Chapitre 5

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Dring dring, mon téléphone sonna.

-Euh les gars, c'est ma mère, c'est sur elle va me parler d'August!

Tout le monde s'est tus, j'ai mis en haut parleur.

-Allo maman,

- Bonjour mon chéri. Tu sais ce qui s'est passé avec August ? Sa mère est très inquiète. Heureusement il est mineur et rien ne peut être public.

-Il a été arrêté pour diffusion d'une vidéo pornographique, sur internet, sans l'accord des victimes mineurs.

-Oh, Wilhelm, a-t-elle dit attristé - mais étonnamment elle semblait être attristé pour moi et comprendre- Ne me dis pas que c'est toi qui l'a dénoncé ? C'est ton cousin !

J'ai posé un grand soufflement énervé mais j'ai repris calmement.

-Ce n'est plus mon cousin. Non c'est pas moi. Mais j'aurai dû le faire. Je ne connais pas celui ou celle qui l'a fait. Il ou elle a eu du courage.

J'ai regardé Sara et nous nous sommes échangés un sourire. J'ai repris :

- Maman c'est grave ce qu'il a fait !

-Je sais, mais j'ai peur que ça affaiblisse la couronne et la monarchie.

-Mais non, maman ne t'inquiète pas. Les gens vont comprendre que l'on est honnête et juste, que la justice est la même pour tout le monde, qu'il y a pas de privilège.

-Tu as sûrement raison! J'espère en tout cas. A part ça, comment vas-tu ?

-Ça va, merci maman.

-Tu rentre ce week-end ? Tu veux rentrer avec des amis ? Tu veux venir avec Simon ? a-t-elle demandé un peu hésitante.

J'ai regardé Simon très surpris, mais en souriant. Il aussi été tout content. Il a posé sa main sur mon dos.

-Oui, je vois avec lui et je te dit, merci maman.

-D'accord. A samedi. Je t'embrasse.

-Moi aussi, salut maman. J'ai raccroché.

-Et bien ça pour une surprise, c'est une surprise 

-Carrément, m'a répondu Simon.

-Il faut peut-être que je rentre avec vous les filles, si je veux parler à Alexander ?

-Je viens aussi, a-dit Simon.

Je lui ai chuchoté :

-Tu prends tes affaires?

-Bien sur !

On est parti tous les quatre. Il était environ 19h30 et on passait à table vers 20h30. Les filles sont allées dans leur chambre en attendant que tout le monde sorte des chambres. J'ai demandé à Simon s'il voulait venir avec moi pour parler à Alexander, mais il a préféré rester dans ma chambre. Je crois qu'il n'avait pas encore fini ses devoirs ! D'ailleurs moi non plus, mais ce n'était pas priorité ! J'ai frappé à sa porte, il m'a ouvert : 

-Salut, je peux te parler ?

-J'ai pas envie, pas maintenant.

-Aller, s'il te plait c'est important.

-Bon ok rentre.

-Je suis vraiment désolé de t'avoir dénoncé. Ils voulaient que ce soit Simon qui prenne alors qu'il n'y était pour rien, et toi non plus d'ailleurs. Je suis désolé. Mais tu sais je n'ai pas fait semblant d'être amis. Si je puis me le permettent ,August te traite vraiment comme de la merde. Tu vaux bien mieux que ça.

-Je sais, mais il avait promis de me faire entrer dans votre club

-Je comprend, mais ce club, c'est de la merde. C'est August qui a voulu rassembler les aristos riches. Je trouve pas que ce soit une bonne idée.

- Tu ne disais pas ça à la dernière soirée...

-Alexander, ne te dénonce pas à la place d'August. Ce qu'il a fait c'est grave, il doit être jugé et puni. Tu ne sauvera pas la couronne si tu fais ça, au contraire.

- Ne me parle pas de justice, alors que tu as dénoncé un innocent. Dénoncez-vous à ma place alors pour les médicaments;

-Ça n'avancerait à rien, il n'a plus de preuve contre Simon. Tu vas vraiment te dénoncer à la police par vengeance. Tu vas foutre ta vie en l'air pour un con. Il en a rien a faire de personne et il se croit intouchable, ai-je répondu avec agacement et énergie.

J'ai repris plus calmement :

- Alexander je sais que je t'ai blessé, et que je t'ai fait du mal. J'en suis désolée et j'espère que tu me pardonneras un jour mais la vengeance ne fera de bien à personne. Tu vas foutre ta vie en l'air, August sera libérée et moi et Simon on continuera notre vie, sans toi. Ce serait dommage non ? Ne fait plus confiance à August.

-Putain t'es chiant, Wilhelm.

- Je sais, mais je ne peux pas être viré d'Hillerska, c'est la deuxième école où je vais. Je ne sais pas où j'irai si j'étais viré. Toi et moi on est pareil, on n'est pas intègre dans ce groupe.

-Ouais c'est ça !

Si au début de la discussion j'étais sincèrement, maintenant je ne savais plus quoi dire. Il avait raison. J'étais vraiment privilégié et je le baladais. Il était confus et indécis plus qu'énervé, il ne savait pas quoi répondre et quoi faire.

Je me suis assis à côté de lui, sur son lit :

-Je sais, je comprends, mais il faut mieux être seul que mal accompagner. Et puis si ce n'est que ça, je suis sûr que tu peux te faire d'autres amis. Déjà tu m'a-moi si tu veux.

-Merci, a dit répondu timidement.

-Si on fait abstraction des médicaments il n'y a absolument aucune raison qu justifierait que tu te dénonce à sa place

-Bon d'accord, j'y réfléchirais, salut.

-Salut, tu sais ou me trouver si tu as besoin ? Je suis la

Il a hoché la tête, comme pour acquiescer ou pour me remercier. En sortant, j'ai poussé un grand souffle de soulagement, je crois que je l'avais convaincu.

Young Royals 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant