Chapitre 11

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Nous sommes arrivé chez mes grands-parents, c'est un moment que je redoutais un peu.

-Mon chérie, nous sommes ravis de te voir, m'a salué mon grand-père.

-Moi aussi, vous m'avez manqué, -je les ai embrassés (mes grands parents)-, Grand-père, grand-mère je vous présente Simon.

Il était un peu stressé, je l'ai pris par la main.

-Bonjour Madame, bonjour Monsieur, a-t-il dit

-Jeune homme enchanté, a répondu mon grand-père

-Wilhelm, on est très flatté que tu nous présente quelqu'un, tu es le premier de nos petits enfants ! déclara ma grand-mère avec un grand sourire.

-Vous vous êtes levé tôt, on va vous laisser tranquille, on va vous monter votre chambre. On vous a prévu deux chambres mais je crois que vous préférez être dans la même, si je ne me trompe pas ?

Ça m'a fait rigoler et j'ai échanger un regard complice avec mes grands parents.

 
La maison de mes grands-parents était grande. Il avaient tous les deux, toujours travaillé, d'ailleurs je crois que mon grand-père avait travaillé à temps partiel quelques années pour s'occuper de ses enfants. Ma grand-mère était architecte, c'était avec elle qu'on s'amusait à faire des plans pour les cabanes. Mon grand-père, lui travaillait dans la communication.

Il formait un couple harmonieux, ouvert, heureux et généreux. Il ont eu trois enfants, mon père était le cadet.

Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours passé mon mois de juillet chez eux, avec mes cousines, mes cousines et mon frère.

En passant dans les couloirs, j'ai revu les photos de famille. Je me suis souvenu, des grands déjeuner dans le jardins, des après-midi dans la piscine, des constructions de cabanes, des jeux des société qu'on faisait jusqu'à tard le soir, des recettes qu'on a tester dans la cuisine...

Chez eux, Erik et moi, nous n'étions pas les enfants de la reine. Je crois que c'est eux qui m'ont appris ce qu'était la vie normale et comment les gens vivaient. Si j'ai appris le vivre ensemble, à cuisiner, à mettre la table, à faire un lit, c'est grâce à eux.
On ne m'a jamais appris au palais à "vivre comme tout le monde", en vivant dans un autre univers avec nos parents.

Ici, dans cette campagne, dans cette belle maison, on revenait un peu au "monde réel" et on préférait largement ce petit nuage de bonheur simple, que le protocole à la cours.

En grandissant on avait, mes cousins et moi arrêtés de venir aussi fréquemment qu'avant, ces vacances et cette maison m'avait manqué.

On s'est installé dans notre chambre. C'était la mienne, celle d'Erik et de notre cousine, Anna. On avait chacun notre lit qu'on retrouvaient chaque année mais cette fois si les grands-parents avaient rapproché deux des trois lits, simple pour faire un lit double. J'avais même pas eu besoin de leur expliquer quoi que ce soit, il avait compris et pour eux c'était normal !

J'étais débout dans la chambre perdu dans mes pensées, j'ai été surpris de la meilleure façon possible : un bisous dans le cou, et ses bras autour de mon ventre.

-Je sens que je vais aimer cette grande semaine ici avec toi !

Je me suis retourné pour l'embrasser et j'ai chuchoté :

-Moi aussi ! Viens je te fais visiter !

Après, on est allé manger, et ma grand-mère nous a dit:

-J'ai oublié de te dire, Wilhelm mais on doit partir ce soir et on revient demain, on va à un enterrement à deux heures d'ici.

-Un enterrement ? de qui ?

- La mère d'un vieux copains, qu'on connaissait pas très bien et qui avait plus de 100 ans, mais on tient a y aller pour notre ami.

-Oui, oui, bien sûr, on comprend, ne vous inquiétez pas pour nous.

-Parlons de choses plus réjouissantes, qu'est ce que vous voulez faire cette semaine ?  a déclaré mon grand-père, on ne va pas beaucoup vous embêtez!

-Je ne sais pas trop, on pourrait faire de grandes balades mais vu le temps je crois que ca va être journée sous la couette avec Netflix et un chocolat chaud.

J'ai regardé Simon qui a acquiescé en souriant. 

-Vous avez bien raison, ce sont les meilleures journées de vacances en hiver, a déclarer mon grand-père

-Ah oui et accessoirement, il faudrait qu'on travaille un peu!

-Voilà un bon petit programme!  a conclu ma grand-mère.

Dans l'après-midi, on est allé se promener. Grand-mère et grand-père sont partis.

J'ai proposé à Simon de cuisiner pour le dîner. On a cuisiné des pâtes carbo, sans lardons mais avec du saumon. Spécialité maison ! Ça m'a fait tout drôle de refaire cette recette, j'en avais les larmes aux yeux. Simon a dû s'en apercevoir, il a coupé la musique et m'a demandé, en posant sa main sur mon dos :

-Ça va, Wilhelm ?

-C'était le plat préféré d'Erik, on le faisait tout le temps ensemble

Alors sans dire un mot, il m'a pris dans ces bras. Ce soir-là, il a su comprendre et me réconforter sans que je n'ai à lui expliquer mes sentiments. Mes larmes coulaient sur mes joues et moulaient son pull violet. La mort de mon frère était encore très douloureux. Il y a des jours ou ça allait très bien et d'autre plus du tout. Je ne sais pas si j'arriverai un jour à surmonter cette épreuve. Mais Simon m'aidait beaucoup, avec lui j'exprimais mes émotions et je pleurais. Ça me faisait beaucoup de bien.

Il est resté contre moi, à me serrer dans ses bras pendant plusieurs minutes, jusqu'à ce que ça aille mieux.

-Il me...me manque terriblement ! Ça fait trop mal.

-Je sais, je sais, mais tu vas y arriver, ça va aller, je suis avec toi, je vais t'aider.

J'ai respiré un grand coup pour me calmer, il a essuyé mes larmes avec le manche de son pull et m'a embrassé comme pour me transmettre de la force.
Avant que tout crame, il s'est retourné, il était dos à moi, pour être face à la plaque de cuisson. Il a mélangé les pâtes. Il était trop mignon. J'ai posé ma tête sur son épaule et j'ai passé les mains autour de sa taille.

-Bon, on regarde quoi ce soir? Un film? On peut commencé une série? Comme ça nous dure toute la semaine, ai-je commencé.

-Je sais pas, t'as envie de quoi ?

-Une série.

-Ok, ça me va, t'as déjà vu Friends ?

-Oui, j'ai pas trop envie de la revoir. J'ai une autre idée: on regarde Sex Education? Ça a l'air trop cool.

-D'accord, ça nous donnera des idées ! a-t-il dit en rigolant.

On s'est installé sur le canapé, on a mangé et on a commencé le premier épisode. Je me suis glissé dans ses bras. Ce qui m'avait le plus manqué, c'était être contre lui, sentir sa chaleur près de moi. On a tout enchaîné d'un coup, cette série était vraiment incroyable.

Young Royals 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant