Chapitre 1

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Ça y est, je l'ai dit malgré la peur de la réaction de mes parents et des gens, un profond sentiment d'apaisement m'envahit, comme un sentiment de devoir fait. Enfin je l'ai dit ! Je me suis retourné pour voir Simon, je lui ai souri. Il semblait surpris et sous le choc, mais un sourire s'esquissait sur son visage.

J'ai croisé le regard de ma mère, elle n'avait pas l'air fâché, ce qui d'un côté m'a rassuré.

Je descendis les marches et je sentais le regard et les murmures des gens mais contrairement aux l'autres fois ce n'était pas important, je me sentais bien et surtout j'étais en accord avec moi-même. Je suis retourné m'assoir et j'ai senti le regard réprobateur et désagréable de Jan Olof. J'avais qu'une envie : que la cérémonie se termine.

La directrice prit la parole : « Merci votre Altesse royale, la cérémonie de célébration des 120 ans de notre belle et prestigieuse école touche à sa fin. Je vous invite à vous diriger à l'intérieur pour le buffet ».

Les caméras se coupèrent, enfin je n'avais plus besoin de faire semblant. Les élèves et les spectateurs sur les gradins commencèrent à se lever. Je ne voulais ni parler à ma mère, ni à Jan Olof, ni à August. Même si ma mère aurait probablement attendu un moment plus discret et plus propice pour me parler.

Cette atmosphère autour de moi était trop lourde, dans le brouhaha ambiant avant d'être interpellé par quelqu'un, je descendis les marches de l'estrade rapidement, au milieu des gens. J'essayais de me faufiler et de les écarter.

J'avançais rapidement et je me suis retrouvé devant Simon. Je voulais partir de cette école avec lui et ne plus le quitter.
Je lui ai pris la main et nous sommes partis à l'opposé du chemin emprunté par la foule. Espérant que personne ne nous verrait et ne s'apercevrait de notre absence, surtout ma mère et la cour. On a commencé à courir en rigolant. Puis essoufflés, on s'est arrêté après avoir déplacé le portail.

Dans l'excitation dans laquelle je me trouvais, on s'est embrassé. On s'est souri. L'expression de son visage était apaisé, doux et heureux. Il m'a chuchoté « Merci ».

Je lui ai demandé:

-On va où maintenant ? J'ai aucune envie d'y retourner.

-Chez moi, si tu veux. Ma mère sera d'accord

-Alors très bien, on y va

On a pris le bus. En arrivant devant chez lui, il m'a pris par la main et on est rentré. Il y avait sa mère sur le canapé dans le salon. En nous voyant, elle a éteint la télévision.

-Salut chéri,

-Salut Maman, Wilhelm peut rester cette nuit ?

-Bien sûr, tu es ici chez toi

-Merci, ai-je répondu, agréablement surpris.

-Mais vous ne deviez pas être à Hillerska, tu as déjà chanté ?

-Oui, je t'expliquerai plus tard mais tu as regardé le discours de Wilhelm? A-t-il dit, en me regardant souriant.

-Ah non pas du tout, désolée Wilhelm.

-Rien de grave, je vous assure, répondis-je gêné

-Tu as loupé quelque chose, a-t-il dit en rigolant

-Je suis contente que vous soyez passé, a répondu Linda avec bienveillance
-Bon on peut aller manger ?

-Oui bien sûr, allez- y. Je dois partir au travail, je suis de garde cette nuit... Ah tiens d'ailleurs ta sœur est rentrée, tout à l'heure. Elle était bizarre, elle ne m'a rien dit. Elle est rentrée avec ses valises. Tu sais s'il s'est passé quelque chose ?

Simon a haussé les épaules. On a posé nos manteaux, sa mère est partie et nous a souhaité une bonne soirée. On est allé manger. Mon téléphone a sonné, c'était ma mère.
J'ai regardé Simon :

-C'est ma mère, elle a mis 45 minutes à se rendre compte de l'absence de son fils

Petit message « Où es-tu ? »
Simon s'est rapproché de moi délicatement:
-T'inquiète pas, pense plus à eux !

Il m'a embrassé et en a profité pour prendre mon téléphone discrètement.
-Tu fais quoi ?
-Plus de téléphone, passons un bon moment tous les deux
-Mmmmmm »
Voyant mon hésitation, il m'a souri et m'a embrassé à nouveau.
Je lui ai donc répondu qu'il avait raison et ça l'a fait rire. Il a éteint nos deux téléphones et les a mis dans un placard. Il m'a demandé :

-Qu'est-ce qu'il va nous arriver, maintenant ?

- Vu que c'est plus ou moins officiel, on pourrait être vraiment ensemble. Et puis maintenant que je sais que tu m'aimes pour de vrai... ai-je répondu avec humour.

Il a rigolé et m'a envoyé sa serviette.

- Le prince héritier et le pauvre boursier chanteur du choral dont la sextape a fait le tour des réseau, y'a trois mois ! a-t-il dit

- Ne parle pas de toi comme ça.

Il m'a souri et a repris:

-Tes parents ils en pensent quoi ? Ils vont dire quoi ?

-Je crois que ma mère est plutôt d'accord, elle préférerait que j'attende mes 18 ans et que je fasse une annonce officielle.

- Monsieur le prince héritier, son altesse royale, annonce officiellement qu'il est gay, ça va faire la une de tous les journaux ! Dit-il sur un ton moqueur.

-Arrête. Et je lui ai renvoyé sa serviette.
Sara est arrivée et je dois dire qu'elle a jeté un froid. Elle semblait étonnée de nous voir.

-Qu'est-ce que vous faites ici ?

- Ça ne te regarde pas, a répondu sèchement Simon. Viens on va dans ma chambre.

Young Royals 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant