Leya : sur toi, je suis tombée...

42

Ma tante l'a contacté et lui a demandé de venir ce soir, il a accepté. Je le connais depuis mon enfance, il est comme un grand frère pour moi. On se taquine mutuellement, c'est notre manière d'être.

Quand il est arrivé vers 20 heures, il a salué chaleureusement ma tante, m'a saluée et on s'est amusés à se taquiner.

Copain tata  : Oh non, pas toi !

Moi : Mais haha, c'est plutôt toi le "oh non".

Copain tata : Que fais-tu ici ?

Moi : Tu connais mon refuge.

On a ri car il savait que c'était le seul endroit où je me sentais vraiment détendue.

Copain tata  : Alors, comment se passe l'école ?

Moi : Haha, c'est un vrai défi.

Ma tante : Je lui ai dit de réviser, mais elle ne veut pas.

Copain tata : Leya, as-tu une idée de ce que tu veux faire plus tard ?

Moi : Je ne suis pas encore sûre.

Copain tata : Il est important de réfléchir dès maintenant.

Ma tante : Ne t'inquiète pas, elle sait, même si elle ne le dit jamais.

Ensuite, nous avons partagé un délicieux repas de spaghettis bolognaise préparé par ma tante. Sa cuisine est incroyable. Nous avons regardé un film et ma tante a proposé de jouer.

Copain tata : Venez, jouons au Scrabble.

Moi : Oh non.

Copain tata  : Pourquoi ?

Moi : Je n'aime pas ça, c'est trop compliqué.

Ma tante : Allez, viens jouer et montre-lui ce dont tu es capable.

Moi : J'ai souri et j'ai accepté, mais je vous mets au défi aux cartes aussi.

Copain tata : D'accord, c'est parti.

Nous nous sommes installés autour de la table avec une variété de jeux. Tout se passait bien jusqu'à ce que la question fatidique soit posée.

Copain tata : As-tu un petit ami ?

Je buvais à ce moment-là et j'ai failli m'étouffer.

Moi : Euh...

Ma tante : C'est compliqué. Elle ne sait pas si elle devrait lui pardonner ou non.

Copain tata : Qu'est-ce qu'il a fait ?

Ma tante : Leya, explique-lui.

Moi : Hmmm.

Je lui ai expliqué toute la situation depuis notre première rencontre jusqu'à notre dispute et ses excuses.

Copain tata : Je suis d'accord avec elle. Pourquoi agit-il ainsi ? Il ne t'aime pas, je suis désolé.

Ma tante : Je ne suis pas d'accord. Il l'aime, je n'en doute jamais. Quand il s'agit d'elle, je fais attention à tout.

Copain tata : En es-tu certaine ?

Ma tante : Oui, même elle te dirait qu'elle ne doute pas de son amour.

Moi : Je ne douterai jamais de ce qu'il ressent pour moi.

Copain tata : Alors pourquoi agit-il de la sorte ?

Ma tante : Tu connais les garçons d'aujourd'hui, ils sont difficiles à comprendre. Il a beaucoup souffert, il se protège comme il peut.

Copain tata : Mais il te fait souffrir aussi. Tu trouveras quelqu'un d'autre, c'est un amour de jeunesse.

Moi : Non, ce n'est pas juste un amour de jeunesse. C'est mon premier amour, le seul garçon pour lequel j'ai ressenti cela. Je me sens bien avec lui, je ne me sens pas gênée, je suis moi-même. Je n'aimerai jamais un autre garçon de cette façon. C'est lui ou personne.

Ma tante : Leya...

Elle pouvait voir que je devenais renfermée, car c'était un sujet très compliqué et la plaie n'était pas encore totalement refermée.

Copain tata : Tu trouveras quelqu'un d'autre, ne te bloque pas sur ça. Je ne te dis pas de l'oublier et de passer à autre chose, mais ne te bloque pas. Il y a plein de garçons.

Moi : Je ne veux pas.

Copain tata  : Mais tu souffres, ce n'est pas normal.

Ma tante : Oui, mais elle non plus, elle n'est pas facile avec lui.

Copain tata : Comment ça ?

Ma tante : Elle lui mène la vie dure, elle lui rappelle tout le temps ses erreurs ou le dispute pour des broutilles.

Copain tata : Comment ça ?

Ma tante : Ne t'inquiète pas, tu verras demain matin avant de partir.

Copain tata : Alors, où allons-nous demain ?

Ma tante :  On ça dîner et ensuite lui acheter un nouveau téléphone. C'est ma grand-mère qui prend en charge les frais. Ensuite, nous prévoyons de faire du shopping.

Copain tata : D'accord.

Plus tard, nous avons joué au Scrabble. Je dois avouer que je n'aime pas ce jeu et que je ne suis pas très douée, mais pourtant, j'ai gagné. Il était un peu contrarié, c'était vraiment drôle. Ces soirées-là sont les meilleures.

Ensuite, nous avons joué à un jeu typique de notre famille, inventé par la mère de ma grand-mère. C'est un jeu qui se transmet de génération en génération. Si vous l'apprenez, cela signifie que vous faites vraiment partie de la famille. C'est devenu un rituel pour nous pendant les vacances, et encore une fois, j'ai remporté la partie.

Moi : Fin de jeu .

Tata : Elle nous a battus.

Copain tata : Elle triche.

Tata : Non, elle est juste très douée aux jeux, tout comme moi. Ce n'est pas pour rien que c'est ma nièce.

Moi : Eh bien, tu as encore perdu. La vie est dure.

Copain tata : Haha, c'est marrant.

Nous avons tous éclaté de rire. Puis, nous sommes allés nous coucher car nous devions nous lever tôt le lendemain. Nous avons rangé nos affaires et sommes partis dans notre chambre. Je leur ai souhaité bonne nuit, puis me suis jetée sur mon lit. J'étais sur le point de m'endormir quand Naïm m'a appelée.

Naïm : Ça va, chou ?

Moi : Oui, et toi ?

Naïm : Oui. Qu'est-ce que tu faisais ?

Moi : Rien, et toi ?

Naïm : Tu sais déjà.

Moi : Haha, mais pour ta mère, dis-lui qu'il n'y a pas besoin.

Naïm : C'est trop tard.

Moi : Mais non, sérieusement, je te jure qu'il n'y a pas besoin.

Naïm : C'est trop tard, dès que tu rentres, viens.

Moi : Tu ne peux pas me faire ça, tu sais très bien que je suis trop timide.

Naïm : Non, ne t'inquiète pas. Elle pense que tu es une amie du lycée.

Moi : Hmmm.

Naïm : Qu'est-ce qui se passe ?

Moi : Rien.

Naïm : Tu sais que je t'aime, ma vie d'amour.

Moi : Haha, est-ce qu'on sort les déclarations comme ça ?

Naïm : Tu racontes n'importe quoi. Je te parle sérieusement.

Moi : Hmmm.

Naïm : Qu'as-tu fait aujourd'hui ?

Moi : Je suis sortie, et toi ?

Naïm : Pareil.

Moi : Demain, je vais acheter un nouveau téléphone.

Naïm : Super !

Moi : Haha.

Nous avons discuté pendant un bon moment, nous nous sommes un peu disputés, et je ne sais pas du tout à quelle heure je me suis endormie. Mais en tout cas, le réveil a été difficile. J'étais complètement épuisée.