1-3 Au revoir

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Ella

Enfin ! Les secours sont là !

— Placez vous contre la paroi du fond ! hurle un gars des secours.

Je tire Dreck, le dangereux biker qui a peur des méchants ascenseurs et le traîne contre la paroi avant d'indiquer aux secouristes que c'est ok.

D'après ce que je comprends, nous sommes coincés entre deux étages et les pompiers, car c'est ce qu'ils sont d'après le type qui me parle, ont étés plus rapide que la maintenance. Les pompiers vont donc forcer l'ouverture des portes avec un pied-de-biche et nous aider à sortir.

— Tu vois, on ne va pas mourir ! souris-je.

Sérieux, Ella... sois mignonne et tais-toi.

J'éclate de rire et l'instant d'après des grincements se font entendre.

— Bordel... je n'aime pas ça !

Dreck est en panique et je me marre de plus belle. Ce mec vient de casser à jamais l'image que je me faisais des bikers.

Lentement, les portes s'ouvrent, nous laissant voir notre comité d'accueil. Cinq pompiers, trois confirmés et deux nouveaux à ce que je peux voir sont là pour nous sortir d'ici.

— Les femmes d'abord, me sourit le pompier a qui je parlais avant que les portes ne s'ouvrent.

Nope, sortez-le d'ici avant qu'il ne vomisse sur mes jolies chaussures s'il vous plaît.

— Très... drôle ! ronchonne difficilement Dreck.

Mec, t'es tout pâle et ces chaussures coûtent la peau du...

— Ok ! On le sort avant, me coupe le pompier.

J'aide Dreck à se lever, le pauvre il galère a un point inimaginable. Les pompiers l'aide ensuite à sortir et lorsque j'émerge à mon tour de la cage de métal, je vois Dreck, allongé sur le sol, l'air au bout de sa vie.

J'éclate de rire en le rejoignant. Si au début, il m'a fait franchement peur, à l'heure actuelle, je crois sincèrement que c'est un bisounours malgré son 1% brodé sur le cuir.

— Assieds-toi, relève tes genoux et pose ta tête dessus.

J'ordonne cela tout en l'aidant à se placer comme je le souhaite. Cette position l'aidera à reprendre sa respiration et ses esprits. Je m'accroupis devant lui et l'observe sous toutes les coutures.

Il est beau.

C'est marrant mais je ne l'avais pas vraiment remarqué jusqu'alors. Enfin si, mais là je constate qu'il est vraiment beau.

Ce n'est pas un mannequin de magazine, sa barbe est clairement mal taillée, mais je ne sais pas... il a ce petit quelque chose qui lui donne du charme.

Dreck relève la tête et ses yeux rencontrent les miens, que je baisse aussitôt en sentant mes joues s'embraser. Je me relève d'un bond, le faisant sursauter et lui adresse un sourire qui j'espère, ne me donne pas trop l'air d'une dingue.

— Bon bah...

Je me mords la lèvre, je bégaie, je ne sais plus vraiment quoi dire alors que j'agite la main :

— Au revoir !

Et je détale comme un lapin. Je fonce jusqu'à ma voiture, garée au bout du parking maintenant quasi désert. En fait, le seul autre véhicule se trouve être une Harley rutilante garée à quelques mètres de mon antique voiture.

Je m'engouffre à l'intérieur et respire profondément avant de mettre le moteur en route et de partir dans un crissement de pneus, sous les regards éberlués des pompiers et du biker toujours postés devant l'ascenseur.

Bikers en série ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant