jant lit la lettre avant de dire :

-Votre date d'exécution est prévue pour après demain ? Mais pourquoi aussi tôt ?

-Oui, j'avais beau me dire que j'allais mourir, j'ignorais que ça se ferait aussi vite.

-Je ne sais vraiment pas quoi vous dire. Est-ce que vous tenez le coup ?

-J'ai peur ! j'ai toujours eu peur de la solitude et je vais partir toute seule mais bon, Dieu est grand...

-J'ai rencontré votre petit frère et votre ex-mari.

-Vous avez vu Tidiou ? Comment va-t-il ?

-Il va bien ! J'ai également vu votre petit frère.

-Est-ce que Tidiou m'en veut toujours ?

Elle avait l'air plus préoccupée par son ex-mari plutôt que son petit frère.

-Il a l'air de beaucoup vous en vouloir, après tout, vous lui avez pris sa mère !

-Elle voulait se mettre en nous et elle abusait de sa gentillesse, sous prétexte qu'elle s'était sacrifiée pour lui.

-Ce n'était pas à vous de prendre sa vie !

-Tu penses que je suis un monstre, ça se sent au ton de ta voix. Tu es en colère contre moi, n'est-ce pas ?

-Ce n'est pas à moi de vous juger et ce que je pense importe peu !

-Non au contraire, j'aimerai bien entendre ton avis maintenant que tu en sais beaucoup plus sur moi.

-Je me demande comment une personne peut ôter si facilement la vie et ne ressentir aucun remord, aucun regret !

-Eh bien, je me pose les mêmes questions. Tout ce que je voulais c'était vivre paisiblement aux côtés des gens que j'aime. Je n'ai jamais voulu faire du mal à quiconque. Tout le monde m'a tourné le dos aujourd'hui, j'en suis réduite à passer mes journées à vous attendre impatiemment pour au moins avoir une personne avec qui parler. J'ai toujours eu horreur de la solitude...

-êtes-vous au moins consciente de tout le mal que vous avez fait autour de vous ?

-J'ai ruiné la vie de l'homme que j'aime plus que ma propre personne. Jamais je n'ai aimé quelqu'un comme j'aime Tidiou et je continue à l'aimer très fort. Et je lui ai pardonné sa trahison.