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| Jungkook |

"Jungkook, tu peux me passer la commande," a dit Yoongi qui était couché. J'ai inspecté la chambre pendant quelques secondes.

"Où est la commande?" J'ai commencé à chercher derrière les oreillers.

"Sur le meuble," il a dit calmement. J'ai ouvert grand les yeux, choqué. "le meuble à CÔTÉ de toi?"

"Oui," il a répondu comme s'il ne voyait pas le problème dans ça.

"T'as juste à tendre le bras pour la prendre. Pourquoi m'avoir appelé pour ça? T'es sérieux?" J'étais abasourdi, il était vraiment chiant quand il le voulait.

"Flemme."

J'ai levé ma tête vers le plafond en soufflant. Pourquoi moi? Il m'avait téléphoné parce qu'il avait besoin de moi, pendant que c'était une urgence, j'étais sorti rapidement de chez moi. Et tout ça pourquoi? Pour une télécommande qui était à côté de lui.

"Le temps que tu arrives, mon envie de regarder la télé est passée."

Ce n'était possible d'être culotté à ce point. De colère, j'ai pincé le bras de Yoongi. Celui-ci m'a répondu en me lançant un oreiller sur le visage. Alors qu'il continuait à se plaindre, je suis sortie de sa chambre. Le plâtre avait été retiré de mon bras, mais j'avais quand même du mal quand je dansais. Je me sentais à la traîne.

J'ai pris une grande inspiration et j'ai longé le couloir. Je me demande comment va Haneul? Le fait qu'elle ne puisse plus jamais marcher me faisait sentir atrocement mal. Si j'avais trouvé les bons mots avec elle, j'aurais pu la sauver. Je n'étais qu'un moins que rien.

Normalement aujourd'hui, c'était le tour de Jimin de rester avec Yoongi, mais puisqu'il devait faire des affaires avec la société de la marque Puma, c'était moi qui le remplaçait.

C'est pourquoi j'allais passer la nuit à être l'esclave de Yoongi.

Marchant dans le couloir qui menait à la cantine, mon attention a été retenue par une porte légèrement entrouverte. C'était peu éclairé, et pour attiser ma curiosité, j'ai jeté un coup d'œil à l'intérieur.

Quelqu'un était en train de dessiner sur une toile blanche.

C'était elle. La fille rousse.

J'étais tellement content de la revoir que je suis entré dans sa chambre sans réfléchir. "Merci beaucoup!" Je me suis exprimé.

La fille m'a regardé avec étonnement, et j'ai été un peu gêné d'être entré comme ça dans sa chambre. "Je veux dire... pour le mouchoir..."

La jeune femme m'a souri et a continué de peindre sans me répondre. Je me suis permis de m'approcher d'elle et d'observer son dessin. Son dessin n'avait pas encore de visage.

Elle ne me parlait pas, comme si elle ne voulait pas casser la magie du silence.

"Tu dessines bien," je n'ai pas pu m'empêcher de parler.

Elle m'a regardé et m'a souri mais a préféré garder le silence. Encore.

"Je pense que tu ne veux pas me parler. Dans ce cas, je vais te laisser." Je lui ai dit, pour ne pas la déranger. Quand je me suis dirigé vers la porte, la jeune femme avait déposé son pinceau et s'était levée pour me faire face.

Elle a ouvert sa bouche pour parler mais l'a refermée aussitôt. À la place, elle m'a montré du doigt une écriture qui était au-dessus de son lit.

C'était plus un dessin qu'une écriture.

C'était le dessin d'une belle femme, elle avait tout, sauf des lèvres.

J'ai froncé les sourcils et lui ai lancé un regard. "Tu ne sais pas parler."

Contente que je comprenne, elle a hoché la tête avec un sourire.

Donc, elle ne me parlait pas parce qu'elle était muette.

"Pourquoi sembles-tu être si heureuse?" J'ai demandé. C'était sûrement la question la plus blessante que j'ai pu poser.

Son sourire avait disparu.

"Désolé, ce n'était pas dans ce sens. Ce que je veux dire, c'est que je connais une fille. Elle aussi, il lui manque beaucoup de choses, mais contrairement à toi, elle n'arrive pas à être heureuse. C'est pour ça que ça m'a fait bizarre de te voir aussi joyeuse."

Le sourire de la fille est revenu, et elle m'a montré l'autre côté du mur. Je venais de remarquer qu'elle avait plein d'écritures et de dessins sur tout le mur.

« La vie continue »

C'était exactement ce qui était écrit sur le mur. Elle avait raison. Quoique nous fassions, la vie continuait.

Et même pour mourir, il fallait d'abord vivre.

Die for youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant