Chapitre 6

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Je suis rentrée dans ma chambre.

-Alors ? m'a demandé Simon, un sourire sur le coin des lèvres.

-Je crois que c'est bon. Il a compris que ce n'était pas dans son intérêt de se dénoncer.

-Super, tu as évité à un innocent de passer du côté obscur de la force !

Je l'ai regardé et on s'est mis à rigoler. J'ai posé mon manteau et je suis allé l'embrasser une fois, deux fois et trois fois, rapidement, avant de m'asseoir à côté de lui sur mon lit.

-Tu restes dormir ? ai-je demandé, avec un sourire jusqu'aux oreilles.

-Oui, à une condition. Que l'on ne fasse pas que dormir !

-Ah monsieur a des conditions maintenant ! Tu sais que tu peux dormir là-bas.
Je lui ai alors montré le deuxième lit de ma chambre de l'autre côté de la pièce.

-Ok, j'y vais, a-t-il dit en se levant, très sérieusement, trop sérieusement.
Il jouait trop de la situation, je n'ai pas pu retenir mon rire. Je l'ai rattrapé brusquement par le bras. Il s'est assis sur mes genoux et m'a embrassé passionnément en passant ses mains dans mes cheveux. Il a commencé à enlever mon tee-shirt. C'est à ce moment que la cloche, pour annoncer le début du dîner, a sonné. J'avais terriblement envie d'être avec lui, de rester avec lui. On était connectés, ensemble, comme dans un autre univers.

-Je dois aller manger.

 Il a continué comme s'il avait rien entendu.

-Simon ? Il s'est écroulé sur le lit.

-Je suis désolée, je reviens mais je vais me faire engueuler si je n'y vais pas.

Il a dit oui avec la tête.

-Tu vas me manquer, je reviens vite, promis, lui ai-je affirmé en l'embrassant sur le torse.

-Mais non c'est trop long

- Simon, je pars 20 minutes. Tu as de quoi manger ? Je te ramène un truc ?

-Ouais, si tu veux, a-t-il répondu en boudant. Il était beaucoup mignon à faire semblant d'être énervé, et de m'en vouloir.

-Bon, salut, je reviens vite! Bisous!

-Non t'en va pas ! Reste avec moi ! Il m'a fait les yeux doux. C'était si dur de résister !

-J'aimerais bien, mais je peux pas.

Ces baisers ne me donner pas envie de partir !

-Aller faut que je parte, laisse moi y aller !

- Bon d'accord, va y, a-t-il dit en me volant un dernier baiser.

Après le dîner, je me suis dépêché de rejoindre Simon. C'était trop bizarre de savoir qu'il était juste à côté. Au moment de fermer la porte de la chambre, Simon m'a sauté dessus par surprise. "Tu m'as beaucoup beaucoup trop manqué" a-t-il dit en embrassant de toutes parts. "Je t'aime" a-t-il murmuré. "Moi aussi". On sait embrasser et il m'a amené sur mon lit. Je ne suis sûr de vouloir raconter la suite, ça n'appartient qu'à nous. Mais c'était beau, intime et précieux.

Je me suis réveillé avec la sonnerie aiguë de mon réveil. Je voulais pas ouvrir les yeux, je ne voulais pas que cette nouvelle journée de cours commence pour de vrai. C'est à ce moment que j'ai senti les lèvres de Simon sur les miennes. Il était là, cette fois je ne me suis pas réveillé tout seul. Il faut dire que ça faisait du bien.

-Comment tu te sens ? a-t-il demandé doucement

-Bien et toi ?

- Ça va, tu pue moins de la gueule, c'est en progrès, a-t-il répondu sur un ton ironique

-Arrêt, t'es con ! -ça m'a fait rigoler- On a cours aujourd'hui !

-Oh, non, j'ai pas envie

- Moi non plus, allez courage. Tu sors par la fenêtre, je prends un truc au petit déjeuner et je te rejoins sur les marches près du lac.

-Ça marche.

On s'est habillé et on est sorti chacun par une extrémité de la pièce, lui par la fenêtre et moi par la porte. Quand je les rejoins, s'il est assis, paisiblement sur les marches, à regarder au loin. On a commencé à manger, et j'ai commencé:

-Alors on fait quoi pour samedi, tu veux venir au palais avec moi ?

-Franchement, je ne sais pas. J'ai peur d'être mal à l'aise face à tes parents. Je ne saurais pas quoi dire. Et puis, il n'y a pas si longtemps ta mère voulait me cacher. J'ai peur de ne pas me sentir à ma place.

J'ai respiré un grand coup. Je l'ai pris par l'épaule pour le rapprocher de moi et le prendre dans mes bras.

-T'as peut-être raison si tu ne te sens pas prêt, c'est pas grave, ce sera pour plus tard. Le jour où tu voudras, quand tu le voudras, je serai toujours là.

Il semblait un peu perturbé je l'ai embrassé sur le front pour le réconforter.

-Merci Wilhelm

-En revanche, je vais devoir y aller moi. Je pense que ça fera plaisir à mes parents que je rentre ce week-end.

-Oui, va y. Tu voudras passer chez moi, dimanche soir en rentrant?

-Oh oui, merci, bonne idée

La sonnerie retentit, il fallait aller en cours.

Young Royals 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant