Chapitre 2

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Je l'ai suivi un peu machinalement.

 Arrivés, on s'est assis sur son lit, face à face. J'ai balayé de l'œil sa chambre. En souriant et avec une pointe d'humour, je lui ai demandé : « Tu as des poissons ? Ils s'appellent comment ? »

Il a souri, il avait compris et il m'a répondu « Ils sont difficiles à différencier, mais il y'en a un qui s'appelle Olle » Je me rapproche de lui, les yeux dans les yeux. Il a ajouté « Osky ». Je l'ai embrassé avec émotion et intensité. Il m'a éloigné délicatement avec ses mains autour de ma tête et il a fini très sérieusement : "Felix". Ça m'a fait rire et il m'a embrassé. Nous nous sommes allongés côte à côte, les yeux dans les yeux...

Je me suis réveillé le premier, je ne savais pas quelle heure il était mais il était tôt, le soleil commençait à se lever. J'aurai aimé me réveiller tous les jours à côté de Simon. Il était beau endormi. C'est à ce moment précis que j'ai réalisé tout ce qui c'était passé entre nous, tout ce que j'avais pour lui et lui pour moi. J'étais persuadé que ça en valait le coup. Doucement, je lui ai caressé le visage. Il a ouvert les yeux souriants. Tout lui respirait l'apaisement et la sérénité. Il m'a regardé et m'a demandé

«Comment tu te sens ?

-Bien et toi ?

Il m'a embrassé doucement.

J'ai allumé mon téléphone, 12 appels manqués de ma mère, et beaucoup trop de messages.

«-Je dois y retourner, ils me cherchent, j'espère que ça va bien se passe.

-Tu veux que je t'accompagne ?

-Oui viens, ça m'aidera.

-Alors on y va.»

Sur le chemin, j'ai une boule au ventre, heureusement que Simon était là, sans rien dire, il a su être là et comprendre ce que je ressentais. J'ai envoyé un message à ma mère pour lui dire que je rentrais à Hillerska. C'était un dimanche, il n'y avait pas grand monde à l'école.

On est allé dans ma chambre, j'étais stressé. Je lui ai demandé « Tu peux me prendre dans tes bras ?»

Quelques minutes après, ma mère a frappé à la porte ; inquiet j'ai regardé Simon, qui a acquiescé comme un signe d'encouragement. Sinon était toujours assis sur mon lit, j'ai ouvert la porte

« -Bonjour Maman,

-Bonjour mon chéri. Elle m'a pris dans ses bras.

-J'ai demandé à Simon de venir, j'étais avec lui hier.

-Si tu veux

-Bonjour, a dit timidement Simon

Ma mère répond d'un signe de la tête.

-Wilhelm tu ne peux pas partir comme ça lors d'une cérémonie.

-Alors c'est toujours ça le problème, comment la télé va réagir? Ce que les gens vont penser ?

-Non, ce n'est pas que ça, je me suis inquiétée pour toi, je ne savais pas où tu étais.

Elle a pris une chaise, et s'est assise face à nous, qui étions assis sur mon lit.

-Wilhelm tous les journaux parlent de toi !

- C'est pas grave, quoi que je fasse ils parleront de moi.

Simon a posé sa main sur ma cuisse.

Elle a repris, en se levant de sa chaise et en regardant par la fenêtre.

-Je n'ai pas de problème avec votre relation, et ton père non plus. On aurait aimé que ça se passe autrement, que tu nous préviennes.

-Parce que vous m'auriez écouté!? Vous n'avez pas essayé de comprendre. Cette situation mensongère n'était pas possible. Elle dure depuis trop longtemps.

-N'exagère pas les choses.

Surpris par sa réponse, j'ai répondu ému :

-Merci maman En tout cas,

- Alors qu'est-ce que vous préférez qu'on fasse ? Laisser les choses se faire, attendre et ne rien dire ou alors on fait une allocution dans laquelle Wilhelm, tu expliques officiellement la situation?

-Non, ce serait plus gênant qu'autre chose, je crois que les gens ont bien compris.

-Bon très bien comme tu veux, essayez d'être un peu discret quand même, j'aimerais que vous ne passiez pas dans la presse people tous les matins.

-Ok ça marche, mais ici il y a pas beaucoup de journalistes ici de tout façon.

Ça y est, ma mère avait compris et était d'accord. Je regardais Simon, heureux, on s'est souri.

-Ton père est à l'hôtel, tu viens manger avec nous, nous serions contents de déjeuner avec toi, Lundi on doit rentrer au château.

-Ok je viens, mais avec Simon...

Ma mère était très étonné

Simon semblait un peu mal à l'aise, il a répondu « C'est gentil mais je vais rentrer, ma mère doit m'attendre. Et puis il me reste du travail pour lundi.

-Comme tu veux

On est sorti de ma chambre, il y avait encore des gardes du corps. On est arrivé dans la cour, ma mère s'est dirigée vers la voiture et Simon est parti à pied vers le portail. J'avais terriblement envie de l'embrasser.

« Simon, attends », je l'ai rattrapé et je l'ai embrassé. Il m'a souri surpris. J'ai fini par lui dire :

-J'espère de ce sera comme ça, entre nous

-Moi aussi

Il m'a embrassé rapidement, « J'y vais, à demain »

Il s'est éloigné, je me suis retourné, content, je me suis recoiffé d'un geste de la main. Je suis monté dans la voiture, tout en le regardant.

Ma mère m'a demandé :

-Tu es sûr que c'est ce que tu veux, tu es sûr qu'il en vaut la peine ?

-Oui, pourquoi c'est si compliqué à comprendre, et pourquoi mes relations sont plus dures à accepter pour toi que l'étaient celles d'Erik ?

- J'essaie juste de te protéger des médias et du monde.

-C'est bon, maman, je sais prendre mes responsabilités.

-Je sais, mon chéri, mais tes relations non conventionnelles vont faire parler.

- Alors le problème c'est les gens qui pensent que c'est si différent et bizarre d'être homo. Je ne suis pas le seul. Et je suis tombé amoureux de Simon et ça a été difficile ces derniers mois, sans lui. Tu sais, être l'amoureux d'un prince, c'est dur. Je l'ai caché, tu m'as demandé de le cacher, et on en a souffert. Il voulait tourner la page. Et maman ça a été les pires semaines de cette année. Finalement il a accepté de vivre une histoire cachée, je pense que c'était la moindre des choses pour lui, d'assumer notre relation.

- C'est tout à ton honneur chéri, je suis contente pour toi.

Enfin elle avait l'air de comprendre. Le repas avec mes parents était plutôt sans intérêt. A la fin du repas elle m'a dit:

- La cour va vouloir que tu t'expliques, tu n'as pas suivi le discours qu'elle a écrit. Je viendrai avec toi. On y va cette après-midi. Cela te convient-il ?

- Pourquoi ? J'en ai marre. Tu ne veux pas y aller sans moi, et leur dire ce que je t'ai dit dans la voiture?

- On verra, tu es le fils héritier, il y a des règles et tu vas t'y tenir

Je pousse un grand soufflement, épuisé de devoir me répéter, de devoir expliquer que j'aime un garçon alors que je n'aurais pas dû le faire si j'étais hétéro.

Elle a posé sa main sur la mienne avec douceur et affection. « Ça va aller ».


***

Salut, salut, j'espère que vous avez aimé !!

N'hésitez pas à donner vos avis. Déso pour les fautes d'orthographe (je suis dyslexique). 





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