10. À la queuleuleu

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C'est le matin du tournoi, je me lève avec une énorme boule dans le ventre, c'est ce qu'on appelle plus communément : le stress.

On dirait que dans mon ventre, on a tiré la chasse d'eau et que mon estomac est en train de se faire aspirer par une force invisible.

C'est alors qu'après avoir fait ma toilette, je me suis rendue compte que c'était juste la faim qui me tiraille.

Enfin prête, je vais à l'entrée et mets mes chaussures de sport, je suis habillée d'un survêtement de ma couleur préférée. Dans la normalité, c'est le lycée qui prodigue ces tenues, mais c'est la hess comme on dit.

Ma mère est à côté de moi, ma sœur et mon frère aussi.

— On va te regarder à la télé, t'as intérêt à pas te décrotter le nez comme tu le fais dans ta chambre. Me préviens mon frère.

— Mais... je commence, surprise.

— Oui ! Et ne pète pas s'te plaît ! Tu vas tuer tout le monde sinon ! Boum ! Tu vas gazer toute la salle ! S'exclame ma sœur, les bras en l'air.

— Vous êtes... je tente de dire, mais en vain.

— Et surtout, n'oublie pas de me ramener mon beau-fils. Me coupe ma mère une main sur sa joue, rêveuse.

Mais allez vous faire foutre en fait, non c'est faux, je vous aime bande de chacals en chaleur.

Je me lève et je me précipite vers la porte d'entrée, je les salue puis je sors en trombe le plus rapidement possible. C'est alors que je vis mon voisin, celui que j'ai toujours aimé depuis toute petite, mes joues chauffent.

Je marche plus doucement, il est dans l'ascenseur. Moi aussi je compte prendre l'ascenseur, ça veut dire qu'on sera tous les deux... seuls ! C'est digne d'un roman d'amour ! J'adore !

Je souris, j'arrive bientôt, il ne me reste que quelques mètres à parcourir. Mais nos regards se croisent, le mien de couleur c/y fuie vers le sol. Je suis presque arrivée...

— Cheh. Dit la voix de mon voisin.

Je lève le regard... EH MAIS IL M'A FERMÉ LA PORTE DE L'ASCENSEUR EN PLEIN NEZ CE CHIEN DE MES DEUX DE L'HÉLICOPTÈRE DE MA GRAND-MÈRE QUI PUE COMME LA CHAUSSETTE DE STALINE ET DE SA MÈRE PAS LAVÉE DEPUIS LE ONZIÈME SIÈCLE.

Tfou.

La chaîne de télé bien sûr.

— Excusez-moi, vous savez où est le panneau ?

Pourquoi elle me demande ça la vieille ? Elle ne voit pas qu'on est dans un bâtiment ? Je la connais celle-là, c'est elle qui a fait tombé mon dessert préféré par terre quand j'étais petite !

— De panneau, y'a pas de panneau ! Je m'exclame en la regardant d'un mauvais œil.

— Pardon ? Insiste la femme qui m'avait accostée.

— Je te pardonne.

— Mais...

Je me précipite vers les cages d'escaliers, si je ne veux pas être en retard je dois me dépêcher, c'est aussi logique que mes cours de philo' c'est fou.

MY ZERO ACADEMIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant