𝙾 𝙼 𝙽 𝙸 𝚂 𝙲 𝙸 𝙴 𝙽 𝚃.
L'odeur nauséabonde de fraises sauvages mêlée à d'autres fruits qui pouvait en amadoué plus d'un, lui donna une soudaine nausée, loin de celle dont elle appréciait la sensation. Le rose de la chambre aurait pu lui brûlées les rétines si sa vicieuse de tante ne lui avait pas tendue ses lunettes aux verres teintés. Vendredi Addams, la funeste orpheline de la famille qui avait été recueillie par son oncle Gomez et sa femme Morticia avait toujours été la plus sombre de la famille, en comparaison avec Mercredi, sa cousine quelque peu célèbre au vus de ses antécédents, paraissait de loin plus colorée et plus amusée.
— Allons ma 𝘷𝘪𝘱𝘦̀𝘳𝘦, ne fais pas cette tête., lui dit mielleusement son oncle.
Ses yeux sombres parcouraient la décoration de cette chambre où elle se verrait passée des nuits entières, enfin, de ce qu'elle faisait croire à ses proches derrière elle. Le dégoût inappréciable qu'elle avait ressentie en entrant dans cette pièce n'était même pas le quart de ce qu'elle ressentait à l'instant. Un frisson lui parcourait l'échine en même temps qu'elle s'avançait vers son côté de la chambre.
— Fantastique, soupire t'elle ironiquement. Mes nuits torturées et appréciables seront bercées par ces merveilleuses princesses.
— Ma 𝘤𝘰𝘭𝘰𝘮𝘣𝘦, la voix doucereuse de Morticia Addams cassa le peu de silence qui s'était immiscé dans la pièce. Je suis persuadée que tu auras du mépris pour cette école autant que j'en ai eu, mais ce n'est pas notre choix.
— Évidement mon petit scorpion des neiges, nous restons fiers de ton acte méprisant mais malheureusement c'est la seule école qui puisse accepté ce que nous sommes..
— Aucune école ne me résistera, vous le savez ?, dit elle rieuse en caressant la malle qu'elle venait de poser sur son lit.
— C'est là que tu te trompes ma fleur desséchée, soupire son oncle.
— On verra ça.
Doucement, alors qu'elle ouvrait sa malle pour en sortir les quelques vêtements sombres qu'elle avait en sa possession, elle lança une œillade dissuasive aux deux adultes qui se trouvaient dans la pièce avec elle. On lui avait décernée la chambre du 𝙳𝚊𝚑𝚕𝚒𝚊 𝙽𝚘𝚒𝚛, une histoire morbide qui avait bercée l'enfance de Vendredi. Ses yeux décortiquaient leurs postures, l'amour qui s'en dégageait et leur proximité était le spectacle de trop à ses yeux.Et si, elle prenait un malin plaisir à ranger le peu d'affaires qu'elle avait d'une lenteur considérable, ce n'est que lorsque sa tante fit claquer son talon sur le parquet de la chambre, que Vendredi comprit qu'il était temps de découvrir le reste de ce bâtiment.
A quelques mètres de là, assise sur l'une des nombreuses tables que pouvait contenir la cour, Mercredi était confortablement mise, discutant de l'air et du beau temps entourée de ses amies.
— J'ignorai que les parents devaient arrivés ce week-end.
La voix quelque peu étonnée de l'une des sirènes surpris la jeune femme vêtue de noir, elle ignorait très peu de choses concernant ses parents, et si ils devaient venir, ils se seraient annoncés bien plus tôt. Au début, elle avait eu du mal à s'adapter à cet environnement, mais plus les jours passaient plus Mercredi appréciait finalement cette école quelque peu surprenante.
— Peut-être que ton frère a réussi ce que tu lui avais demandé., fit la voix chantonnante de Bianca.
Automatiquement, l'un de ses sourcils se fronça tandis qu'elle observait la sirène légèrement perturbée.
— Pug's n'est pas capable de se débrouiller tout seul, je le crains. Non, je pense que c'est autre chose qui les amène ici.
— Comme quoi?, s'intéresse Enid.
— Je ne sais pas, mais j'en trouverai bien la cause.
Un doux air frais s'abattît sur les étudiants, si d'un côté, la directrice usait de son sarcasme légendaire une énième fois face aux membres de la famille Addams. De l'autre, les discussions commençaient à prendre une légère teinte de ragots. Ce n'est qu'une fois l'uniforme enfilée, sous les yeux vaseux et larmoyants de ses proches que Vendredi, cachée derrière sa tante apparut dans la cour. Sous les yeux rieurs de sa cousine, son visage prit son habituelle froideur, et ses gestes quelques peu amicaux s'arrêtèrent. En une fraction de secondes, elle s'était relevée et faisait à présent face à ses parents.
Gomez Addams était connu pour son amour débordants envers ses proches, ses gestes d'affections et ses paroles mielleuses avaient fait de lui un homme qui répugnaient non seulement sa fille aînée, mais sa nièce aussi.
— Mon crapaud, susurra t'il en prenant sa fille dans ses bras. Tiens, c'est étrange. Elle ne me repousse pas.
Il était vrai que Mercredi avait une vision peu ouverte du relationnel, aucun signe d'affection, aucun geste non plus. Le contact humain était quelque chose qui l'horripilait. Pourtant, pour la première fois en dix-sept ans de vie, elle avait serré son père contre elle.
— Père, Mère. Votre visite me surprends.
— Les Addams sont aimantés à cette école, lui sourit sa mère.
— Pugsley a enfin commencé sa rébellion ?, s'étonne t'elle.
Morticia lança une œillade à son mari, que dire et que faire ? Ce qui n'avait pas échappé à la jeune fille. Gomez, après avoir passé une main sur son costume ligné, s'écarta à contre coeur de son épouse, laissant à sa fille le plaisir de voir celle qui hantait ses nuits depuis l'enfance.
Une chevelure longue et obscure comme sa mère, deux yeux ébènes surplombés par de longs cils tout aussi noirs, le teint pâle qui faisait ressortir ce rouge à lèvre rouge sang et l'odeur enivrante de muguet, c'était comme si les plus sombres cauchemars de Mercredi Addams prenaient vies devant elle.
— Je vois double où la mère de Mercredi s'est dédoublé ?, intervient Ajax en s'essuyant les yeux.
D'un pas assuré, dans son nouvel uniforme tout aussi sombre que celui que sa cousine portait, Vendredi s'avança, un rictus au coin des lèvres.
— Vendredi Addams.
— Mauvaise journée Mercredi, je t'ai manqué ?
𓆸
𝙷𝚎𝚢 !
J'espère que vous allez toutes, tous très bien. Voici le premier chapitre, celui qui pose le décor de l'histoire. N'hésitez pas à donner votre avis, vos idées, ou encore ce que vous imaginez pour la suite ?
VOUS LISEZ
𝚅 𝙴 𝙽 𝙳 𝚁 𝙴 𝙳 𝙸.
Fanfiction"- Quand je te disais que rien ne pouvait être pire que de croiser la noirceur de Vendredi, je n'imaginais pas que tu puisses en tomber raide, Xavier. - Elle est la colombe qui apaise mes nuits depuis ton arrivée à Nevermore, Mercredi." 𝚅𝚎𝚗𝚍𝚛...