Psycho - OUTERBANKS

60*

Une fois rentrée, Joyce part à la douche en
préférant éviter de rester avec Rafe dans cet
énorme froid.

Quand elle sort pour se changer dans la chambre
elle le voit avec un oreiller et un plaid.

— Qu'est-ce que tu fais ? Elle demande en fronçant les sourcils.

— Ça se voit pas ? Je prépare mon lit pour ce soir.

Il pose les affaires sur le canapé, et s'assoit.

— T'es pas obligé de faire ça..

— Je me sens pas du tout obligé, il coupe.

— Je comprends, elle est blessé mais elle ne veut
pas le montrer. Écoute, je suis la cause de la
dispute alors c'est moi qui dort prendre le canapé.

— Non, je t'assure ça ira, il dit simplement.

— S'il te plaît, ne dors pas dans le canapé... sa voix semblait demander un service.

En effet elle ne voulait pas qu'il dorme dans le canapé, elle voulait qu'il dorme avec elle et que
tout s'arrange, elle ne supportait pas cette situation.

— Pourtant c'est ce que je vais faire, il dit sans émotion.

Elle respire un coup, ce sentent toujours aussi mal mais acceptant son refus.

— C'est méritée, elle hoche la tête tristement
et s'en va dans la chambre.

Rafe soupire en passant sa main dans ses cheveux,
il n'aimait pas plus cette situation qu'elle.
Mais sa fierté avait pris un énorme coup et il préférait réagir ainsi c'était la seul façon pour lui
de contrôler ce qu'il ressentait.

***

Rafe ouvre les yeux en sursaut, il venait de
faire un cauchemar, un terrible cauchemar.
Ça avait l'air si réel.. il avait vu Joyce mourrir dans ses bras après avoir pris une balle.

Son t-shirt est trempé, il était un peu désorienté,
il reprend ses esprits et comprends qu'il c'est endormi en face du match de golf qu'il regardait.

Il jette un coup d'œil à sa montre, il était 3 heure du matin. Il voit de la lumière dans la chambre, il est surpris la porte était ouverte, il se lève pour aller voir.

Son rythme cardiaque s'apaise quand il voit la blonde enroulé dans sa robe de chambre entrain de surfer sur son téléphone.

Bien qu'il ne croyait pas aux rêves prémonitoires, il se sentait quand même mieux, il comprenait qu'il avait la chance d'avoir la personne qu'il aimait le plus au monde encore auprès de lui.

Il s'approche de l'armoire pour changer de t-shirt, les bruits de grincements interpelle la blonde qui se retourne.

— Tu ne dors pas ? Elle pose la question,

— Non, j'ai fait un cauchemar. Tu ne dors pas
non plus ?

— Non, j'y arrive pas, elle dit en retournant sur
son téléphone.

Il voit grâce à la lumière de son portable que ses yeux étaient gonflé, elle avait pleuré.

Il a un pincement au cœur, en effet, quand il l'avait rencontré elle était très forte, toujours souriante et elle ne laissait rien paraître quand ça allait mal, puis elle lui avait confié qu'elle n'avait plus pleuré depuis la mort de sa mère.