Milan et Zoé

Chapitre 18

A 14h nous retournons dans la salle d'audience. La plaidoirie se déroule sans incident. Comme je l'ai dit je connais très bien mon dossier. Le juge semble avoir pris parti, mais pour qui ? Il annonce que le verdict sera rendu dans trente minutes. La partie adverse sort alors que Milan et moi restons dans la salle.

"- Le juge est de ton coté. Dit Milan.

- je sais pas. J'étais si sûr de gagner ce matin, et maintenant... Je stresse toujours en attendant le verdict. Je dis.

- Tu as été fabuleuse. Il lâche.

- Tu n'es pas très impartial. Tes sentiments brouillent ton jugement. Je réponds.

- Moi ? je suis aussi neutre que la suisse !" Il dit.

Je pouffe de rire et comme nous sommes seul, plaque un baiser furtif sur ses lèvres. Un raclement de gorge nous fait sursauter, le juge est revenu. Je me retourne vers lui, les joues cramoisies.

"- Pardon. Je dis.

- je suis ravi de voir que vous avez une garde... rapprochée, maitre Harrington." Dit le juge.

Bon, je crois que Milan est aussi rouge que moi. Le juge me lance un petit regard qui semble vouloir dire qu'il aurait de quoi parler avec mon père. Ou alors je me fais des films et il est juste content pour moi ! Qui sait, il me connait depuis que je suis gosse. De toute façon, il redevient impassible et appel la partie adverse à revenir. Il est plongé dans le dossier et en remarque mas le nouvel arrivant alors que Milan et moi, si. Avec les jambes en coton, je me rassieds.

"- Milan... je murmure.

- ça va aller." Il répond.

Je ne peux pas m'empêcher de regarder l'homme avant chercher le regarde de Milan. Le type me fixe avec un air entendu. Je le reconnais, c'est celui qui était là lorsque le drone avait survolé les marches du tribunal.

"- C'est lui..." Je murmure à Milan.

Je sais que c'est aussi lui qui m'observait quand j'ai ouvert la fenêtre.

"- Je sais." Répond Milan.

Alors que je suis des plus troublé, l'homme ne semble pas ébranlé de nous vois Milan et moi. Je dirais même qu'il est venu dans ce seul but. Le juge nous demande alors de prendre place. Je ne comprends pas sa présence ici. Et si Milan avait tout faux et qu'il ne cherchait pas nuire à mon père mais qu'il en avait bel et bien après moi. Peut-être à cause d'une des affaires que j'ai traitées. Je me creuse la tête pour savoir si je l'ai déjà vu dans mes dossiers mais rien ne me vient.

"- Mesdames, messieurs, la cour a rendu son verdict." Commence le juge.

Tellement obsédé par cet homme qui a pris place dans le public, j'en oublies les conclusions du juge. La voix du juge devient un murmure à mes oreilles. Il reformule son verdict a-t-il remarqué que j'étais dans mes pensées. Peu importe, j'ai gagné. Lorsqu'il annonce que nous pouvons nous retirer, je ne bouge pas, comme paralysé par la peur.

"- Votre honneur, puis-je vous retenir un instant ? Je dis.

- Le verdict est acté Maitre Harrington. Que voulez-vous obtenir de plus ? Il demande.

- ce n'est pas à propose de l'affaire, le verdict me satisfait pleinement. Je réponds.

- Très bien, accordez-moi quelques minutes, je reviens." Il dit.

La salle se vide et l'homme s'en va alors que je reste dans la salle en attendant le juge. Milan se trouve vers la porte et il est pris entre deux feux. Il ne sait pas s'il doit rester avec moi ou alors le poursuivre. Mais de toute façon, à force de tergiverser, c'est trop tard. Alors il me rejoint et se place à mes côtés.