Young Royals 3

Chapitre 10

On était allongé sur mon lit. C'était les vacances, on partait chez mes grands-parents, le lendemain. Je jouais mécaniquement avec ses belles boucles brunes. Après une grande hésitation, je ne suis lancé :

-Simon ?

-Mmmmm

- Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi ?

-Oula, a-t-il dit en rigolant.

-Avant toi et quand tu n'étais pas là, ça n'allait pas, je ne me sentais pas bien.

-Et oui, je suis l'homme qu'il te faut !

Il s'est retrouvé pour être sur le ventre et me regarder.

-Simon, sans toi, je ne serais pas aussi bien aujourd'hui. Je ne serai pas ou j'en suis, sans toi. Tu m'a aider à aller mieux, mais il y a toujours, en moi, quelque chose qui ne vas pas. Ma colère c'est dissiper grâce à toi mais je sens qu'elle est toujours là, qu' intérieurement je ne vais toujours pas très bien. Je suis chamboulé et tracassé par trop de choses.

-C'est pas très grave, il te faut du temps avec tout ce que tu as subi.

-Je sais, mais je veux pas que ça te pèse. Et surtout je crois qu'avant d'être bien avec quelqu'un, il faut être bien avec soi-même.

-Attend Wilhelm tu fais quoi là ? Tu me largues ?

-Non bien sûr que non, jamais de la vie. Mais c'est juste que je me demande comment je peux faire pour aller sans que ça n'impacte.

-Je ne veux pas être épargné. La vérité ce que je prèfère que tu me saoules plutôt que tu ne soit pas là.

-Mais moi je veux faire ce chemin seul !

Il m'a regardé les larmes aux yeux, il ne comprenait pas.

- Je crois que j'ai besoin de passer les vacances seul , pour réfléchir. -on avait prévu de partir la première semaine ensemble et de passer la deuxième ensemble chez moi ou chez lui-

Il s'est levé sans dire un mot, triste et dépité. C'était horrible, bien sûr je comprenais sa réaction mais je ne m'y attendais pas. Je penserai qu'il comprendrait.

-Attend Simon

Il ne m'a pas répondu et il est parti. Putain mais j'étais le dernier des abrutit. Lui qui m'a toujours soutenu, aimé et aidé, je le lâche comme une vulgaire chaussette. Je ne savais pas comment réagir . Je l'aime mais j'ai besoin de temps seul pour réfléchir et que je ne voulais pas le faire avec lui. Je ne savais plus quoi faire.

J'étais décidé à aller dans notre maison de vacances familiale à une heure d'Hillerska. On y passait des vacances en famille quand ma maman prenait des vacances. Elle était rarement ouverte et je crois qu'être éloigner du monde ça me ferait du bien. Je ne me suis pas retrouvé vraiment seul avec moi même depuis la mort d'Erik.

Le lendemain matin, le samedi je suis partie tôt et j'ai déposé une lettre dans la boîte aux lettres de Simon. J'y avais mis quatres billets de train, j'avais juste décaler nos billets au vendredi matin, j'avais renoncé à une partie de mes vacances seul pour lui et je crois que c'était une bonne idée. Les billets du retour étaient prévus le dimanche soir de la semaine d'après pour avoir un maximum de temps ensemble. J'y ai glissé un petit mot "RDV jeudi à 7h30 à la gare, je t'aime tellement Simon, bisous".

Je n'ai pas reçu de réponse dans la journée mais le soir il m'a envoyé un message "Moi aussi" avec un cœur. Un grand soulagement m'envahit, il avait compris, j'allais pouvoir passer quelques jours tranquille sans prise de tête.

Je suis arrivé le jeudi à la gare un peu en avance. La gare n'est pas très grande, il faut dire que près d'Hilleska, il n'y avait pas grand monde. Je me suis assis sur un banc juste devant la gare. Et puis d'un coup je l'ai vu arriver, il écoutait de la musique perdu dans ces pensées. Même si ce séjour m'avait fait un bien, cinq jours sans lui c'était trop long.

Quand il m'a vu, il a lâché sa valise et a couru vers moi. Il s'était jeté dans mes bras. Je l'ai serré si fort. Il a fait un petit saut, je l'ai pris dans mes bras pendant qu'il mettait ses pieds autour de mon dos. Je respirais son odeur. Après quelques secondes, je l'ai reposé par terre, il est un peu trop lourd pour mes petits biscotos ! Il a posé ses lèvres sur les miens. On s'est embrassés.

-Tu m'a tellement manqué, je suis désolé, je n'aurai pas du réagir comme ça... a-t-il commencé.

-Chut, ne t'inquiète pas, c'est moi qui suis désolée, je voulais pas te faire de mal.

Il m'a embrassé et a passé ses mains dans mes cheveux. On est rester coller un bon moment jusqu'à entendre " Le train à destination [...] va entrer en gare"

-Faut vraiment y aller, a-t-il affirmé.

Il est allé chercher sa valise rapidement. On est allé vers le quai.

-Bon, je t'explique comment ça marche. Tu montes dans le train, tu ranges ta valise et tu t'assoies, vu que je suis le meilleur copain de la terre je te laisse, la place du côté fenêtre, a-t-il dit sur un ton un peu moqueur.

Le train est arrivé, on s'est assis à nos places.

-Bon, voilà tu y es arriver !

-C'était tellement difficile en même temps !

Il a posé sa tête sur mon épaule en rigolant.

-Tu m'a tellement manqué

-Toi aussi

Il s'est endormi et j'ai regardé un film sur mon téléphone. Ce train était beaucoup trop tôt pour un jour de vacances. On avait deux heures de train. Quand Simon s'est réveillé, on a continué le film ensemble. Le contrôleur est arrivé et j'ai découvert ce qu'était un contrôle de billets.

Juste après d'un air provocateur, il m'a dit:

-Viens on va aux toilettes ?

-Quoi ?

Il m'a pris par la main. Je pensais qu'il voulait me montrer où c'était, mais non il m'a pris par la main pour m'attirer dans la minuscule pièce. Il a fermé à clé et m'a embrassé fougueusement. Il a passé sa main dans mes cheveux mais moi mes bras autour de son cou. Il a commencé à ouvrir son pantalon.

-Attends, attends, Simon, j'ai...j'ai pas trop envie de faire ça ici. Je...je ne me sens pas très à l'aise, je suis dé...désolée, je gâche tout, ai-je dit, tout tremblant, en s'asseyant sur la cuvette des toilettes qui était fermée.

Il s'est assis sur mes genoux et a passé sa main autour de mon cou :

-Oh Wilhelm, c'est pas grave, c'est moi qui y suis allé trop fort et je ne t'ai même pas demandé, excuse moi.

-Merci Simon.

J'ai repris ma respiration, et ai poursuivi :

- Ne t'inquiète pas notre chambre et assez éloignée de celle de mes grands-parents !

-Ça c'est une super nouvelle ! a-t-il dit en rigolant et en m'embrassant.