Chapitre 10

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Plus tard, Milan joue avec une mèche de mes cheveux. Son geste est tendre mais son regard est sérieux, je sens que c'est la fin de notre moment de quiétude.

"- Tu vas me trouver rabat-joie, mais il faut que nous parlions de ce que tu as vu en te réveillant. Il dit.

- C'était toi. Je dis.

- Non Zoé, je t'assure que ça n'était pas moi. Il répond.

- Qui alors ? Personne n'aurait pu escalader la façade sans se faire repérer. Je lance.

- Je sais pas, ce que je sais c'est que quelqu'un t'a bien vu. J'en suis sûr. Il dit.

- Comment ? Je demande.

- Peu importe comment. Il répond.

- Milan ne recommence pas. Dis-moi ce que tu sais. Je ne vais pas crier sur tous les toits que vous avez une piste. Et tu me protègeras, cela ne fait aucun doute. Je dis.

- Je veillerais sur toi jour et nuit. Il dit.

- les nuits, je ne suis vraiment pas contre, en revanche pour les journées, j'aimerais bien un peu plus d'espace." Je lâche.

Il me pince la taille et je glousse. Nous sommes légers mais dans le fond, j'ai peur. Pour moi mais aussi pour lui. Envisager qu'il soit blessé par à cause de moi m'effraie.

"- Hors de question que je te quitte une seconde." Il lance.

Je lui souris et caresse sa joue.

"- Alors qui me regardait ? Je demande.

- Pas qui, quoi ? Il répond.

- Hein ? je lâche.

- C'est un drone qui est entré dans ta chambre. Mais nous ne savons pas ce qu'il a filmé." Il dit.

A la pensé d'avoir été filmé à mon insu, je frissonne. Milan resserre ses bras autour de moi. Il attrape ensuite le plaid qui traine sur le dossier du canapé et me couvre avec.

"- Je suis sur une piste. D'ici là, fait comme d'habitude. Il reprend.

- Voiture-boulot-dodo. Je dis.

- Tu te caches sous ton humour Zoé, mais je sais que tu as peur. Il dit.

- C'est toujours mieux que ce de se camoufler sous un masque de garde du corps psychorigide." Je réponds.

Milan ne répond pas et ferme les yeux. Il peut se dérober à notre conversation, je suis assez têtue pour y revenir.

Lundi matin nous ramène à la "réalité. Milan surveille de son point de contrôle, c'est-à-dire vers la porte, et travaille en occultant sa présence. J'ai toujours eu du mal, mais c'est encore pire maintenant, sachant qu'on a passé la journée d'hier à faire l'amour. Il a un petit côté dominateur mais il peut aussi se montrer très tendre. Or ce matin, je dois me concentrer sur mon boulot, le cabinet vient de décrocher une très grosse affaire. Nous devons déterminer quel avocat s'occupera de quelle partie. Mes pensées d'ordre sentimentale attendront.

"- Milan, je dois assister à cette réunion. Je dis.

- La visioconférence te permettra d'y assister en toute sécurité. Il répond.

- Je ne veux pas de traitement de faveur. Tous les collègues y seront, moi aussi. Je retorque.

- Tu restes dans ton bureau. Il dit.

- Non, j'y vais ! Je dis.

- Tu restes ! Il lance.

- Tu ne régiras pas ma vie professionnelle Milan. Qu'on soit bien clairs tous les deux. Ce n'est pas parce que nous avons couchés ensemble que cela change les choses au bureau." je réponds.

Milan et ZoéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant