Leya : sur toi, je suis tombée...

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J'ai répondu à son appel.

Moi : Allô ?

Naïm : Tu te fiches de moi.

Moi : Je n'ai rien fait.

Naïm : Pourquoi avait-il ton téléphone ?

Moi : Il voulait faire un snap, j'ai dit oui et voilà.

Naïm : Eh bien, c'est la dernière fois qu'il m'envoie un snap comme ça.

Moi : Vous me saoulez tous les deux.

Naïm : Comment ça ?

Moi : Dans cette histoire, vous êtes tous les deux en tort.

Naïm : Pardon ?

Moi : Lui est en tort car il a envoyé le snap pour provoquer, et toi pour l'avoir insulté sans raison.

Naïm : Sans raison, d'accord.

Moi : Tu abuses, wAllah.

Soudain, ma petite sœur est entrée dans la chambre.

Lila : Leya.

Moi : Oui.

Lila : Tu fais quoi ?

Moi : Je suis au téléphone.

Lila : Au téléphone ?

Moi : Oui, pourquoi ?

Lila : C'est qui ?

Moi : Demande-lui.

Elle a pris le téléphone et a commencé à parler avec lui.

Lila : Comment tu t'appelles ?

Naïm : Naïm, et toi ?

Lila : Lila.

Naïm : Tu as quel âge ?

Lila : J'ai 8 ans, et toi ?

Naïm : Moi, j'ai 19 ans.

Lila : Tu es grand.

Naïm : Tu as le même âge que ma sœur.

Lila : T'as une sœur ?

Naïm : Oui, j'en ai 2.

Lila : Trop cool.

Moi : Bon, rends-moi mon téléphone.

Elle lui a dit au revoir et est restée dans la chambre.

Naïm : Elle est trop chou.

Moi : C'est pas ma sœur pour rien.

Naïm : PTDR toi, t'es une sorcière.

Tout se passait bien jusqu'à ce que Lila pose la question à ne pas poser.

Lila : Leya, au téléphone, c'est le garçon qui te fait des bisous au téléphone et qui vient te chercher ?

Je vous explique mieux, à chaque fois au téléphone Issam il s'amuse à me faire des bruits de bisous, et il a déjà vu ma famille et il connaît ma mère, du coup c'est pour ça que ma petite sœur s'en souvient, surtout parce qu'elle parle souvent au téléphone avec lui.

Je l'ai regardée très sévèrement, j'avais envie de la tuer.

Moi : Non, tu parles d'Issam.

Leya : Ah, c'est pas lui.

Moi : Non.

Après ça, elle est partie, et j'entendais à sa respiration que Naïm était énervé.

Moi : Allô ?

Naïm : Tu te fiches de moi, toi.

Moi : Pourquoi ?

Naïm : C'est quoi cette histoire, il te fait des bisous au téléphone ?

Moi : Mais il rigole, c'est rien du tout, wesh. Tu sais très bien que je m'en fous.

Naïm : Mais je n'en ai rien à faire, c'est bon, j'en ai marre. J'entends plus son nom que celui de ma famille. Tous les jours, tu me parles de lui, là, ta sœur qui me dit qu'il te fait des bisous au téléphone.

Moi : Mais, wshh, je te parle de lui parce que c'est mon meilleur pote, et aussi parce que je te raconte tout, c'est tout. Maintenant, si ça te dérangeais, fallait le dire.

Naïm : Laisse-moi parler. Tu sais quoi, fais ta vie avec lui, refais ta vie, mets-toi avec lui. Mais moi, oublie-moi. Et oui, ça me dérange. T'es à moi et personne d'autre. En fait, c'est moi ton meilleur pote.

Après ça, il a raccroché, j'étais là, sur le cul, je n'arrivais plus à parler. Il me demandait clairement de faire un choix. Quelques minutes plus tard, j'ai eu un appel d'Issam.

Issam : Wesh ma ptite.

Moi : Quoi ?

Issam : Qu'est-ce que t'as ?

Moi : Il m'a dit de l'oublier par rapport à toi.

Issam : Leya, écoute-moi. S'il te demande de faire un choix, choisis-le. Tu sais très bien que toi et moi, on ne finira jamais ensemble.

Moi : Mdrr, jamais de la vie.

Issam : Rigole bien, même.

Moi : Je suis désolée.

Issam : Tkt pas, on se verra au lycée, petite sœur, et si t'as besoin, je suis là, ok ?

J'avais l'impression qu'il avait choisi ses mots pour me faire du mal, c'était pas possible.

Après ça, je l'ai bloqué partout, je pleurais, car ce gars était devenu comme un grand frère pour moi. Je lui racontais tout quand j'étais mal, il était toujours présent. Et là, me dire que je vais devoir continuer sans lui, ça me faisait trop de mal. J'avais screenshot que je l'avais bloqué et j'avais envoyé ça à Naïm.

Moi : Capture d'écran, c'est bon, t'es content.

Moi : Sur ce, bonne nuit.

Je n'ai pas attendu sa réponse, je suis partie me coucher, j'étais trop chamboulée.

Vers 2 h du matin, je vois qu'il m'appelle, du coup, je décroche.

Naïm : Allô ?

Moi : Quoi ?

Naïm : Leya.

Moi : Non mais c'est bon, je t'ai prouvé que t'es le seul que j'aime et qui ait réussi à me faire bloquer mon meilleur ami maintenant je sais pas tu veux quoi de plus.

Naïm : Leya wesh, je sais que j'aurais pas dû m'énerver comme ça et te demander de faire un choix, mais c'est trop.

Moi : T'as pas confiance en moi.

Naïm : Bien sûr que si j'ai ultra confiance en toi, c'est en lui que j'ai pas confiance mvie.

Moi : Mais il se passera jamais rien, tu comprends pas quoi dans ma tête y a que toi, moi, j'suis pas comme toi à ajouté toutes les filles sur insta.

Naïm : Mais qu'est-ce que tu me racontes toi.

Moi : Tu crois, je ne vois pas toutes les meufs que t'a sur insta.

Naïm : Ce sont juste des amis, personne ne peut te remplacer dans mon esprit et dans mon cœur, Leya. Je te jure, tu ne comprends pas... Je ferais n'importe quoi pour toi.

Moi : Pfff.

Les mots me manquaient, c'était trop pour moi. Il venait une fois de plus de prouver son amour et son attachement, mais cette angoisse persistait, celle qu'il puisse s'éloigner.

Naïm : Leya, je t'aime, bon sang, tu es toute ma vie. Arrête de douter de mes sentiments pour toi, s'il te plaît.

Moi : Ce n'est pas de ma faute. J'ai été tellement blessée qu'on se moque de moi. Je ne veux plus revivre ça.

Naïm : Par Dieu, je ne me moquerai jamais de toi. Si jamais mes sentiments changent, je te le dirai en face et j'assumerai pleinement.

Naïm : Maintenant, cesse de douter et calme-toi. Je t'aime, c'est la seule certitude que tu as besoin d'avoir. D'accord ? Toi et moi, c'est inséparable.