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Cela faisait maintenant une semaine depuis que Naïm et moi avions rompu, mais nous continuions de nous envoyer des messages et de rire ensemble. Cependant, il devenait de plus en plus distant.

Un vendredi, nous étions entrés dans la période hivernale. Nous avons passé toute la journée à discuter et tout se passait bien. J'avais une reprise de cours à 3 heures, alors je suis partie dormir. Le lendemain matin, en me réveillant, j'avais reçu ceci :

Naïm : Essaye de m'oublier pour notre bien.

Moi : Comment veux-tu que j'y parvienne ? J'ai ton initiale sur la gourmette à ma  main.

Moi : Si tu voulais que je t'oublie, pourquoi es-tu entré dans ma vie ?

Moi : J'ai compris. Si tu veux refaire ta vie, c'est compréhensible. Prends bien soin de toi. Même si tu m'as peut-être déjà oublié et que je ne compte peut-être pas autant pour toi, j'aimerais quand même savoir si tout va bien pour toi. Alors, je te demande de ne pas bloquer mon numéro. Si tu veux me supprimer de Snapchat pour tourner la page, je comprends. Mais ne fais pas de même pour le numéro.

En tout cas, je veux que tu saches que j'ai toujours été sincère. Quand je disais qu'après toi, il n'y aurait personne d'autre, je le pensais vraiment. C'est avec toi que je veux partager ma vie. Prends bien soin de toi. Si jamais tu as besoin, sache que je serai là, car tu restes quelqu'un d'important pour moi. Je te demande simplement de ne pas bloquer mon numéro et de ne jamais enlever la gourmette.

Je t'aime. Qu'Allah te protège, toi et ta famille. Tu mérites d'être heureux. ❤️

Après cela, je n'ai plus eu de ses nouvelles. C'était toujours la même rengaine : nous nous disions au revoir, mais nous continuions de nous parler, c'était devenu toxique. Je suis allée à l'école avec Alia, car oui, je m'étais énormément rapprochée d'elle. Nous avons pris le tram.

Alia : Ça va ?

Moi : Oui, pourquoi ?

Alia : Leya, tu crois que je ne vois pas, même si tu es maquillée.

Moi : Oh.

Alia : Tu as pleuré.

J'ai tourné la tête.

Alia : Viens. Elle a commencé à essuyer mes larmes.

Alia : Ne pleure pas, il va revenir.

Moi : Il m'a demandé de l'oublier, Alia.

Alia : Je vais le tuer, ce n'est pas possible.

Nous avons avancé jusqu'au lycée. Ma journée n'était pas intéressante, nous étions en train de préparer le bac blanc et c'était vraiment fatigant. En plus de cela, je ne parlais plus du tout avec Issam, donc c'était difficile.

Je vais vous faire avancer de quelques jours. Avec Naïm, la situation devenait de plus en plus difficile. J'en ai parlé à ma tante et elle m'a conseillé de ne plus lui parler, affirmant qu'il reviendrait.

Un samedi, je suis allée rendre visite à ma chère tante accompagnée de ma belle-mère. J'étais vraiment heureuse, j'avais besoin de changer d'air. Lorsque nous sommes arrivées, elle m'a serrée fort dans ses bras et je me suis effondrée.

Tata : Ma chère...

Tata : Je sais que c'est difficile, mais ne t'inquiète pas, ça va s'arranger.

Moi : Ça ne va pas s'arranger, j'abandonne.

Tata : Ça devient toxique, ma chère. Il revient, puis repart. D'accord, ça ne va pas en ce moment, mais il ne peut pas tout mettre sur ton dos.

Moi : Je sais, mais je l'aime.

Tata : Malgré ton amour, éloigne-toi.

J'ai essuyé mes larmes et me suis assise sur le canapé. On a parlé de tout et de rien, mais j'étais ailleurs, réfléchissant à ce qu'elle m'avait dit. Elle avait raison. Ensuite, nous avons fait des karaokés.

Moi : IL ÉTAIT VRAIMENT PLUS ÂGÉ QUE MOI, JE SUIS TOUT SIMPLEMENT TOMBÉE DANS SES BRAS. PAR LUI, J'AI DÉCOUVERT TOUT CE QUE JE NE CONNAISSAIS PAS. IL SEMBLAIT SINCÈRE ET JE L'AIMAIS POUR ÇA.

Tata : CE QUI M'A TOUJOURS DÉRANGÉ EST QUE RAREMENT LE SOIR, JE POUVAIS LE CAPTER. MAIS DÈS QU'IL ME PARLAIT, JE LA FERMAIS.

Nous : IL AVAIT LES MOTS, ILS M'ONT RENDUE ACCRO. JE VOYAIS L'AVENIR DANS SES BRAS. IL AVAIT LES MOTS, ILS M'ONT RENDUE ACCRO. JE NE SAVAIS PAS QUE JE NE LE CONNAISSAIS PAS.

Moi : JE N'AVAIS PLUS DE VIE, JE NE PENSAIS QU'À LUI. MÊME SI JE SAVAIS QU'IL MENTAIT SOUVENT, JE LE SUPPORTE, JE PARDONNE.

Vers les environs de 23h, en voiture, le silence régnait. Je réfléchissais à beaucoup de choses, alors j'ai envoyé un message à Hawa.

Moi : Hawa, j'ai besoin de toi. Je sais que tu ne me jugeras jamais, donc je me tourne vers toi.

Hawa : Dis-moi.

Moi : J'ai du mal à garder mon voile et en plus de ça, j'ai du mal à cacher mon cou.

Hawa : Ne l'enlève surtout pas. Je ne suis jamais passée par là, mais ce sont les waswas.

Moi : Et même, c'est compliqué. Naïm m'a lâché et Issam pareil.

Hawa : J'ai parlé avec Issam. Il s'est inquiété parce que tu n'es pas venue en cours vendredi et en plus de ça, il a dit qu'il attend juste que tu te calmes pour revenir.

Hawa : Et concernant Naïm, il va revenir, ne t'inquiète même pas.

Moi : Je ne sais pas du tout. Et vendredi, je ne suis pas venue parce que je ne me sentais pas bien.

Hawa : Tu veux que je dise à Issam de venir te parler.

Moi : Non, c'est bon.

Quelques minutes plus tard, j'ai reçu une demande d'ajout sur Snapchat.

Issam : Qu'est-ce qui se passe ?

Moi : Rien.

Issam : Viens, on oublie tout.

Moi : Je ne peux pas oublier comme ça.

Moi : Tu m'as trop blessée.

Issam : Désolé.

Après ça, je n'ai pas voulu parler davantage. Je l'ai laissé en vue et je suis rentrée chez mon père pour m'endormir directement, j'étais trop épuisée.

Leya : sur toi, je suis tombée...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant