Chapitre 14

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Dès que nous arrivons à la maison, je file dans ma chambre. Je retire mon tailleur dans lequel je me sens à l'étroit, mes chaussures qui me font mal aux pieds et dépose mes sous-vêtements dans mon bac à linge. J'attrape un t-shirt XXXL et l'enfile. Sans rien d'autre sur la peau, je me sens libre de mes mouvements. Vu que Milan a annulé tous mes rendez-vous de la journée autant en profiter pour me reposer.

J'aimerais bien ouvrir la fenêtre et respirer l'air frais mais ça m'est interdit. Je me laisse tomber sur mon lit et ma déprime de tout à l'heure revient au galop. La tête enfoncée dans mon oreiller, je fonds en larme... encore ! Des petits coups à ma porte m'annonce l'arrivé de Milan.

"- Zoé... tu pleures ? Il me demande.

- Non ! Je réponds la tête toujours dans mon coussin pour qu'il ne voit pas mes yeux rouges.

- Si ma belle... je ne veux pas que tu aies du chagrin. Il dit.

- Tu en es la cause ! Maintenant, laisse-moi tranquille ! Je lance.

- Excuse-moi. Il répond.

- je me sens nulle. Je croyais qu'on ressentait la même chose." Je lâche.

Il s'approche et pose sa main sur mon dos. Son toucher me chauffe la peau à blanc. J'aime trop le sentir près de mo pour arriver à m'en passer maintenant. Mais je crois que c'est mieux.

"- je préfèrerais qu'un autre garde du corps vienne te remplacer." je dis.

Il me retourne vivement et nos regards se croisent avec la même expression. Celle de la douleur. Il souffre parce que je le rejette. J'ai mal parce que je sens loin de lui.

"- Non, personne d'autre que moi ne veillera sur toi. Il dit.

- Nous n'arrivons pas à nous entendre. Je dis.

- Jamais personne ne prendra ma place. Pour ça, il faudra que je meure." Il lance.

L'imaginer mort me glace le sang.

"- Tu es immortel." Je dis.

Un petit sourire creuse sa fossette sur la joue.

"- Alors nous sommes liés à jamais. Il répond.

- je suis donc condamnée à être malheureuse." Je dis.

Avant que j'aie le temps de réagir, Milan fond sur me lèvres pour me donner un baiser fiévreux. Mais je veux plus, je le veux tout entier.

"- fais-moi l'amour." je dis.

Je vois qu'il hésite.

"- Même si c'est la dernière fois, je veux être à toi." J'ajoute.

Et si c'est la dernière fois, je m'arrangerais après avec mon cœur. Il sera surement ç recoller mais j'aurais ce dernier souvenir de nous deux. Même si j'espère que ça fera changer d'avis Milan sur notre relation.

"- je perds la tête avec toi Zoé." Il dit.

Il se déshabille en quelques secondes. La cicatrice sur son ventre me parait plus large que les autres fois. Son regard tombe dessus et il s'empresse d'éteindre la lumière. Vu qu'avec le protocole de sécurité, mes volets sont toujours fermés, ma chambre est plongée dans le noir.

Il s'allonge près de moi et me caresse. Je veux aussi le toucher mais il se tend.

"- Elle fait partie de toi, elles font toutes partie de toi Milan." Je dis.

Je pose mes lèvres sur sa cicatrice et attend de voir s'il accepte ce contact. Il se laisse faire et mes caresses me conduisent à son sexe.

"- Non... Tu ne peux pas faire ça ma déesse." Il dit.

Milan et ZoéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant